Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1903 05 août 1903
Description : 1903/08/05 (A7,N130,T13). 1903/08/05 (A7,N130,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583382f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
VARIÉTÉS 89
Au Japon, cette matière remplace le suif et [la cire d'abeilles dans la fabrica-
tion des bougies ou pour lustrer les objets en bois tourné. En Europe, elle
entre dans la confection des mèches cirées; elle sert aussi d'ingrédient pour
la préparation des substances employées au polissage par les cordonniers et
les ébénistes. On la mélange à la cire d'abeilles blanchie pour la fabrication
des bougies, parce qu'elle facilite le démoulage de ces dernières. Elle n'est
pas très bien adaptée aux usages pharmaceutiques à cause de sa rancidité
qui provoque rapidement la délérioration des corps gras auxquels on l'associe.
Mais les parfumeurs, en la mélangeant à l'huile de ricin, en font une sorte
de pommade qui. a la propriété de devenir transparente par de fréquentes
fusions.
Parmi les variétés de cire végétale, la cire du Japon constitue le plus important
article de commerce. Le principal marché européen est Londres.
LES SUIFS DES LAURACÉliS
La famille des Lauracées, représentée en Indo-Chine par un grand nombre de
genres, mérite de fixer l'attention, presque autant que celle des Diptérocarpées.
Sans doute, elle est plus connue par les produits aromatiques qu'elle fournit;
on sait que les feuilles, l'écorce, souvent même le bois des plantes qui la com-
posent, sont parsemés de petits réservoirs, gorgés d huile essentielle, odorante
et volatile, ou de camphre. -
Mais quelques genres fournissent aussi une matière sébacée qui n'est pas
sans intérêt.
M. Crevost, dans ses notices, a déjà signalé le bôi-lôi qui produit un suif
(lalreu talloiv ou iinclung du commerce anglais; lorbeertalg, en allemand), obtenu
par l'ébullition des graines et employé à la fabrication des bougies.
Cet arbre, d'origine asiatique, aurait été, nous dit Bâillon, introduit en
Amérique.
Le nom scientifique qui paraît avoir prévalu est Tetrantheralaurifolia (Jacq.).
Mais les synonymes suivants se trouvent dans certains catalogues : Glabraria
tersrt (Linn.), Sebijera glutinosa (Lour.), Litsea sebifera (Pers.), Litsea chinensis
(Lamk. ).
Les Tetranihera citmta (Nees.), T. glabrarict (Nees.), T. Roxburghii (Bl.), n'en
sont, d'après Bâillon, que des variétés et ont les mêmes propriétés.
Le Persea gratissima (Geertn.), vulgairement appelé avocat-ier, produit une
grosse baie piriforme dont le péricarpe est aussi très riche en matière grasse. -
La pulpe est comestible; elle porte parfois le nom de beurre végétal. Son goût
rappelle celui de la noisette. On l'assaisonne de divers manières; c'est à la
fois un aliment et un remède.
Ce fruit est la poire d'avocat, poire de la Nouvelle-Espagne, advocate pear des Anglais,
avocato des Brésiliens, palto ou ouaca au Mexique. Ces noms sont une corruption
des mots américains : ahuaca (au Mexique), aouaca (en caraïbe) et aguacate (au
Brésil et au Pérou) , par lesquels on désigne l'arbre dans les régions dont il tire
son origine. Il est aujourd' hui répandu dans tous les pays chauds jusqu'en
Algérie et même en Provence. Mais on ne le cultive guère que pour l'approvi-
sionnement de la table.
Cependant M. H. Jumelle nous apprend qu'en Amérique, on fait des savons
avec l'huile retirée de la pulpe.
Quoi qu'il en soit, le Persea n'a qu'un intérêt relatif au point de vue qui nous
Au Japon, cette matière remplace le suif et [la cire d'abeilles dans la fabrica-
tion des bougies ou pour lustrer les objets en bois tourné. En Europe, elle
entre dans la confection des mèches cirées; elle sert aussi d'ingrédient pour
la préparation des substances employées au polissage par les cordonniers et
les ébénistes. On la mélange à la cire d'abeilles blanchie pour la fabrication
des bougies, parce qu'elle facilite le démoulage de ces dernières. Elle n'est
pas très bien adaptée aux usages pharmaceutiques à cause de sa rancidité
qui provoque rapidement la délérioration des corps gras auxquels on l'associe.
Mais les parfumeurs, en la mélangeant à l'huile de ricin, en font une sorte
de pommade qui. a la propriété de devenir transparente par de fréquentes
fusions.
Parmi les variétés de cire végétale, la cire du Japon constitue le plus important
article de commerce. Le principal marché européen est Londres.
LES SUIFS DES LAURACÉliS
La famille des Lauracées, représentée en Indo-Chine par un grand nombre de
genres, mérite de fixer l'attention, presque autant que celle des Diptérocarpées.
Sans doute, elle est plus connue par les produits aromatiques qu'elle fournit;
on sait que les feuilles, l'écorce, souvent même le bois des plantes qui la com-
posent, sont parsemés de petits réservoirs, gorgés d huile essentielle, odorante
et volatile, ou de camphre. -
Mais quelques genres fournissent aussi une matière sébacée qui n'est pas
sans intérêt.
M. Crevost, dans ses notices, a déjà signalé le bôi-lôi qui produit un suif
(lalreu talloiv ou iinclung du commerce anglais; lorbeertalg, en allemand), obtenu
par l'ébullition des graines et employé à la fabrication des bougies.
Cet arbre, d'origine asiatique, aurait été, nous dit Bâillon, introduit en
Amérique.
Le nom scientifique qui paraît avoir prévalu est Tetrantheralaurifolia (Jacq.).
Mais les synonymes suivants se trouvent dans certains catalogues : Glabraria
tersrt (Linn.), Sebijera glutinosa (Lour.), Litsea sebifera (Pers.), Litsea chinensis
(Lamk. ).
Les Tetranihera citmta (Nees.), T. glabrarict (Nees.), T. Roxburghii (Bl.), n'en
sont, d'après Bâillon, que des variétés et ont les mêmes propriétés.
Le Persea gratissima (Geertn.), vulgairement appelé avocat-ier, produit une
grosse baie piriforme dont le péricarpe est aussi très riche en matière grasse. -
La pulpe est comestible; elle porte parfois le nom de beurre végétal. Son goût
rappelle celui de la noisette. On l'assaisonne de divers manières; c'est à la
fois un aliment et un remède.
Ce fruit est la poire d'avocat, poire de la Nouvelle-Espagne, advocate pear des Anglais,
avocato des Brésiliens, palto ou ouaca au Mexique. Ces noms sont une corruption
des mots américains : ahuaca (au Mexique), aouaca (en caraïbe) et aguacate (au
Brésil et au Pérou) , par lesquels on désigne l'arbre dans les régions dont il tire
son origine. Il est aujourd' hui répandu dans tous les pays chauds jusqu'en
Algérie et même en Provence. Mais on ne le cultive guère que pour l'approvi-
sionnement de la table.
Cependant M. H. Jumelle nous apprend qu'en Amérique, on fait des savons
avec l'huile retirée de la pulpe.
Quoi qu'il en soit, le Persea n'a qu'un intérêt relatif au point de vue qui nous
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