Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1903 20 juillet 1903
Description : 1903/07/20 (A7,N129,T13). 1903/07/20 (A7,N129,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833811
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
3T REVUE DES CULTURES COLONIALES
et aucune trace de parasite, aussi a-t-il cru que la maladie était physiologique
et due à un défaut de nutrition.
En décembre 1890, M. de Lagerheim observa, dans la « cacaohales » de la pro-
vince de Guayas sur la côte sud de l'Équateur, deux affections désignées par les
planteurs sous le nom de mancha. Dans la première, les tiges et les branches
atteintes étaient couvertes de parties d'un blanc verdâtre, à surface pulvérulente
où M. de Lagerheim reconnut des sorédies d'un Lichen. Ce type de la maladie était
très redoutable d'après les renseignements fournis par les cultivateurs de Cacaoyer.
La deuxième espèce de mancha se présentait sur les fruits et détruisait complète-
ment les graines. M. de Lagerheim n'eut malheureusement pas le temps d'étu-
dier un grand nombre de ces fruits. Il en vit cependant plusieurs pendants ou
tombés, tachés de brun et de noir et desséchés. Il remarqua bien un champi-
gnon à la surface, mais il n'eut pas le temps d'élablir que cette végétation étran-
gère était la cause de la maladie.
Il remarqua d'ailleurs sur plusieurscabosses malades un trou produit sans doute
par un insecte; en effet, de là partaientla pourriture et les taches du fruil. Il trouva
d'ailleurs, dans plusieurs cas, à l'intérieur de ces fructifications altérées, de
petites mouches. Aussi était-il disposé à admellre que la porte ouverte par l'ani-
mal avait dû permettre l'invasion redoutable du champignon qui avait amené la
destruction du fruit. Il est à remarquer que cette observation ne s'accorde guère
avec celle de M. Sodiro qui dit expressément n'avoir jamais vu de blessure à la
surface du fruit et qui admet même que l'affection se développe de l'intérieur
vers l'extérieur.
M. de Lagerheim ne paraît pas avoir étudié le champignon et c'est seulement
M. Patouillard qui l'a décrit sous le nom de Botryodiplodia Theobromæ avec la dia-
gnose suivante (1) :
II. — LE CHAMPIGNON
« B. peritheciis gregariis, 200 [x latis, atris, plus minus villosis, stromale vil-
losa atro, junctis; basidiis elongatis, hyalinis (50 JJL) apicem versus incrassatis;
sporulis ellipticis, 1-septatis, hyalinis, dein brunneis 25 -35X 12-15 Il,, »
« Sur le fruit d'un Theobroma qu'il entoure d'une croûte noire. » •
Le genre Botryodiplodia auquel M. Patouillard a rattaché le champignon du
fruit du cacaoyer a été séparé des Diplodia par Saccardo, en tenant compte de ce
fait que les fructifications sont groupées, cespiteuses au lieu d'être isolées.
Ce dernier caractère a-t-il une grande importance?
Telle est la question posée récemment par M. Howard. Elle doit être résolue,
selon lui, par la négative, et la conséquence de cette conclusion est que très vrai-
semblablement le Botryodiplodia Theobromie Pat. et Lagerh. est identique au
Diplodia cacaiocola P. Hennings (2j.
Si cette constatation est exacte, en bonne justice, et d'après les lois de la
nomenclature, le premier nom (au moins le nom d'espèce) doit être conservé,
puisque le travail de MM. Patouillard et Lagerheim est de 1892 et celui de
(1) N. PATOUILLARD et G. DE LAGERHEIIII. Champignons de l'ÉquateUl' (Bull. de la Soc. mycol.,
1892, 1, p. 136). C'est d'ailleurs tout ce que dit M. Patouillard sur ce point; il ne mentiunne pas
expressément que ce champignon est celui de la «mancha » dont parle M. de Lagerheim dans la note
citée plus haut. M. Patouillard nous a dit, il est vrai, récemment que c'était l'espèce de la « mancha M.
(2) P. HENNINGS. Fungi camerunensis 1 (Botan. Jalirbucher, XXII, 1897, p. 72).
et aucune trace de parasite, aussi a-t-il cru que la maladie était physiologique
et due à un défaut de nutrition.
En décembre 1890, M. de Lagerheim observa, dans la « cacaohales » de la pro-
vince de Guayas sur la côte sud de l'Équateur, deux affections désignées par les
planteurs sous le nom de mancha. Dans la première, les tiges et les branches
atteintes étaient couvertes de parties d'un blanc verdâtre, à surface pulvérulente
où M. de Lagerheim reconnut des sorédies d'un Lichen. Ce type de la maladie était
très redoutable d'après les renseignements fournis par les cultivateurs de Cacaoyer.
La deuxième espèce de mancha se présentait sur les fruits et détruisait complète-
ment les graines. M. de Lagerheim n'eut malheureusement pas le temps d'étu-
dier un grand nombre de ces fruits. Il en vit cependant plusieurs pendants ou
tombés, tachés de brun et de noir et desséchés. Il remarqua bien un champi-
gnon à la surface, mais il n'eut pas le temps d'élablir que cette végétation étran-
gère était la cause de la maladie.
Il remarqua d'ailleurs sur plusieurscabosses malades un trou produit sans doute
par un insecte; en effet, de là partaientla pourriture et les taches du fruil. Il trouva
d'ailleurs, dans plusieurs cas, à l'intérieur de ces fructifications altérées, de
petites mouches. Aussi était-il disposé à admellre que la porte ouverte par l'ani-
mal avait dû permettre l'invasion redoutable du champignon qui avait amené la
destruction du fruit. Il est à remarquer que cette observation ne s'accorde guère
avec celle de M. Sodiro qui dit expressément n'avoir jamais vu de blessure à la
surface du fruit et qui admet même que l'affection se développe de l'intérieur
vers l'extérieur.
M. de Lagerheim ne paraît pas avoir étudié le champignon et c'est seulement
M. Patouillard qui l'a décrit sous le nom de Botryodiplodia Theobromæ avec la dia-
gnose suivante (1) :
II. — LE CHAMPIGNON
« B. peritheciis gregariis, 200 [x latis, atris, plus minus villosis, stromale vil-
losa atro, junctis; basidiis elongatis, hyalinis (50 JJL) apicem versus incrassatis;
sporulis ellipticis, 1-septatis, hyalinis, dein brunneis 25 -35X 12-15 Il,, »
« Sur le fruit d'un Theobroma qu'il entoure d'une croûte noire. » •
Le genre Botryodiplodia auquel M. Patouillard a rattaché le champignon du
fruit du cacaoyer a été séparé des Diplodia par Saccardo, en tenant compte de ce
fait que les fructifications sont groupées, cespiteuses au lieu d'être isolées.
Ce dernier caractère a-t-il une grande importance?
Telle est la question posée récemment par M. Howard. Elle doit être résolue,
selon lui, par la négative, et la conséquence de cette conclusion est que très vrai-
semblablement le Botryodiplodia Theobromie Pat. et Lagerh. est identique au
Diplodia cacaiocola P. Hennings (2j.
Si cette constatation est exacte, en bonne justice, et d'après les lois de la
nomenclature, le premier nom (au moins le nom d'espèce) doit être conservé,
puisque le travail de MM. Patouillard et Lagerheim est de 1892 et celui de
(1) N. PATOUILLARD et G. DE LAGERHEIIII. Champignons de l'ÉquateUl' (Bull. de la Soc. mycol.,
1892, 1, p. 136). C'est d'ailleurs tout ce que dit M. Patouillard sur ce point; il ne mentiunne pas
expressément que ce champignon est celui de la «mancha » dont parle M. de Lagerheim dans la note
citée plus haut. M. Patouillard nous a dit, il est vrai, récemment que c'était l'espèce de la « mancha M.
(2) P. HENNINGS. Fungi camerunensis 1 (Botan. Jalirbucher, XXII, 1897, p. 72).
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