Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1903 05 novembre 1903
Description : 1903/11/05 (A7,N136,T13). 1903/11/05 (A7,N136,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583388x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
280 REVUE DES CULTURES COLONIALES
tuants : acide phosphorique, azote, chaux, mais pas dans une même proportion.
L'amendement au moyen de sels de potasse stimulera, pensons-nous, la forma-
tion du fruit, augmentera le nombre de mains et la grosseur des drupes.
Mais au bout de peu de temps ce stimulant ne fera plus d'effet si on n'y ajoute
les autres éléments nécessaires. Il nous semble qu'un amendement complet est
nécessaire, la proportion des divers éléments de l'engrais devant être calculée
d'après la richesse du sol en éléments minéraux.
Pratiquement, les expériences et l'observation ont démontré, dans les banane-
ries créées sur des sols d'alluvion ou plus ou moins argileux, que la sécheresse
durcissait la terre et qu'un temps sec un peu prolongé faisait dessécher même le
sous sol. Nous avons pu voir dans des expériences récentes faites sur deux ter-
rains de même origine, l'un déboisé et cultivé depuis longtemps, l'autre de
déboisement récent que le sol ancien devenait dur par la sécheresse, l'autre, à
terreau abondant, restait meuble.
Ce qui est surtout perdu par la culture, c'est l'humus. Les fertilisants artificiels
seuls ne peuvent le rendre, mais ils peuvent être d'une grande utilité secondaire,
pour la formation du fruit.
Les planteurs de canne à sucre, qui emploient actuellement de grandes quan-
tités d'engrais chimiques, ne délaissent pas le fumier d'étable. Ce n'est pas la
valeur fertilisante de ce dernier qui entre surtout en ligne de compte, mais ils
apportent de l'humus qui rend le sol plus meuble et permet les échanges gazeux.
C'est pour cette raison que nous prétendons que ce qui doit être ajouté tout
d'abord au sol des bananeries, dont la qualité des fruits devient plus faible par
suite des conditions défavorables de l'air, et dont le sol se durcit, c'est un engrais
d'étable et des débris végétaux qui ajouteront de l'humus au sol.
Cet engrais doit-il être conservé jusqu'à ce qu'il soit bien pourri, comme le
veulent les traités de la ferme et du jardin? Non. Le bananier est une plante
résistante et de l'engrais d'étable frais peut être employé sans crainte. Faut-il
retourner l'engrais dans la terre? Non. Dans nos régions où les chutes d'eau sont
très fortes, il vaut mieux appliquer l'engrais avant qu'il ait été conservé en tas
pendant quelque temps; il sera étendu à la surface du sol et les pluies se char-
geront d'en enlever les meilleurs constituants pour les amener aux racines du
bananier, et on ne perdra pas la couverture de la surface qui empêchera le déve-
loppement des mauvaises herbes, retiendra l'humidité et conservera la fraîcheur
dusol en même temps qu'il l'ameublira. Le sol de la plantation étant bien recou-
vert pendant la saison sèche suivante, la bananeraie bénéficiera amplement de
cette pratique. Il vaut mieux labourer le sol avant d'appliquer l'engrais que d'a-
mender avant de labourer. Par la première méthode, le sol est rendu plus poreux
et reste plus meuble. »
LE SEMIS DU FICUS ELASTICA
Vu les difficultés du semis du Ficus elastica, M. le Dr M. Treub, l'éminent direc-
teur du Jardin botanique de Buitenzorg, a publié la notice suivante qui donne
les précautions à prendre dans ce semis ; elle a paru dans Teysmannia, 1903,
n° 8.
tuants : acide phosphorique, azote, chaux, mais pas dans une même proportion.
L'amendement au moyen de sels de potasse stimulera, pensons-nous, la forma-
tion du fruit, augmentera le nombre de mains et la grosseur des drupes.
Mais au bout de peu de temps ce stimulant ne fera plus d'effet si on n'y ajoute
les autres éléments nécessaires. Il nous semble qu'un amendement complet est
nécessaire, la proportion des divers éléments de l'engrais devant être calculée
d'après la richesse du sol en éléments minéraux.
Pratiquement, les expériences et l'observation ont démontré, dans les banane-
ries créées sur des sols d'alluvion ou plus ou moins argileux, que la sécheresse
durcissait la terre et qu'un temps sec un peu prolongé faisait dessécher même le
sous sol. Nous avons pu voir dans des expériences récentes faites sur deux ter-
rains de même origine, l'un déboisé et cultivé depuis longtemps, l'autre de
déboisement récent que le sol ancien devenait dur par la sécheresse, l'autre, à
terreau abondant, restait meuble.
Ce qui est surtout perdu par la culture, c'est l'humus. Les fertilisants artificiels
seuls ne peuvent le rendre, mais ils peuvent être d'une grande utilité secondaire,
pour la formation du fruit.
Les planteurs de canne à sucre, qui emploient actuellement de grandes quan-
tités d'engrais chimiques, ne délaissent pas le fumier d'étable. Ce n'est pas la
valeur fertilisante de ce dernier qui entre surtout en ligne de compte, mais ils
apportent de l'humus qui rend le sol plus meuble et permet les échanges gazeux.
C'est pour cette raison que nous prétendons que ce qui doit être ajouté tout
d'abord au sol des bananeries, dont la qualité des fruits devient plus faible par
suite des conditions défavorables de l'air, et dont le sol se durcit, c'est un engrais
d'étable et des débris végétaux qui ajouteront de l'humus au sol.
Cet engrais doit-il être conservé jusqu'à ce qu'il soit bien pourri, comme le
veulent les traités de la ferme et du jardin? Non. Le bananier est une plante
résistante et de l'engrais d'étable frais peut être employé sans crainte. Faut-il
retourner l'engrais dans la terre? Non. Dans nos régions où les chutes d'eau sont
très fortes, il vaut mieux appliquer l'engrais avant qu'il ait été conservé en tas
pendant quelque temps; il sera étendu à la surface du sol et les pluies se char-
geront d'en enlever les meilleurs constituants pour les amener aux racines du
bananier, et on ne perdra pas la couverture de la surface qui empêchera le déve-
loppement des mauvaises herbes, retiendra l'humidité et conservera la fraîcheur
dusol en même temps qu'il l'ameublira. Le sol de la plantation étant bien recou-
vert pendant la saison sèche suivante, la bananeraie bénéficiera amplement de
cette pratique. Il vaut mieux labourer le sol avant d'appliquer l'engrais que d'a-
mender avant de labourer. Par la première méthode, le sol est rendu plus poreux
et reste plus meuble. »
LE SEMIS DU FICUS ELASTICA
Vu les difficultés du semis du Ficus elastica, M. le Dr M. Treub, l'éminent direc-
teur du Jardin botanique de Buitenzorg, a publié la notice suivante qui donne
les précautions à prendre dans ce semis ; elle a paru dans Teysmannia, 1903,
n° 8.
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