Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1903 05 mai 1903
Description : 1903/05/05 (A7,N128,T13). 1903/05/05 (A7,N128,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583380m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
H REVUE DES CULTURES COLONIALES
M. Bonnechaux étaient distants entre eux de 2 pas au minimum, de 10 à 12 au
maximum ; et c'est donc après être allé de l'un à l'autre en parcourant un che-
min circulaire que l'opérateur est revenu à son point de départ.
Les incisions ont été faites sur les 150 troncs pendant 4 jours consécutifs. La
première fois, elles n'ont donné aucun résultat : le latex a coulé goutte à goutte
et était très aqueux.
Mais c'est un fait bien connu, que, même au Brésil, il est nécessaire que les
arbres « s'habituent » aux incisions.
Le second jour, le latex était un peu plus épais, mais coulait encore lentement.
Le troisième, le travail n'a plus été fait le matin, mais dans l'après-midi, vers
quatre heures : l'écoulement a été plus rapide que la veille.
Enfin, le quatrième jour, un seul Heim a donné près de 2 centilitres de lait ;
et les 150 tigelas posées ont fourni, au total, un quartilho (1).
Mais, ajoute M. Bonnechaux en raison de la maladresse des hommes chargés
de ramasser les tigelas, qu'ils ont mises les unes dans les autres, en ajoutant le
sernamby coagulé sur le tronc, il ne faut attacher qu'une faible importance à ce
premier rendement.
L'expérience est à continuer.
C'est, croyons-nous, ce qu'a l'intention de faire M. Ridley, qui communiquera
probablement les résultats qu'il obtiendra.
Mais nous avons cru qu'il était intéressant de signaler dès maintenant cette
première application, faite par notre correspondant, de la méthode des serin-
gueiros brésiliens dans l'exploitation des Hevea de Malaisie.
Quant aux espérances que fondent les colons des Établissements des
Détroits sur ces plantations de caoutchoutier de Para, c'est à l'avenir avenir
prochain, si nous en croyons M. Mathieu qu'il est réservé de nous faire
savoir jusqu'à quel point elles seront réalisées. Et nous souhaitons qu'elles le
soient largement.
Mais nous continuons à craindre que la péninsule malaise ne soit, en tout
cas, un des rares pays une des exceptions que nous avons admises où l'accli-
matation de l'Hevea pourra réussir. Ailleurs, les nombreuses tentatives déjà
faites ne laissent pas de doute que le planteur devra apporter beaucoup de pru-
dence, s'il veut risquer à ses frais des essais analogues d'acclimatement.
Ce serait encourir une lourde responsabilité que de laisser entrevoir comme
facile la culture de VHevea, même là où les conditions peuvent sembler favorables.
En l'occurrence, un peu de pessimisme vaut mieux et est moins dangereux que
trop d'optimisme.
HENRI JUMELLE.
(1) Le quartilho étant, si nous ne nous trompons, de 20 centilitres, c'est une quantité bien faible.
Nous ne savons si c'est le chiffre qu'a bien voulu indiquer M. Bonnechaux ou si une erreur a glissé
sous sa plume, dans une lettre écrite à la hâte.
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M. Bonnechaux étaient distants entre eux de 2 pas au minimum, de 10 à 12 au
maximum ; et c'est donc après être allé de l'un à l'autre en parcourant un che-
min circulaire que l'opérateur est revenu à son point de départ.
Les incisions ont été faites sur les 150 troncs pendant 4 jours consécutifs. La
première fois, elles n'ont donné aucun résultat : le latex a coulé goutte à goutte
et était très aqueux.
Mais c'est un fait bien connu, que, même au Brésil, il est nécessaire que les
arbres « s'habituent » aux incisions.
Le second jour, le latex était un peu plus épais, mais coulait encore lentement.
Le troisième, le travail n'a plus été fait le matin, mais dans l'après-midi, vers
quatre heures : l'écoulement a été plus rapide que la veille.
Enfin, le quatrième jour, un seul Heim a donné près de 2 centilitres de lait ;
et les 150 tigelas posées ont fourni, au total, un quartilho (1).
Mais, ajoute M. Bonnechaux en raison de la maladresse des hommes chargés
de ramasser les tigelas, qu'ils ont mises les unes dans les autres, en ajoutant le
sernamby coagulé sur le tronc, il ne faut attacher qu'une faible importance à ce
premier rendement.
L'expérience est à continuer.
C'est, croyons-nous, ce qu'a l'intention de faire M. Ridley, qui communiquera
probablement les résultats qu'il obtiendra.
Mais nous avons cru qu'il était intéressant de signaler dès maintenant cette
première application, faite par notre correspondant, de la méthode des serin-
gueiros brésiliens dans l'exploitation des Hevea de Malaisie.
Quant aux espérances que fondent les colons des Établissements des
Détroits sur ces plantations de caoutchoutier de Para, c'est à l'avenir avenir
prochain, si nous en croyons M. Mathieu qu'il est réservé de nous faire
savoir jusqu'à quel point elles seront réalisées. Et nous souhaitons qu'elles le
soient largement.
Mais nous continuons à craindre que la péninsule malaise ne soit, en tout
cas, un des rares pays une des exceptions que nous avons admises où l'accli-
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HENRI JUMELLE.
(1) Le quartilho étant, si nous ne nous trompons, de 20 centilitres, c'est une quantité bien faible.
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