Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1903 20 octobre 1903
Description : 1903/10/20 (A7,N135,VOL13). 1903/10/20 (A7,N135,VOL13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583387h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
246 REVUE DES CULTURES COLONIALES
d'herbacées; on fixe dessus le rejet d'abaca, puis le tenant des deux mains, et
pendant qu'un second ouvrier jette autour la terre nécessaire, on tasse cette
terre avec les pieds. Il est bon de ne point combler le trou complètement. L'opé-
ration s'achèvera d'elle-même sous les premières pluies, et se dégageront mieux
les rejets nouveaux.
Le maintien des arbres sur le terrain de culture présente l'intérêt suivant :
comme abri contre le soleil ; d'autre part, ses racines, se développant dans un
rayon assez grand et très profondément, meublent le sol et lui donnent une
humidité due à une eau qu'elles rejettent par leurs nodosités — sorte d'exsuda-
tion très visible sur les racines des Ficus. C'est l'explication donnée par les plan-
teurs philippins et je la crois plausible. Leurs plantations sont couvertes de
toutes espèces d'arbres : dap-dap, arbres à pain (Artocarpus), ylang-ylang, coco-
tiers, aloès géants. L'abri contre le soleil, selon eux, est une raison secondaire.
Aux Philippines, les saisons n'étant pas précisées comme au Tonkin, on plante
en tout temps, car en tout temps il y a pluie et température à peu près égale.
Ici on devra éviter de planter de novembre à mars : 1° parce que c'est l'époque
la plus sèche ; 2° à cause du froid vif qui peut survenir et détruirait le plant
insuffisamment défendu. On choisirait pour les transplantations de juin à
septembre, les dernières pluies de septembre et octobre affermissent les jeunes
sujets.
Choisir comme rejets à planter ceux de cinq à six mois, ayant une hauteur de
1 mètre à lmo0. Plantant un rejet en juin, il est rare que ce pied ne projette pas
quatre à cinq mois plus tard jusqu'à quatre drageons (rejets). Nous aurons ainsi,
en juin de l'année suivante, une souche composée d'un pied mère et de trois,
quatre sujets et parfois plus, auxquels s'adjoindront, pendant la deuxième
année, d'autres sujets. C'est à ce moment que, selon la beauté des bananiers,
leur taille, on restreindra le nombre des pieds, de façon à n'en avoir que de très
beaux.
Les soins d'entretien sont des plus simples : désherber quand le besoin s'en
fera sentir, et laisser les herbes pourrir sur le terrain ; en même temps séparer
les gaines sèches qui pendent le long des tiges, et dégager la partie inférieure,
entre les troncs.
Le moment est venu d'exploiter les fibres, c'est-à-dire après la troisième
année au plus tard. Les tiges sont coupées, exploitées sur place; leurs déchets
jonchent le sol, forment à la longue une litière qui empêche toute évaporation,
contribue au maintien de l'humidité et fait obstacle à la crue des herbes.
Je ne sache pas qu'aux Philippines on se serve de graines pour établir une
plantation. La généralisation de la culture de l'abaca, partout, permet de se pro-
curer facilement des rejets; c'est uniquement par ce moyen qu'on étend les cul-
tures. Dans la province d'Albay, pour une somme de cinq piastres, un journa-
lier s'offre à creuser cent trous et à y planter cent rejets qu'il fournit.
&mis de graines. — Les semis par graines doivent nécessairement se faire
comme tous semis maraîchers ou de tabac :
1° Préparer des planches avec une terre finement réduite. Éviter d'y mélanger
une fumure quelconque de crainte des insectes, à moins qu'elle ne soit très
décomposée. Il est même bon de jeter sur cette terre, avant d'y placer la graine,
de l'eau bouillante qui élimine ainsi de la surface tout microbe hostile ; puis, la
terre refroidie, tracer des sillons parallèles, au fond desquels on déposera de
fines cendres;, - -
d'herbacées; on fixe dessus le rejet d'abaca, puis le tenant des deux mains, et
pendant qu'un second ouvrier jette autour la terre nécessaire, on tasse cette
terre avec les pieds. Il est bon de ne point combler le trou complètement. L'opé-
ration s'achèvera d'elle-même sous les premières pluies, et se dégageront mieux
les rejets nouveaux.
Le maintien des arbres sur le terrain de culture présente l'intérêt suivant :
comme abri contre le soleil ; d'autre part, ses racines, se développant dans un
rayon assez grand et très profondément, meublent le sol et lui donnent une
humidité due à une eau qu'elles rejettent par leurs nodosités — sorte d'exsuda-
tion très visible sur les racines des Ficus. C'est l'explication donnée par les plan-
teurs philippins et je la crois plausible. Leurs plantations sont couvertes de
toutes espèces d'arbres : dap-dap, arbres à pain (Artocarpus), ylang-ylang, coco-
tiers, aloès géants. L'abri contre le soleil, selon eux, est une raison secondaire.
Aux Philippines, les saisons n'étant pas précisées comme au Tonkin, on plante
en tout temps, car en tout temps il y a pluie et température à peu près égale.
Ici on devra éviter de planter de novembre à mars : 1° parce que c'est l'époque
la plus sèche ; 2° à cause du froid vif qui peut survenir et détruirait le plant
insuffisamment défendu. On choisirait pour les transplantations de juin à
septembre, les dernières pluies de septembre et octobre affermissent les jeunes
sujets.
Choisir comme rejets à planter ceux de cinq à six mois, ayant une hauteur de
1 mètre à lmo0. Plantant un rejet en juin, il est rare que ce pied ne projette pas
quatre à cinq mois plus tard jusqu'à quatre drageons (rejets). Nous aurons ainsi,
en juin de l'année suivante, une souche composée d'un pied mère et de trois,
quatre sujets et parfois plus, auxquels s'adjoindront, pendant la deuxième
année, d'autres sujets. C'est à ce moment que, selon la beauté des bananiers,
leur taille, on restreindra le nombre des pieds, de façon à n'en avoir que de très
beaux.
Les soins d'entretien sont des plus simples : désherber quand le besoin s'en
fera sentir, et laisser les herbes pourrir sur le terrain ; en même temps séparer
les gaines sèches qui pendent le long des tiges, et dégager la partie inférieure,
entre les troncs.
Le moment est venu d'exploiter les fibres, c'est-à-dire après la troisième
année au plus tard. Les tiges sont coupées, exploitées sur place; leurs déchets
jonchent le sol, forment à la longue une litière qui empêche toute évaporation,
contribue au maintien de l'humidité et fait obstacle à la crue des herbes.
Je ne sache pas qu'aux Philippines on se serve de graines pour établir une
plantation. La généralisation de la culture de l'abaca, partout, permet de se pro-
curer facilement des rejets; c'est uniquement par ce moyen qu'on étend les cul-
tures. Dans la province d'Albay, pour une somme de cinq piastres, un journa-
lier s'offre à creuser cent trous et à y planter cent rejets qu'il fournit.
&mis de graines. — Les semis par graines doivent nécessairement se faire
comme tous semis maraîchers ou de tabac :
1° Préparer des planches avec une terre finement réduite. Éviter d'y mélanger
une fumure quelconque de crainte des insectes, à moins qu'elle ne soit très
décomposée. Il est même bon de jeter sur cette terre, avant d'y placer la graine,
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