Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie officielle (Tananarive)
Date d'édition : 1902
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344252808
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 1902 1902
Description : 1902 (A2,N1)- (A2,N4). 1902 (A2,N1)- (A2,N4).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : BIPFPIG976 Collection numérique : BIPFPIG976
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Publications officielles... Collection numérique : Publications officielles étrangères ou intergouvernementales
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Description : Collection numérique : Zone géographique : Océan... Collection numérique : Zone géographique : Océan indien
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65837214
Source : CIRAD, 2013-107900
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/03/2014
— 158 —
J'en repartis à deux heures trente et arrivai à la propriété de M. Sluzaoski,
à Sainte-Marie, à cinq heures dix.
Les plantations de caoutchouc, commencées il y a trois ans, se maintiennent
mais progressent très lentement. Les sauterelles, une sorte de criquet qui abonde
après la saison des pluies, commettent de graves dégâts dans les semis de céaras
et de manihots. Les jeunes feuilles sont dévorées et le collet même de la racine
est mangé.
Les sangliers, qui pullulent dans la région, bouleversent les plantations de
patates et de manioc. J'ai engagé M. Sluzanski à se procurer des treillis de fil de
fer qui, enfoncés à 0 m. 30 en terre et élevés d'un mètre au-dessus du sol, empê-
cheraient certainement les sangliers de pénétrer dans les plantations.
Le commerce de caoutchouc, d'ébène et de rafia que fait M. Sluzanski se
ressent de la baisse de ces produits, mais il a pu vendre une centaine de bœufs
pour l'Afrique australe et s'occupe activement de cette affaire.
La partie comprise entre Marovoay et Sainte-Marie est en général très pauvre.
Le sol, composé de latérite et de débris basaltiques, est couvert de pâturages assez
maigres ; ça et là, quelques petits bouquets de bois contenaient autrefois une très
grande quantité de caoutchouc. L'eau est rare ; la rivière Maevazofo, qui prend sa
source à Ambohimiva, ne coule que pendant la saison des pluies ; à la fin de la
saison sèche, quelques mares contiennent seules un peu d'eau pour abreuver les
animaux, mais tous les matins on observe une abondante rosée qui maintient les
pâturages.
Le ii, je partis à six heures pour Beronono, la chaleur ne tarda pas à devenir
étouffante et nous arrivâmes au village a midi et demi. Il m'était impossible
d'aller plus loin, je dus renvoyer à Marovoay plusieurs bourjanes frappés d'inso-
lation.
Je commençai a Beronono l'étude de la rivière de la Mahajamba et chargeai
deux pirogues qui devaient la remonter le plus loin possible dans le Kimangoro.
Les pirogues calaient 30 centimètres; c'était un tirant d'eau suffisant pour
apprécier si un Voruz était capable de remonter cet affluent.
La route entre Sainte-Marie et Beronono traverse un terrain très pauvre,
analogue à celui de la veille : latérite, débris basaltiques, silex, quelques rares
bouquets de bois, un très petit nombre de mares, mais, à 4 kilomètres avant
d'arriver au village, la terre devient fertile et les indigènes ont fait d'assez
importantes plantations de manioc et de bananiers.
Le 18 fut la journée la plus pénible de tout le voyage. Je ne pus me mettre
en route qu'à six heures quarante et n'arrivai à Bepily qu'à une heure dix.
A la sortie du village, la route traverse le ruisseau d'Andranoniba, profond,
mais encombré, puis suit une crête d'argile rouge très étroite, atteint un plateau
argileux que l'on suit pendant une heure, descend dans une plaine très fertile
de trois kilomètres de longueur, parsemée de petits bouquets de bois, mais sans
eau courante, monte ensuite une colline sablonneuse très raide, suit un plateau
dénudé, descend dans un ancien lac, très vaste, au fond duquel coule un ruis-
seau assez fort, remonte une colline basaltique, descend dans la vallée de Be-
malandy, au fond de laquelle coule un ruisseau important, clair, dont le fond
composé de débris de diorites, de quartz, de débris basaltiques, mérite detre
exploré au point de vue de l'or, mais il était 11 heures, j'avais encore plus de
deux heures de marche et je ne m'y arrêtai point.
A partir de cette rivière, le chemin devient extrêmement mauvais ; nous
abandonnons les filanzana, montons une côte sablonneuse pendant une demi-
heure ; le sol est si brûlant que les bourjanes ont toutes les peines du monde
à avancer. Nous-même avions les pieds brûlés au travers de nos souliers, mais,
du sommet, nous avons une vue splendide sur la vallée de la Mahajamba, Ie
fleuve coule rouge au fonds d'un pays très encaissé, les bords sont à pic sur
la rivière, le soleil fait admirablement ressortir le fond vert foncé des eaux, niais
hélas ! aussi la blancheur dessables que nous foulons; nous suivons un plateau
sablonneux pendant une demi-heure, enfin nous descendons sur le Bepily Par
une côte très raide, passant à côté d'une crevasse très curieuse près du \IIllagt
Au point de vue de l'utilisation des terrains, seule la petite plaine signalée
de 500 hectares environ pourrait être cultivée ; le reste serait même une pauvre
station de bétail ; la liane à caoutchouc abonde encore dans les forêts.
Les bords de la Mahajamba sont formés d'une alluvion très ancienne arne-
née sans doute par l'écoulement des lacs qui ont constitué autrefois les vallées
actuelles de la Kamoro, du Kimangoro et dont le Bongo-Lava, l'A nkarafantsika et
la chaîne du Tampoketsa formaient les berges. Les deux premières montagne,
autrefois unies, ont été séparées suivant la ligne de moindre résistance pour
J'en repartis à deux heures trente et arrivai à la propriété de M. Sluzaoski,
à Sainte-Marie, à cinq heures dix.
Les plantations de caoutchouc, commencées il y a trois ans, se maintiennent
mais progressent très lentement. Les sauterelles, une sorte de criquet qui abonde
après la saison des pluies, commettent de graves dégâts dans les semis de céaras
et de manihots. Les jeunes feuilles sont dévorées et le collet même de la racine
est mangé.
Les sangliers, qui pullulent dans la région, bouleversent les plantations de
patates et de manioc. J'ai engagé M. Sluzanski à se procurer des treillis de fil de
fer qui, enfoncés à 0 m. 30 en terre et élevés d'un mètre au-dessus du sol, empê-
cheraient certainement les sangliers de pénétrer dans les plantations.
Le commerce de caoutchouc, d'ébène et de rafia que fait M. Sluzanski se
ressent de la baisse de ces produits, mais il a pu vendre une centaine de bœufs
pour l'Afrique australe et s'occupe activement de cette affaire.
La partie comprise entre Marovoay et Sainte-Marie est en général très pauvre.
Le sol, composé de latérite et de débris basaltiques, est couvert de pâturages assez
maigres ; ça et là, quelques petits bouquets de bois contenaient autrefois une très
grande quantité de caoutchouc. L'eau est rare ; la rivière Maevazofo, qui prend sa
source à Ambohimiva, ne coule que pendant la saison des pluies ; à la fin de la
saison sèche, quelques mares contiennent seules un peu d'eau pour abreuver les
animaux, mais tous les matins on observe une abondante rosée qui maintient les
pâturages.
Le ii, je partis à six heures pour Beronono, la chaleur ne tarda pas à devenir
étouffante et nous arrivâmes au village a midi et demi. Il m'était impossible
d'aller plus loin, je dus renvoyer à Marovoay plusieurs bourjanes frappés d'inso-
lation.
Je commençai a Beronono l'étude de la rivière de la Mahajamba et chargeai
deux pirogues qui devaient la remonter le plus loin possible dans le Kimangoro.
Les pirogues calaient 30 centimètres; c'était un tirant d'eau suffisant pour
apprécier si un Voruz était capable de remonter cet affluent.
La route entre Sainte-Marie et Beronono traverse un terrain très pauvre,
analogue à celui de la veille : latérite, débris basaltiques, silex, quelques rares
bouquets de bois, un très petit nombre de mares, mais, à 4 kilomètres avant
d'arriver au village, la terre devient fertile et les indigènes ont fait d'assez
importantes plantations de manioc et de bananiers.
Le 18 fut la journée la plus pénible de tout le voyage. Je ne pus me mettre
en route qu'à six heures quarante et n'arrivai à Bepily qu'à une heure dix.
A la sortie du village, la route traverse le ruisseau d'Andranoniba, profond,
mais encombré, puis suit une crête d'argile rouge très étroite, atteint un plateau
argileux que l'on suit pendant une heure, descend dans une plaine très fertile
de trois kilomètres de longueur, parsemée de petits bouquets de bois, mais sans
eau courante, monte ensuite une colline sablonneuse très raide, suit un plateau
dénudé, descend dans un ancien lac, très vaste, au fond duquel coule un ruis-
seau assez fort, remonte une colline basaltique, descend dans la vallée de Be-
malandy, au fond de laquelle coule un ruisseau important, clair, dont le fond
composé de débris de diorites, de quartz, de débris basaltiques, mérite detre
exploré au point de vue de l'or, mais il était 11 heures, j'avais encore plus de
deux heures de marche et je ne m'y arrêtai point.
A partir de cette rivière, le chemin devient extrêmement mauvais ; nous
abandonnons les filanzana, montons une côte sablonneuse pendant une demi-
heure ; le sol est si brûlant que les bourjanes ont toutes les peines du monde
à avancer. Nous-même avions les pieds brûlés au travers de nos souliers, mais,
du sommet, nous avons une vue splendide sur la vallée de la Mahajamba, Ie
fleuve coule rouge au fonds d'un pays très encaissé, les bords sont à pic sur
la rivière, le soleil fait admirablement ressortir le fond vert foncé des eaux, niais
hélas ! aussi la blancheur dessables que nous foulons; nous suivons un plateau
sablonneux pendant une demi-heure, enfin nous descendons sur le Bepily Par
une côte très raide, passant à côté d'une crevasse très curieuse près du \IIllagt
Au point de vue de l'utilisation des terrains, seule la petite plaine signalée
de 500 hectares environ pourrait être cultivée ; le reste serait même une pauvre
station de bétail ; la liane à caoutchouc abonde encore dans les forêts.
Les bords de la Mahajamba sont formés d'une alluvion très ancienne arne-
née sans doute par l'écoulement des lacs qui ont constitué autrefois les vallées
actuelles de la Kamoro, du Kimangoro et dont le Bongo-Lava, l'A nkarafantsika et
la chaîne du Tampoketsa formaient les berges. Les deux premières montagne,
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