Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1903 20 juillet 1903
Description : 1903/07/20 (A7,N129,T13). 1903/07/20 (A7,N129,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833811
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
VARIÉTÉS 47
les feuilles sauf les plus jeunes, et l'on plante cette bouture de la façon dont ou
plante les rejets. Ces plantes produiraient plus facilement que les autres.
Pour établir une plantation, la méthode généralement en usage est la suivante :
on défriche le champ et on brôle toutes les mauvaises herbes; un mois ou deux
avant la saison des pluies les « hijos » ou rejets de sisal qui se sont développés
autour de la plante-mère, sont enlevés du sol, quand ils ont 18 à 20 pouces de
hauteur, et jetés sur un tas. Ils restent pendant un mois ou deux exposés aux
rayons du soleil et aux intempéries. Puis, au moment des pluies, quand les
plantes paraissent tout à fait desséchées et mortes, elles sont transportées sur le
terrain défriché et plantées en rangées. Précédemment on plantait en laissant
entre les plantes un espace de 2 yards à peine; dans ces dernières années on a
trouvé préférable de les placer à une distance de 1 yard et demi sur une rangée,
et les rangées à une distance de 4 yards les unes des autres (environ 1.100 plantes
par acre). De cette façon, il y a entre les rangées un espace suffisant pour faciliter
la taille et le transport des feuilles, et aussi pour empêcher que les épines d'une
plante blessent les feuilles de la voisine.
Avant 1889 on n'avait guère songé à trier les sortes, toutes étaient expédiées
comme Sisal. Actuellement, une fine fibre, blanche, bien nettoyée et emballée,
peut obtenir un prix beaucoup plus élevé que la fibre mélangée, mal préparée et
mal emballée.
L'avenir de la culture du chanvre est subordonnée au choix des espèces. Beau-
coup de plantations ont été par chance établies avec des plantes produisant de la
fibre de bonne qualité, tandis que d'autres n'ont que des plantes de qualité très
médiocre. Dans les deux cas, la nature du sol paraît être la même, la différence
réside uniquement dans la variété mise en culture.
Cette nouvelle phase de la culture au Yucalan n'a été que récemment prise en
considération.
Quand le rejet est planté (nous pouvons dire ancré, car bien souvent il est
maintenu par des pierres pesantes plutôt que par la terre), il ne demande ni irri-
gation, ni soins spéciaux. Une ou deux fois par saison les champs sont grossiè-
rement sarclés. Généralement au bout de cinq ans, les premières feuilles com-
mencent à s'étendre latéralement, à angles droits avec la tige. C est l'indice par
lequel on reconnaît que la fibre est arrivée au degré voulu de maturité et que
les feuilles peuvent être coupées. Les indigènes parcourent les champs, et, à
l'aide de leurs « corbas » enlèvent habilement les feuilles près du Ironc, les
débarrassent de leurs épines latérales, coupent l'extrémité pointue et en font des
bottes. Des charrettes transportent les paquets de feuilles au séchoir. Si cette
besogne demande une certaine habitude et de l'habileté, elle n'est ni dure, ni
ennuyeuse.
Les saisons chaudes ne nuisent pas à la plante. En effet, la chaleur du soleil,
surtout si elle est accompagnée d'humidité paraît agir comme tonique. La plus
forte chaleur relevée au Yucatan a été dans ces dix dernières années en juillet
1900 où le thermomètre atteignit 119" F. dans l'ombre d'une véranda, 147° F. a
été la température relevée au soleil dans la rue principale de Merida.
Des pluies prolongées peuvent retarder le développement et, en amollissant
les feuilles, peuvent abimer la fibre, mais elles ne peuvenl empêcher la plante
d'arriver à son entier développement si elle est bien enracinée.
Les saisons pluvieuses n'affectent pas sérieusement les plantes, à moins
qu'elles ne se trouvent dans l'eau stagnante, ce qui affaiblit la plante, mais ce
les feuilles sauf les plus jeunes, et l'on plante cette bouture de la façon dont ou
plante les rejets. Ces plantes produiraient plus facilement que les autres.
Pour établir une plantation, la méthode généralement en usage est la suivante :
on défriche le champ et on brôle toutes les mauvaises herbes; un mois ou deux
avant la saison des pluies les « hijos » ou rejets de sisal qui se sont développés
autour de la plante-mère, sont enlevés du sol, quand ils ont 18 à 20 pouces de
hauteur, et jetés sur un tas. Ils restent pendant un mois ou deux exposés aux
rayons du soleil et aux intempéries. Puis, au moment des pluies, quand les
plantes paraissent tout à fait desséchées et mortes, elles sont transportées sur le
terrain défriché et plantées en rangées. Précédemment on plantait en laissant
entre les plantes un espace de 2 yards à peine; dans ces dernières années on a
trouvé préférable de les placer à une distance de 1 yard et demi sur une rangée,
et les rangées à une distance de 4 yards les unes des autres (environ 1.100 plantes
par acre). De cette façon, il y a entre les rangées un espace suffisant pour faciliter
la taille et le transport des feuilles, et aussi pour empêcher que les épines d'une
plante blessent les feuilles de la voisine.
Avant 1889 on n'avait guère songé à trier les sortes, toutes étaient expédiées
comme Sisal. Actuellement, une fine fibre, blanche, bien nettoyée et emballée,
peut obtenir un prix beaucoup plus élevé que la fibre mélangée, mal préparée et
mal emballée.
L'avenir de la culture du chanvre est subordonnée au choix des espèces. Beau-
coup de plantations ont été par chance établies avec des plantes produisant de la
fibre de bonne qualité, tandis que d'autres n'ont que des plantes de qualité très
médiocre. Dans les deux cas, la nature du sol paraît être la même, la différence
réside uniquement dans la variété mise en culture.
Cette nouvelle phase de la culture au Yucalan n'a été que récemment prise en
considération.
Quand le rejet est planté (nous pouvons dire ancré, car bien souvent il est
maintenu par des pierres pesantes plutôt que par la terre), il ne demande ni irri-
gation, ni soins spéciaux. Une ou deux fois par saison les champs sont grossiè-
rement sarclés. Généralement au bout de cinq ans, les premières feuilles com-
mencent à s'étendre latéralement, à angles droits avec la tige. C est l'indice par
lequel on reconnaît que la fibre est arrivée au degré voulu de maturité et que
les feuilles peuvent être coupées. Les indigènes parcourent les champs, et, à
l'aide de leurs « corbas » enlèvent habilement les feuilles près du Ironc, les
débarrassent de leurs épines latérales, coupent l'extrémité pointue et en font des
bottes. Des charrettes transportent les paquets de feuilles au séchoir. Si cette
besogne demande une certaine habitude et de l'habileté, elle n'est ni dure, ni
ennuyeuse.
Les saisons chaudes ne nuisent pas à la plante. En effet, la chaleur du soleil,
surtout si elle est accompagnée d'humidité paraît agir comme tonique. La plus
forte chaleur relevée au Yucatan a été dans ces dix dernières années en juillet
1900 où le thermomètre atteignit 119" F. dans l'ombre d'une véranda, 147° F. a
été la température relevée au soleil dans la rue principale de Merida.
Des pluies prolongées peuvent retarder le développement et, en amollissant
les feuilles, peuvent abimer la fibre, mais elles ne peuvenl empêcher la plante
d'arriver à son entier développement si elle est bien enracinée.
Les saisons pluvieuses n'affectent pas sérieusement les plantes, à moins
qu'elles ne se trouvent dans l'eau stagnante, ce qui affaiblit la plante, mais ce
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