Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1903 05 septembre 1903
Description : 1903/09/05 (A7,N132,T13). 1903/09/05 (A7,N132,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833848
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
LE CA FÉIEIl DANS L'AFRIQUE DU NORD 131
Les observations météoriques faites au point de vue de la climatologie dans
ses rapports avec l'agriculture, démontrent que les hivers sont très marqués en
Algérie, contrairement à la légende qui s'est même insinuée dans un certain
monde agronomique, cependant aux prises avec des insuccès constants, mais qui
veut en ignorer absolument les causes.
Le littoral immédiat, quoique soumis à l'influence régulatrice de la mer,
n'échappe pas à ces chutes thermiques. On y constate en effet beaucoup de
brusques abaissements au-dessous de zéro, ordinairement dus au rayonnement,
mais qui sont particulièrement accentués dans la couche d'air voisine du sol,
surtout plus on s'éloigne de la mer en subissant les effets de l'altitude d'une
part, et ensuite et bientôt du climat steppien.
On comprend combien ces actions météoriques sont funestes aux jeunes plantes
encore en végétation active, d'autant plus que ces froids réels succèdent brus-
quement à des périodes ensoleillées et relativement chaudes.
Sans avoir à rappeler toute la climatologie algérienne encore si mal connue, il
convient cependant de faire connaître les principaux incidents météoriques qui
ont agi défavorablement sur nos tentatives de culture du Caféier.
Ainsi, au moment où nous avions en pleine terre plusieurs centaines de Caféiers
de différents âges et d'espèces diverses, une perturbation atmosphérique, ayant
le froid pour caractéristique, se produisit dans la nuit du 29 au 30 novembre 1889,
alors que rien ne pouvait la faire prévoir. Grêle, vent sud-ouest violent et
glacial, éclaircis, froid de — 2°1 aux environs du sol, persistant pendant une
une grande partie de la nuit.
Dans la matinée on remarqua déjà des atteintes graves dans les jeunes plan-
tations de Caféiers et de Coca jusqu'alors très prospères : quelques incidents de
même nature les détruisirent complètement quelque temps après et ne résis-
tèrent que ceux qui avaient des abris.
Mais, la suite de cette expérience a subi bien d'autres intempéries hivernales
dont il convient de signaler seulement les plus typiques.
Une perturbation, exceptionnelle il est vrai, fit que, du 18 au 22 janvier 1891,
la neige recouvrit le littoral algérien, et qu'au Hamma, le froid atteignit aux
environs du sol jusqu'à six degrés au-dessous de zéro : les Caféiers furent écrasés
ou gelés sous leurs abris.
Dans une période de refroidissements très marqués, comprise entre le
31 décembre 1894 et le 6 janvier 1895, pendant laquelle, jour et nuit, le thermo-
mètre, près du sol, s'est maintenu aux environs de zéro, souvent au-dessous, les
chutes de neige et de grésil provoquèrent un phénomène de givration des plus
redoutables pour la végétation, mais heureusement de peu de durée : néanmoins
les Caféiers furent écrasés et gelés sous leurs abris.
Il me semble inutile de rappeler que des expériences antérieures de vingt ans
ont été négatives par les mêmes causes météoriques dans la saison hivernale et
que tous les ans, sans exception, le froid tue les Caféiers qui ne sont pas vigou-
reux et bien abrités.
Les graphiques de ces phénomènes de refroidissement aux environs du sol
que je viens de faire figurer dans ma dernière étude de météorologie publiée
par la Société nationale d'acclimatation de France, décembre 1902, expliquent par
leurs détails sur l'intensité et la durée du froid les insuccès de ces cultures exo-
tiques si peu appropriées aux zones africaines de l'hémisphère nord, qui subissent
toutes, plus ou moins, l'influence des climats steppiens et désertiques, soit
Les observations météoriques faites au point de vue de la climatologie dans
ses rapports avec l'agriculture, démontrent que les hivers sont très marqués en
Algérie, contrairement à la légende qui s'est même insinuée dans un certain
monde agronomique, cependant aux prises avec des insuccès constants, mais qui
veut en ignorer absolument les causes.
Le littoral immédiat, quoique soumis à l'influence régulatrice de la mer,
n'échappe pas à ces chutes thermiques. On y constate en effet beaucoup de
brusques abaissements au-dessous de zéro, ordinairement dus au rayonnement,
mais qui sont particulièrement accentués dans la couche d'air voisine du sol,
surtout plus on s'éloigne de la mer en subissant les effets de l'altitude d'une
part, et ensuite et bientôt du climat steppien.
On comprend combien ces actions météoriques sont funestes aux jeunes plantes
encore en végétation active, d'autant plus que ces froids réels succèdent brus-
quement à des périodes ensoleillées et relativement chaudes.
Sans avoir à rappeler toute la climatologie algérienne encore si mal connue, il
convient cependant de faire connaître les principaux incidents météoriques qui
ont agi défavorablement sur nos tentatives de culture du Caféier.
Ainsi, au moment où nous avions en pleine terre plusieurs centaines de Caféiers
de différents âges et d'espèces diverses, une perturbation atmosphérique, ayant
le froid pour caractéristique, se produisit dans la nuit du 29 au 30 novembre 1889,
alors que rien ne pouvait la faire prévoir. Grêle, vent sud-ouest violent et
glacial, éclaircis, froid de — 2°1 aux environs du sol, persistant pendant une
une grande partie de la nuit.
Dans la matinée on remarqua déjà des atteintes graves dans les jeunes plan-
tations de Caféiers et de Coca jusqu'alors très prospères : quelques incidents de
même nature les détruisirent complètement quelque temps après et ne résis-
tèrent que ceux qui avaient des abris.
Mais, la suite de cette expérience a subi bien d'autres intempéries hivernales
dont il convient de signaler seulement les plus typiques.
Une perturbation, exceptionnelle il est vrai, fit que, du 18 au 22 janvier 1891,
la neige recouvrit le littoral algérien, et qu'au Hamma, le froid atteignit aux
environs du sol jusqu'à six degrés au-dessous de zéro : les Caféiers furent écrasés
ou gelés sous leurs abris.
Dans une période de refroidissements très marqués, comprise entre le
31 décembre 1894 et le 6 janvier 1895, pendant laquelle, jour et nuit, le thermo-
mètre, près du sol, s'est maintenu aux environs de zéro, souvent au-dessous, les
chutes de neige et de grésil provoquèrent un phénomène de givration des plus
redoutables pour la végétation, mais heureusement de peu de durée : néanmoins
les Caféiers furent écrasés et gelés sous leurs abris.
Il me semble inutile de rappeler que des expériences antérieures de vingt ans
ont été négatives par les mêmes causes météoriques dans la saison hivernale et
que tous les ans, sans exception, le froid tue les Caféiers qui ne sont pas vigou-
reux et bien abrités.
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que je viens de faire figurer dans ma dernière étude de météorologie publiée
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leurs détails sur l'intensité et la durée du froid les insuccès de ces cultures exo-
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