Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1903 20 octobre 1903
Description : 1903/10/20 (A7,N135,VOL13). 1903/10/20 (A7,N135,VOL13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583387h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES - 255
de grande culture. Les essais faits avec le Funtunla planté sans ombrage ont donné de bons résul-
tats, mais la croissance est cependant moins rapide que dans la plantation sous ombrage. Le résultat
des expériences semble prouver que l'ombrage n'est pas absolument nécessaire, mais que dans cer-
taines conditions il est très désirable. Ce caoutchoutier parait très résistant et pourra très bien être
cultivé à Trinidad. Les Coffea robusta qui avaient été reçus de Kew ont donné un très bon ren-
dement; un échantillon torréfié possédait un arôme de première classe et, d'après les rapports obtenus
de Londres, la valeur de ce caféier serait équivalente à celle du café de Costa-Rica ou des Indes
orientales. M. Hart considère cette espèce comme nettement distincte de tous. les autres caféiers,
elle est appelée à avoir une grande valeur économique. M. Hart recommande, comme plante d'ombrage
pour le cacao, le GUricidia maculata. Un paragraphe est consacré à l'étude des cannes à
sucre et de leur -valeur au point de vue du rendement.
— M. R. ENDLICH a publié dans le nO 34 du « Notizblatt » du Jardin botanique de Berlin une
énumération des bois et arbrisseaux de la région Parana-Paraguay avec leurs noms indigènes et
leurs usages. Le même périodique renferme aussi une courte remarque de M. le Dr Dammer sur la
meilleure méthode de préparation des échantillons de palmiers pour les herbiers.
- Le no 248 des Rapports commerciaux et consulaires publiés en supplément au « Moniteur
officiel du commerce » est consacré au mouvement commercial et maritime du Mozambique pen-
dant les années 1900 et 1901.
— Dans le fascicule 6 du « Berichte uber Land und Forstwirtschaft in Deutsch-Ostafrika »,
publiée par le Gouvernement impérial à Dar-es-Salam, nous trouvons une étude intéressante sur
les cultures indigènes. Partout le Sorgho est cultivé plus ou moins abondamment. Parmi les
plantes de cultures principales, on peut citer : maïs, riz, tabac, cassave, taro, yarns,
korakan; batates, manioc, bananes, tomates, courges, fèves sont cultivés également
partout, mais en plus faible quantité ; ils ne constituent que des cultures accessoires. La culture
elle-même est encore dans l'enfance et les soins préliminaires à l'ensemencement sont rudimen-
taires. Le seul produit qui ait une certaine valeur commerciale est le tabac, cultivé en grande
quantité dans la région de Vidunda, d'où il est transporté par caravane vers les districts où l'on n'en
cultive guère et où sa consommation est très forte.
- M. Achard a publié dans « l'Agriculture pratique des pays chauds » une étude sur le
« Stick-lack » ou « Kang » du Haut-Laos. Cette laque est collectée sur le Cajanus indiens, une
légumineuse qui s'est répandue par la culture dans presque toutes les régions tropicales. L'insecte
qui cause l'exsudation est le Coccus Jacca, qui peut être élevé méthodiquement. Ce produit,
exporté à 317.000 kilogrammes par Saigon en 1900, mérite de fixer l'attention du coion ; s'il n'a pas
la valeur d'un produit de grande culture, il pourrait constituer un sous-produit important, d'autant
plus que le Cajanus se cultive aisément.
— Le o Journal of the Society of arts » donne, dans son numéro du 19 juin 1903, une étude de
M. le major J. H. Ewart sur le Lagos. Nous y trouvons quelques renseignements au sujet de
cette colonie sur lesquels il n'est pas mauvais d'insister. Les produits principaux sont les noix
palmistes et l'huile de palme, mais la récolte et la préparation de cette dernière ne donnant
guère de bénéfices aux producteurs, le gain passe en entier aux intermédiaires. Par contre, le
caoutchouc donne des bénéfices, aussi l'huile de palme a-t-elle été négligée. Il y aurait quatre
caoutchoutiers principaux au Lagos : Ire, qui croît lentement dans un sol humide et atteint une
circonférence de 14 à 24 pouces, et peut être saigné à l'âge de dix ans environ ; Ito, ou liane du genre
Landolphia, qui se développe très rapidement et dont le latex se récolte en tronçonnant la tige
d'où s'écoule le suc ; la plante repousse rapidement, mais l'indigène ne touche jamais à la racine;
Ceara, de croissance rapide, et pouvant être saigné à quatre ans ; Para, se développant bien ; ces -
deux derniers naturellement introduits. On obtient une plus forte quantité de caoutchouc, de meil-
leure qualité, en incisant les arbres pendant la saison sèche. Les blessures se cicatrisent pendant
la saison humide, et les arbres peuvent subir sans grand dommage de nouvelles incisions. Les
Fanties recueillent le latex avec soin, mais parfois des indigènes inaccoutumés à cette opération
approfondissent les blessures, saignant l'arbre sur toute sa surface. Les arbres saignés pendant la
saison humide n'ont guère de chance de résister à la saison sèche, et fréquemment ils périssent.
D'après l'auteur, les chefs de service actuels sont mal préparés pour la besogne qu'ils doivent faire
et l'envoi à la côte de Lagos de personnes expérimentées ferait le plus grand bien à la colonie.
Le Piassava est abondant, ainsi que d'autres fibres textiles; les bois abondent, le kolatier
se développe bien et actuellement encore il est et reste la propriété de celui qui l'a planté.
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de grande culture. Les essais faits avec le Funtunla planté sans ombrage ont donné de bons résul-
tats, mais la croissance est cependant moins rapide que dans la plantation sous ombrage. Le résultat
des expériences semble prouver que l'ombrage n'est pas absolument nécessaire, mais que dans cer-
taines conditions il est très désirable. Ce caoutchoutier parait très résistant et pourra très bien être
cultivé à Trinidad. Les Coffea robusta qui avaient été reçus de Kew ont donné un très bon ren-
dement; un échantillon torréfié possédait un arôme de première classe et, d'après les rapports obtenus
de Londres, la valeur de ce caféier serait équivalente à celle du café de Costa-Rica ou des Indes
orientales. M. Hart considère cette espèce comme nettement distincte de tous. les autres caféiers,
elle est appelée à avoir une grande valeur économique. M. Hart recommande, comme plante d'ombrage
pour le cacao, le GUricidia maculata. Un paragraphe est consacré à l'étude des cannes à
sucre et de leur -valeur au point de vue du rendement.
— M. R. ENDLICH a publié dans le nO 34 du « Notizblatt » du Jardin botanique de Berlin une
énumération des bois et arbrisseaux de la région Parana-Paraguay avec leurs noms indigènes et
leurs usages. Le même périodique renferme aussi une courte remarque de M. le Dr Dammer sur la
meilleure méthode de préparation des échantillons de palmiers pour les herbiers.
- Le no 248 des Rapports commerciaux et consulaires publiés en supplément au « Moniteur
officiel du commerce » est consacré au mouvement commercial et maritime du Mozambique pen-
dant les années 1900 et 1901.
— Dans le fascicule 6 du « Berichte uber Land und Forstwirtschaft in Deutsch-Ostafrika »,
publiée par le Gouvernement impérial à Dar-es-Salam, nous trouvons une étude intéressante sur
les cultures indigènes. Partout le Sorgho est cultivé plus ou moins abondamment. Parmi les
plantes de cultures principales, on peut citer : maïs, riz, tabac, cassave, taro, yarns,
korakan; batates, manioc, bananes, tomates, courges, fèves sont cultivés également
partout, mais en plus faible quantité ; ils ne constituent que des cultures accessoires. La culture
elle-même est encore dans l'enfance et les soins préliminaires à l'ensemencement sont rudimen-
taires. Le seul produit qui ait une certaine valeur commerciale est le tabac, cultivé en grande
quantité dans la région de Vidunda, d'où il est transporté par caravane vers les districts où l'on n'en
cultive guère et où sa consommation est très forte.
- M. Achard a publié dans « l'Agriculture pratique des pays chauds » une étude sur le
« Stick-lack » ou « Kang » du Haut-Laos. Cette laque est collectée sur le Cajanus indiens, une
légumineuse qui s'est répandue par la culture dans presque toutes les régions tropicales. L'insecte
qui cause l'exsudation est le Coccus Jacca, qui peut être élevé méthodiquement. Ce produit,
exporté à 317.000 kilogrammes par Saigon en 1900, mérite de fixer l'attention du coion ; s'il n'a pas
la valeur d'un produit de grande culture, il pourrait constituer un sous-produit important, d'autant
plus que le Cajanus se cultive aisément.
— Le o Journal of the Society of arts » donne, dans son numéro du 19 juin 1903, une étude de
M. le major J. H. Ewart sur le Lagos. Nous y trouvons quelques renseignements au sujet de
cette colonie sur lesquels il n'est pas mauvais d'insister. Les produits principaux sont les noix
palmistes et l'huile de palme, mais la récolte et la préparation de cette dernière ne donnant
guère de bénéfices aux producteurs, le gain passe en entier aux intermédiaires. Par contre, le
caoutchouc donne des bénéfices, aussi l'huile de palme a-t-elle été négligée. Il y aurait quatre
caoutchoutiers principaux au Lagos : Ire, qui croît lentement dans un sol humide et atteint une
circonférence de 14 à 24 pouces, et peut être saigné à l'âge de dix ans environ ; Ito, ou liane du genre
Landolphia, qui se développe très rapidement et dont le latex se récolte en tronçonnant la tige
d'où s'écoule le suc ; la plante repousse rapidement, mais l'indigène ne touche jamais à la racine;
Ceara, de croissance rapide, et pouvant être saigné à quatre ans ; Para, se développant bien ; ces -
deux derniers naturellement introduits. On obtient une plus forte quantité de caoutchouc, de meil-
leure qualité, en incisant les arbres pendant la saison sèche. Les blessures se cicatrisent pendant
la saison humide, et les arbres peuvent subir sans grand dommage de nouvelles incisions. Les
Fanties recueillent le latex avec soin, mais parfois des indigènes inaccoutumés à cette opération
approfondissent les blessures, saignant l'arbre sur toute sa surface. Les arbres saignés pendant la
saison humide n'ont guère de chance de résister à la saison sèche, et fréquemment ils périssent.
D'après l'auteur, les chefs de service actuels sont mal préparés pour la besogne qu'ils doivent faire
et l'envoi à la côte de Lagos de personnes expérimentées ferait le plus grand bien à la colonie.
Le Piassava est abondant, ainsi que d'autres fibres textiles; les bois abondent, le kolatier
se développe bien et actuellement encore il est et reste la propriété de celui qui l'a planté.
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