Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1903 20 octobre 1903
Description : 1903/10/20 (A7,N135,VOL13). 1903/10/20 (A7,N135,VOL13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583387h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS 245-
comparer aux fibres de l'abaca et de les faire apprécier au cours de l'Exposition
de Hanoi, j'ai fait couper une quantité de ces bananiers. Quelle fut ma surprise L
Alors que quelques variétés de bananiers comestibles m'avaient donné avec l'ap-
pareil philippin des fibres assez bonnes, je ne pus en obtenir une seule du.
bananier sauvage. Au premier coup, sous le couteau, la bande entière se brisait
sans laisser un filament. On ne saurait, en conséquence, songer au moindre rap-
prochement entre ces deux variétés de Jfusa.
CULTURE
Chercher un terrain Ifavorable. Au Tonkin, on devra éviter de planter sur un
sol compact, sur du Bienhoa, sur des grès serrés, sur des schistes, sur des argiles
trop denses (terres à briques). En principe, tout sol désagrégé et profond, si
naturellement il est couvert de taillis ou de grands roseaux saccharifères, con-
viendra.
J'ai toujours constaté que les collines couvertes de ces grands roseaux avaient
été autrefois cultivées par les indigènes, en canne à sucre, en ramie, en thé.
Terres généralement rouges, parfois renfermant des granules d'oxydes de fer,,
avec, à leur surface, une couche d'humus qui variait de 20 à 50 centimètres
d'épaisseur.
J'indiquerai, comme préférablement aptes à la culture, les éperons de col-
lines, les abords des lignes d'écoulement, les dépressions, les gorges, les divers
vallonnements, tous endroits où l'humidité se maintient, et où se trouvent
arrêtés les produits entraînés par les eaux. C'est d'ailleurs en ces points que la
végétation naturelle est la plus serrée. Ce sont ceux qu'affectionnent les caout-
choucs, les différents palmiers, fougères arborescentes, très exigeants en
fraîcheur.
Aux abords des cours d'eaux, si les rives, assez hautes, ne sont point
inondées.
Les vallées intérieures, à leur origine, seraient dans des conditions excellentes,
car elles offrent tout à la fois condensation d'humidité, fraîcheur, abri contre
les vents.
Une fois le terrain choisi, procéder au défrichement et d'une manière très.
simple : abattre à la hache et au coupe-coupe grandes herbes et arbustes rabou-
gris, laisser en place les arbres en bonne venue, sans toutefois qu'ils soient
trop serrés, de 30 mètres en 30 mètres par exemple. Une fois ces produits
abattus et très secs, y mettre le feu. Point n'est besoin d'un labour à la charrue,
d'un défonçage à la pioche, d'enlèvement des souches existantes; celles-ci dis-
paraîtront, se réduiront en humus en deux ou trois ans si on coupe, au fur et à
mesure de leur poussée, les branchettes qu'elles produiront durant la prochaine
période de végétation. Cela fait, de 2 mètres en 2 mètres, en tous sens, à moins
qu'on ne veuille pour l'esthétique adopter une autre manière, creuser des trous
de 0U130 de diamètre sur 0m40 de profondeur. C'est tout ce qu'il faut.
Je sais que quelques savants colons préconisent une méthode de défriche-
ment dite « antiseptique », qui consiste à brûler sur place tous les déchets, à
extraire les souches et les racines qu'on brûle également. Outre que cette
méthode est particulièrement onéreuse, je sais aussi, par expérience, qu'elle ne
vaut pas mieux que l'autre.
On ramène au fond des trous un peu de terre de surface, quelques débris
comparer aux fibres de l'abaca et de les faire apprécier au cours de l'Exposition
de Hanoi, j'ai fait couper une quantité de ces bananiers. Quelle fut ma surprise L
Alors que quelques variétés de bananiers comestibles m'avaient donné avec l'ap-
pareil philippin des fibres assez bonnes, je ne pus en obtenir une seule du.
bananier sauvage. Au premier coup, sous le couteau, la bande entière se brisait
sans laisser un filament. On ne saurait, en conséquence, songer au moindre rap-
prochement entre ces deux variétés de Jfusa.
CULTURE
Chercher un terrain Ifavorable. Au Tonkin, on devra éviter de planter sur un
sol compact, sur du Bienhoa, sur des grès serrés, sur des schistes, sur des argiles
trop denses (terres à briques). En principe, tout sol désagrégé et profond, si
naturellement il est couvert de taillis ou de grands roseaux saccharifères, con-
viendra.
J'ai toujours constaté que les collines couvertes de ces grands roseaux avaient
été autrefois cultivées par les indigènes, en canne à sucre, en ramie, en thé.
Terres généralement rouges, parfois renfermant des granules d'oxydes de fer,,
avec, à leur surface, une couche d'humus qui variait de 20 à 50 centimètres
d'épaisseur.
J'indiquerai, comme préférablement aptes à la culture, les éperons de col-
lines, les abords des lignes d'écoulement, les dépressions, les gorges, les divers
vallonnements, tous endroits où l'humidité se maintient, et où se trouvent
arrêtés les produits entraînés par les eaux. C'est d'ailleurs en ces points que la
végétation naturelle est la plus serrée. Ce sont ceux qu'affectionnent les caout-
choucs, les différents palmiers, fougères arborescentes, très exigeants en
fraîcheur.
Aux abords des cours d'eaux, si les rives, assez hautes, ne sont point
inondées.
Les vallées intérieures, à leur origine, seraient dans des conditions excellentes,
car elles offrent tout à la fois condensation d'humidité, fraîcheur, abri contre
les vents.
Une fois le terrain choisi, procéder au défrichement et d'une manière très.
simple : abattre à la hache et au coupe-coupe grandes herbes et arbustes rabou-
gris, laisser en place les arbres en bonne venue, sans toutefois qu'ils soient
trop serrés, de 30 mètres en 30 mètres par exemple. Une fois ces produits
abattus et très secs, y mettre le feu. Point n'est besoin d'un labour à la charrue,
d'un défonçage à la pioche, d'enlèvement des souches existantes; celles-ci dis-
paraîtront, se réduiront en humus en deux ou trois ans si on coupe, au fur et à
mesure de leur poussée, les branchettes qu'elles produiront durant la prochaine
période de végétation. Cela fait, de 2 mètres en 2 mètres, en tous sens, à moins
qu'on ne veuille pour l'esthétique adopter une autre manière, creuser des trous
de 0U130 de diamètre sur 0m40 de profondeur. C'est tout ce qu'il faut.
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ment dite « antiseptique », qui consiste à brûler sur place tous les déchets, à
extraire les souches et les racines qu'on brûle également. Outre que cette
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On ramène au fond des trous un peu de terre de surface, quelques débris
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