Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1903 20 août 1903
Description : 1903/08/20 (A7,N131,T13). 1903/08/20 (A7,N131,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583383v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
LE CAFÉIER DANS L'AFRIQUE DU NORD 105
vigoureux permettant l'accord parfait avec lui d'une greffe faite non seulement
avec des espèces différentes, mais avec des genres plus ou moins éloignés.
Cependant, il ne faudrait pas rejeter à priori la possibilité de greffer entre eux,
avec succès durable, des genres d'une même famille et de centre de végétation
opposé : par exemple un genre d'un pays froid avec un autre de climat chaud.
J'aurai à citer bientôt, avec preuves à l'appui, des expériences de cette nature
sans pourtant prétendre qu'elles peuvent servir des intérêts économiques.
STATIONS QUI PARAISSAIENT FAVORABLES AUX TENTATIVES DE CULTURE DU CAFÉIER
Quand le gouvernement général de l'Algérie voulut recommencer un nouvel
essai de culture du Caféier qui ne sera pas le dernier, j'avais établi en principe
que nous courions à un échec certain dans n'importe quelle partie du pays, mais
il convenait d'en refaire la preuve expérimentale. En effet, jusqu'alors, on s'était
contenté de cultiver quelques pieds de Caféier au Jardin d'Essai d'Alger ou sur
deux points élevés voisins de la plaine de la Mitidja.
La zone la plus favorable aux tentatives de cultures de ce genre est d'abord
toute la bande littorale soumise le plus immédiatement à l'influence du climat
marin.
Les territoires peu élevés, entourés de bois ou de hautes broussailles, protégés
des vents dominants, froids l'hiver ou secs l'été, sont de bonnes stations. Les
terres argilo-calcaires, où l'argile ne domine cependant pas trop, les sols siliceux
et riches, en résumé toutes les terres légères et surtout celles provenant de
l'amoncellement des détritus de forêts et de broussailles constituent des milieux
favorables pour la végétation exotique. En outre de ces conditions générales, la
question d'arrosement, dans tous ces pays sans pluie d'été, joue un rôle con-
sidérable : les moyens d'irrigation plus ou moins limités sont toujours à recher-
cher.
Ces grandes lignes météoro-telluriques étant établies, il convenait d'essayer
quelques plants der Caféier dans les stations suivantes :
Oran et ses environs;
Mostaganem et le Dahra : les deux versants;
Ténès et ses environs;
Alger et ses environs ;
Les premiers contreforts de l'Atlas dans la Mitidja;
Djidjelli, dans les ravins frais près de la mer, dans les terres à fougères; -
Philippeville, dans le massif du Filfila. dans les clairières des hautes brous-
sailles ;
Bône, dans le massif de l'Edough avec ses ravins;
La Calle et ses environs, en dehors de la zone salée et trop sableuse.
En ce qui concernait la Tunisie, il y avait à indiquer :
La Kroumirie : les pieds des deux versants ;
La région de Bizerte, près des lacs;
Le cap Bon;
La côte orientale, sans arriver jusqu'aux zones steppiennes des environs de
Souse.
Quoique ne partageant pas l'avis émis par plusieurs ciimatologistes autoriséssur
la valeur du climat saharien pour ces sortes de végétaux d'origine intertropicale et
appartenant à des régions très tempérées, il convenait de tenter des essais dans
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vigoureux permettant l'accord parfait avec lui d'une greffe faite non seulement
avec des espèces différentes, mais avec des genres plus ou moins éloignés.
Cependant, il ne faudrait pas rejeter à priori la possibilité de greffer entre eux,
avec succès durable, des genres d'une même famille et de centre de végétation
opposé : par exemple un genre d'un pays froid avec un autre de climat chaud.
J'aurai à citer bientôt, avec preuves à l'appui, des expériences de cette nature
sans pourtant prétendre qu'elles peuvent servir des intérêts économiques.
STATIONS QUI PARAISSAIENT FAVORABLES AUX TENTATIVES DE CULTURE DU CAFÉIER
Quand le gouvernement général de l'Algérie voulut recommencer un nouvel
essai de culture du Caféier qui ne sera pas le dernier, j'avais établi en principe
que nous courions à un échec certain dans n'importe quelle partie du pays, mais
il convenait d'en refaire la preuve expérimentale. En effet, jusqu'alors, on s'était
contenté de cultiver quelques pieds de Caféier au Jardin d'Essai d'Alger ou sur
deux points élevés voisins de la plaine de la Mitidja.
La zone la plus favorable aux tentatives de cultures de ce genre est d'abord
toute la bande littorale soumise le plus immédiatement à l'influence du climat
marin.
Les territoires peu élevés, entourés de bois ou de hautes broussailles, protégés
des vents dominants, froids l'hiver ou secs l'été, sont de bonnes stations. Les
terres argilo-calcaires, où l'argile ne domine cependant pas trop, les sols siliceux
et riches, en résumé toutes les terres légères et surtout celles provenant de
l'amoncellement des détritus de forêts et de broussailles constituent des milieux
favorables pour la végétation exotique. En outre de ces conditions générales, la
question d'arrosement, dans tous ces pays sans pluie d'été, joue un rôle con-
sidérable : les moyens d'irrigation plus ou moins limités sont toujours à recher-
cher.
Ces grandes lignes météoro-telluriques étant établies, il convenait d'essayer
quelques plants der Caféier dans les stations suivantes :
Oran et ses environs;
Mostaganem et le Dahra : les deux versants;
Ténès et ses environs;
Alger et ses environs ;
Les premiers contreforts de l'Atlas dans la Mitidja;
Djidjelli, dans les ravins frais près de la mer, dans les terres à fougères; -
Philippeville, dans le massif du Filfila. dans les clairières des hautes brous-
sailles ;
Bône, dans le massif de l'Edough avec ses ravins;
La Calle et ses environs, en dehors de la zone salée et trop sableuse.
En ce qui concernait la Tunisie, il y avait à indiquer :
La Kroumirie : les pieds des deux versants ;
La région de Bizerte, près des lacs;
Le cap Bon;
La côte orientale, sans arriver jusqu'aux zones steppiennes des environs de
Souse.
Quoique ne partageant pas l'avis émis par plusieurs ciimatologistes autoriséssur
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