Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1903 20 août 1903
Description : 1903/08/20 (A7,N131,T13). 1903/08/20 (A7,N131,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583383v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
98 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Rien ne prouve que ce deuxième champignon soit en relation avec le premier,
nous avons même, comme on va le voir plus loin, des raisons sérieuses pour
croire à une distinction nette. Mais son rôle n'est probablement pas négligeable
et il importe de le signaler. Il existait dans les parties du fruit qui paraissaient
parfaitement saines et vivantes et extérieurement moins profondément modifiées
que les précédentes. L'affaiblissement de vitalité résultant de l'invasion du
premier champignon a-t-il favorisé l'invasion du second ou inversement? C'est
là un point sur lequel nous ne pouvons nous prononcer actuellement.
Les fructifications de ce Fmarium sortent en petites masses arrondies de cer-
tains points de l'épiderme (fig. 7) et dans une région où cette membrane est
encore intacte. Ces touffes assez denses ont en certains points une largeur
de 55 [A ; en d'autres, le feutrage dense peut atteindre jusqu'à 100 ¡J.. A la
surface de ce noyau central se dressent dans toutes les directions des filaments
de deux sortes, les uns stériles, les autres fertiles (fig. 1). Les premiers, en
général plus longs, légèrement colorés de brun à la base, sont terminés en pointe
effilée à l'extrémité. Les filaments fertiles, en général plus courts, formés à la
FIG. 7-8. —7. Touffe de Fusarium sortant de l'épiderme. — 8. Partie fructifère du Fusarium.
base de cellules courtes et brunâtres, simples ou fourchues à la pointe, se
terminent à l'extrémité en massue et portent des spores qui tombent de bonne
heure. Ces dernières (fig. 8) d'abord effilées à la base, arrondies à la pointe
ovoïdes, droites et unicellulaires quand elles sont très jeunes; s'allongent, se
courbent et se divisent en vieillissant, de sorte que la spore adulte a souvent
cinq et même six cloisons et mesure 40-44 p. sur 3 p. (fig. 9).
On peut assister, en étudiant les coupes, à toutes les phases de la production
de ces fructifications, elles apparaissent comme des boutons qui sortent d'une
déchirure de l'épiderme et sont manifestement en relation avec les filaments
internes. Quand la fructification a ainsi fait son apparition au dehors, elle ne
tarde pas à s'étendre à la surface en devenant envahissante extérieurement, et
elle constitue ce voile que nous signalions plus haut. La forme Fusarium est là
richement développée et surtout abondamment fructifiée. On remarque aussi des
sortes de chlamydospores arrondies dans cette région fixant fortement le bleu,
mais il ne nous a pas été possible de voir d'une façon certaine leur relation avec
le mycelium du Fusarium.
Parfois, l'épiderme n'est plus intact, le mycélium du champignon, qui ailleurs
Rien ne prouve que ce deuxième champignon soit en relation avec le premier,
nous avons même, comme on va le voir plus loin, des raisons sérieuses pour
croire à une distinction nette. Mais son rôle n'est probablement pas négligeable
et il importe de le signaler. Il existait dans les parties du fruit qui paraissaient
parfaitement saines et vivantes et extérieurement moins profondément modifiées
que les précédentes. L'affaiblissement de vitalité résultant de l'invasion du
premier champignon a-t-il favorisé l'invasion du second ou inversement? C'est
là un point sur lequel nous ne pouvons nous prononcer actuellement.
Les fructifications de ce Fmarium sortent en petites masses arrondies de cer-
tains points de l'épiderme (fig. 7) et dans une région où cette membrane est
encore intacte. Ces touffes assez denses ont en certains points une largeur
de 55 [A ; en d'autres, le feutrage dense peut atteindre jusqu'à 100 ¡J.. A la
surface de ce noyau central se dressent dans toutes les directions des filaments
de deux sortes, les uns stériles, les autres fertiles (fig. 1). Les premiers, en
général plus longs, légèrement colorés de brun à la base, sont terminés en pointe
effilée à l'extrémité. Les filaments fertiles, en général plus courts, formés à la
FIG. 7-8. —7. Touffe de Fusarium sortant de l'épiderme. — 8. Partie fructifère du Fusarium.
base de cellules courtes et brunâtres, simples ou fourchues à la pointe, se
terminent à l'extrémité en massue et portent des spores qui tombent de bonne
heure. Ces dernières (fig. 8) d'abord effilées à la base, arrondies à la pointe
ovoïdes, droites et unicellulaires quand elles sont très jeunes; s'allongent, se
courbent et se divisent en vieillissant, de sorte que la spore adulte a souvent
cinq et même six cloisons et mesure 40-44 p. sur 3 p. (fig. 9).
On peut assister, en étudiant les coupes, à toutes les phases de la production
de ces fructifications, elles apparaissent comme des boutons qui sortent d'une
déchirure de l'épiderme et sont manifestement en relation avec les filaments
internes. Quand la fructification a ainsi fait son apparition au dehors, elle ne
tarde pas à s'étendre à la surface en devenant envahissante extérieurement, et
elle constitue ce voile que nous signalions plus haut. La forme Fusarium est là
richement développée et surtout abondamment fructifiée. On remarque aussi des
sortes de chlamydospores arrondies dans cette région fixant fortement le bleu,
mais il ne nous a pas été possible de voir d'une façon certaine leur relation avec
le mycelium du Fusarium.
Parfois, l'épiderme n'est plus intact, le mycélium du champignon, qui ailleurs
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