Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1903 20 août 1903
Description : 1903/08/20 (A7,N131,T13). 1903/08/20 (A7,N131,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583383v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
110 REVUE DES CULTURES COLONIALES
comme les asperges et cela à 3 ou 4 centimètres au-dessous du niveau du sol.
Cela a pour effet de faire développer les nouveaux rejets des racines et, celles-ci
se multipliant, on obtient une plante qui, avec de bons amendements, ne diminue
pas de qualité. Les coupes destinées à la préparation de la fibre sont préparées
comme suit : On enlève l'extrémité sur une vingtaine de centimètres. Les tiges
étêtées sont laissées sur place jusqu'au lendemain pour hâter le flétrissement
des feuilles qui pourront alors être enlevées en secouant simplement les tiges.
On peut également enlever les feuilles en passant les tiges dans la main, mais ce
procédé n'est guère à recommander, car c'est un travail fatigant pour les coolies
et la matière gommeuse est très difficile à enlever des mains. On peut aussi
faire passer les tiges au-dessus d'une sorte de peigne dont les dents sont distantes
de 3 centimètres. Les sommets des tiges et les feuilles enlevées sont laissés sur
place et fournissent un premier engrais.
On réunit ensuite les tiges en bottes et on les expédie à la fabrique où une
machine Faure pourra les travailler. Si on a suivi dans la plantation les conseils
que nous avons donnés et si le temps ou les irrigations ont été convenables, on
pourra faire une coupe tous les quarante jours, c'est-à-dire environ huit coupes
par an. Les tiges ont environ G pieds de long et on pourra obtenir, à l'aide de la
machine Faure, en fibres pures environ 20 du poids de la tige fraîchement
coupée.
L'auteur estime que la récolte en fibre pourra être de 96 picols par bouw et
par an. La valeur commerciale étant fixée à 300 florins la tonne (1.000 kilo-
grammes), prix auquel la Société de la Ramie à Vaucluse s'engage à acheter les
quantités suffisantes, donnerait donc à la récolte de 6.080 kilogrammes par bouw
une valeur brute de 1.824 florins.
On comprend que, pour obtenir un tel résultat, il faudra rendre en engrais tout
ce que la plante aura enlevé au sol pendant les huit récoltes.
Parmi les principaux engrais, il faut citer la potasse, l'acide phosphorique,
l'azote et la chaux. Cette question étant capitale, il faut l'examiner d'un peu plus
près. On comprend immédiatement que l'irrigation ne peut pas apporter des
matériaux nutritifs en quantité suffisante. Il faudra donc employer des engrais.
Ici se posent les deux queslions : Quels sont les engrais à employer et comment
devons-nous amender le sol? De ces deux questions découle la troisième : Quelle
quantité d'engrais faut-il employer?
Une trop forte proportion d'engrais fournit une production relativement faible
et une trop faible quantité d'engrais donne le même résultat. De même, un amen-
dement unilatéral composé uniquement de chaux ou de matières azotées ne
donne pas un bon résultat; il faut que l'engrais renferme à l'état soluble tous les
éléments dont la plante a besoin. On a le choix entre les engrais chimiques et
l'engrais d'étable. Si en Europe les premiers donnent de bons résultats, dans les
Indes ils paraissent moins appropriés, car la pluie abondante les amène rapide-
ment dans le sous-sol où la plante ne peut plus les employer, ce qui force le
planteur à recommencer l'amendement. Le fumier de ferme est donc préférable
et renferme à l'état soluble tous les éléments nécessaires à la plante. Il faudra
environ 70.000 kilogrammes de fumier par bouw, équivalant à environ 35 mètres
cubes. Le meilleur fumier est le fumier de vache bien décomposé et pourri. Il a
cependant l'inconvénient que, s'il est placé à l'état frais dans le sous-sol et qu'il
survienne un temps sec, il se forme sous les racines une couche sèche qui emrA •
chera la pénétration de l'humidité.
comme les asperges et cela à 3 ou 4 centimètres au-dessous du niveau du sol.
Cela a pour effet de faire développer les nouveaux rejets des racines et, celles-ci
se multipliant, on obtient une plante qui, avec de bons amendements, ne diminue
pas de qualité. Les coupes destinées à la préparation de la fibre sont préparées
comme suit : On enlève l'extrémité sur une vingtaine de centimètres. Les tiges
étêtées sont laissées sur place jusqu'au lendemain pour hâter le flétrissement
des feuilles qui pourront alors être enlevées en secouant simplement les tiges.
On peut également enlever les feuilles en passant les tiges dans la main, mais ce
procédé n'est guère à recommander, car c'est un travail fatigant pour les coolies
et la matière gommeuse est très difficile à enlever des mains. On peut aussi
faire passer les tiges au-dessus d'une sorte de peigne dont les dents sont distantes
de 3 centimètres. Les sommets des tiges et les feuilles enlevées sont laissés sur
place et fournissent un premier engrais.
On réunit ensuite les tiges en bottes et on les expédie à la fabrique où une
machine Faure pourra les travailler. Si on a suivi dans la plantation les conseils
que nous avons donnés et si le temps ou les irrigations ont été convenables, on
pourra faire une coupe tous les quarante jours, c'est-à-dire environ huit coupes
par an. Les tiges ont environ G pieds de long et on pourra obtenir, à l'aide de la
machine Faure, en fibres pures environ 20 du poids de la tige fraîchement
coupée.
L'auteur estime que la récolte en fibre pourra être de 96 picols par bouw et
par an. La valeur commerciale étant fixée à 300 florins la tonne (1.000 kilo-
grammes), prix auquel la Société de la Ramie à Vaucluse s'engage à acheter les
quantités suffisantes, donnerait donc à la récolte de 6.080 kilogrammes par bouw
une valeur brute de 1.824 florins.
On comprend que, pour obtenir un tel résultat, il faudra rendre en engrais tout
ce que la plante aura enlevé au sol pendant les huit récoltes.
Parmi les principaux engrais, il faut citer la potasse, l'acide phosphorique,
l'azote et la chaux. Cette question étant capitale, il faut l'examiner d'un peu plus
près. On comprend immédiatement que l'irrigation ne peut pas apporter des
matériaux nutritifs en quantité suffisante. Il faudra donc employer des engrais.
Ici se posent les deux queslions : Quels sont les engrais à employer et comment
devons-nous amender le sol? De ces deux questions découle la troisième : Quelle
quantité d'engrais faut-il employer?
Une trop forte proportion d'engrais fournit une production relativement faible
et une trop faible quantité d'engrais donne le même résultat. De même, un amen-
dement unilatéral composé uniquement de chaux ou de matières azotées ne
donne pas un bon résultat; il faut que l'engrais renferme à l'état soluble tous les
éléments dont la plante a besoin. On a le choix entre les engrais chimiques et
l'engrais d'étable. Si en Europe les premiers donnent de bons résultats, dans les
Indes ils paraissent moins appropriés, car la pluie abondante les amène rapide-
ment dans le sous-sol où la plante ne peut plus les employer, ce qui force le
planteur à recommencer l'amendement. Le fumier de ferme est donc préférable
et renferme à l'état soluble tous les éléments nécessaires à la plante. Il faudra
environ 70.000 kilogrammes de fumier par bouw, équivalant à environ 35 mètres
cubes. Le meilleur fumier est le fumier de vache bien décomposé et pourri. Il a
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