Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1903 05 novembre 1903
Description : 1903/11/05 (A7,N136,T13). 1903/11/05 (A7,N136,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583388x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
274 REVUE DES CULTURES COLONIALES
obtenue l'est de quatre espèces principales. Cette production est devenue une
industrie importante pour ce pays. Un des premiers producteurs de cette essence
fut de Bosisto, de Melbourne. Le baron F. von Mueller rapporte dans son Euca-
lyptographia que, en 1880, Bosisto aurait produit 6 tonnes d'huile. Depuis, cette
essence est de plus en plus demandée et la production devient de plus en plus
considérable. Pendant le courant de ces dix dernières années, une notable pro-
portion de l'essence amenée dans le commerce a été produite par les plantations
de « Blue Gum », d'Algérie ; il a été prouvé, en effet, qu'il y avait avantage à pré-
parer l'huile dans des plantations d'une espèce au lieu de la préparer d'espèces
sauvages souvent mélangées. En Californie, la production de cette essence
devient considérable; un des principaux producteurs est le docteur de Los Angeles,
qui a acquis la réputation de produire une huile pure de la meilleure qualité.
Durant l'hiver 1900-1901, il a produit 9 tonnes d'essence. Les résidus de la dis-
tillation de l'huile épurée sont employés dans la préparation d'onguents. De
cette essence il prépare un savon et des bonbons contre la toux.
La proportion d'huile contenue dans les espèces varie grandement : elle va
de 0 à 500 onces pour 1.000 livres de feuilles et tiges fraîches. D'après les données
des divers spécialistes, le Peppermint tree (Eucalyptus amygdalina) renferme la
plus forte proportion d'essence. Mais actuellement cette espèce n'est guère cultivée
sur une grande échelle en Amérique où l'on emploie pour l'extraction de l'huile
le Blue Gum, qui renferme de 1 à 16 d'huile brute. M. le Dr Henonapu extraire
de 700 tonnes de feuilles et jeunes branches 9 tonnes d'huile, donc 1,28 Le
Red Gum renferme beaucoup moins d'essence que le Blue Gum.
Les huiles fournies par divers Eucalyptus varient fortement; ce sont des
mélanges dont le principal des constituants est un liquide incolore, transparent
que l'on a dénommé « eucalyptol » ou « cinéol » pour le Blue Gum; chez YE.
amygdalina, c'est un liquide dénommé « phellandrène »; chez l'E. citriodora, un
liquide très volatil, appelé « citronellon » mélangé à du géraniol. Le mieux connu
de ces constituants est l'eucalyptol qui forme les 60 de l'huile du Blue Gum. Très
employées dans l'usage médical, ces essences diffèrent de propriété suivant leur
origine. La plus employée est celle fournie par le Blue Gum et mise dans le com-
merce par la Californie et l'Algérie. C'est depuis une dizaine d'années seule-
ment que l'usage de cette huile est devenu assez général en médecine; de jour
en jour cet emploi devient plus fréquent et on apprend à mieux connaître ses
propriétés. C'est un désinfectant énergique qui n'est ni vénéneux ni irritant pour
l'homme et peut par suite être employé en usage interne et en usage externe.
Cette essence est également un remède bien connu contre la malaria et autres
fièvres, elle est employée dans les maladies de la peau, de l'estomac, des reins
et de la vessie et dans les affections de la gorge, des bronches et des poumons.
Malheureusement cette huile est souvent falsifiée. Grâce à ces propriétés, en
Australie comme en Californie, les feuilles de ces Eucalyptus sont fréquemment
employées dans ces diverses maladies en thés et cataplasmes; dans certains cas,
on emploie même les feuilles pour faire régulièrement un thé, et cela, dit-on,
avec succès.
COMME SOURCE DE MIEL
Grâce à leur floraison hâtive et considérable, les Eucalyptus sont une source
importante de nectar pour les abeilles; le fait que certaines espèces peuvent être
obtenue l'est de quatre espèces principales. Cette production est devenue une
industrie importante pour ce pays. Un des premiers producteurs de cette essence
fut de Bosisto, de Melbourne. Le baron F. von Mueller rapporte dans son Euca-
lyptographia que, en 1880, Bosisto aurait produit 6 tonnes d'huile. Depuis, cette
essence est de plus en plus demandée et la production devient de plus en plus
considérable. Pendant le courant de ces dix dernières années, une notable pro-
portion de l'essence amenée dans le commerce a été produite par les plantations
de « Blue Gum », d'Algérie ; il a été prouvé, en effet, qu'il y avait avantage à pré-
parer l'huile dans des plantations d'une espèce au lieu de la préparer d'espèces
sauvages souvent mélangées. En Californie, la production de cette essence
devient considérable; un des principaux producteurs est le docteur de Los Angeles,
qui a acquis la réputation de produire une huile pure de la meilleure qualité.
Durant l'hiver 1900-1901, il a produit 9 tonnes d'essence. Les résidus de la dis-
tillation de l'huile épurée sont employés dans la préparation d'onguents. De
cette essence il prépare un savon et des bonbons contre la toux.
La proportion d'huile contenue dans les espèces varie grandement : elle va
de 0 à 500 onces pour 1.000 livres de feuilles et tiges fraîches. D'après les données
des divers spécialistes, le Peppermint tree (Eucalyptus amygdalina) renferme la
plus forte proportion d'essence. Mais actuellement cette espèce n'est guère cultivée
sur une grande échelle en Amérique où l'on emploie pour l'extraction de l'huile
le Blue Gum, qui renferme de 1 à 16 d'huile brute. M. le Dr Henonapu extraire
de 700 tonnes de feuilles et jeunes branches 9 tonnes d'huile, donc 1,28 Le
Red Gum renferme beaucoup moins d'essence que le Blue Gum.
Les huiles fournies par divers Eucalyptus varient fortement; ce sont des
mélanges dont le principal des constituants est un liquide incolore, transparent
que l'on a dénommé « eucalyptol » ou « cinéol » pour le Blue Gum; chez YE.
amygdalina, c'est un liquide dénommé « phellandrène »; chez l'E. citriodora, un
liquide très volatil, appelé « citronellon » mélangé à du géraniol. Le mieux connu
de ces constituants est l'eucalyptol qui forme les 60 de l'huile du Blue Gum. Très
employées dans l'usage médical, ces essences diffèrent de propriété suivant leur
origine. La plus employée est celle fournie par le Blue Gum et mise dans le com-
merce par la Californie et l'Algérie. C'est depuis une dizaine d'années seule-
ment que l'usage de cette huile est devenu assez général en médecine; de jour
en jour cet emploi devient plus fréquent et on apprend à mieux connaître ses
propriétés. C'est un désinfectant énergique qui n'est ni vénéneux ni irritant pour
l'homme et peut par suite être employé en usage interne et en usage externe.
Cette essence est également un remède bien connu contre la malaria et autres
fièvres, elle est employée dans les maladies de la peau, de l'estomac, des reins
et de la vessie et dans les affections de la gorge, des bronches et des poumons.
Malheureusement cette huile est souvent falsifiée. Grâce à ces propriétés, en
Australie comme en Californie, les feuilles de ces Eucalyptus sont fréquemment
employées dans ces diverses maladies en thés et cataplasmes; dans certains cas,
on emploie même les feuilles pour faire régulièrement un thé, et cela, dit-on,
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Grâce à leur floraison hâtive et considérable, les Eucalyptus sont une source
importante de nectar pour les abeilles; le fait que certaines espèces peuvent être
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