Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1903 05 juin 1903
Description : 1903/06/05 (A7,N126,T12). 1903/06/05 (A7,N126,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583378j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
326
HEVUE DUS CULTURES COLONIALES
jeunes Nipas nouvellement germés. Plus tard, à la transplantation, quand le jeune
plant a 20 centimèlres de haut, il faut lui assurer beaucoup d'humidité.
Si on le transporte au loin, il faudra les plus grands soins, le couvrir pendant
le voyage et lui donner de la boue au pied, et il ne doit pas être trop grand,
om20 pas plus.
La transplantation est on ne peut plus simple : faire un petit trou à la houe
et déposer le jeune plant, les racines écartées, recouvrir de terre avec la main
comme on plante le tabac, ombrager jusqu'à la reprise, ensuite, pendant la jeu-
nesse, éloigner les herbes chaque trois à quatre mois, ou mieux cultiver le sol en
paddy pour avoir meilleur marché.
Les ennemis de ce végétal sont nuls. Pendant sa germination les crabes
mangent le germe, plus tard les singes endiablés viendront se promener dans la
plantation et ils s'amusent à folâtrer, à arracher les plants et parfois ils mangent
la tige tendre. L'arbre grand a aussi des insectes qui mangent les feuilles, le vent
qui les déchire. Tout cela est fort peu de chose, et c'est une plantation quasi
éternelle sur un sol sans aucune valeur pour autre chose, c'est donc une plante
bien précieuse.
L'arbre est adulte et commence à produire des feuilles neuves vers sa cinquième
année si la terre est salée et inondée par la mer. En sol seulement saumâtre, la
végétation est plus lente et il faut compter six ans pour avoir ses produits, non
compris le temps en pépinière qui est près de quatre à six mois.
Le rapport est deux récoltes de feuilles par an; à chaque récolte on coupe deux
feuilles soit donc quatre feuilles par an et par pied, cela donne 8 à 10.000 ataps
par hectare et par an, deux feuilles font 4 ataps. Un pied de Nipa à Déli se vend
8 à 10 cents de dollars, soit 100 dollars par hectare environ.
La confection des Ataps à Déli et en Malaisie a lieu par des entrepreneurs
malais qui utilisent les populations malaises et immigrantes de Bornéo, Siam,
Java, etc. ; c'est souvent la femme et les enfants de huit à dix ans qui font l'atap,
tandis que le mari va récolter les feuilles qui lui appartiennent ou qu'il achète
à un propriétaire de Nipa. Le propriétaire alors vend les feuilles 2 dollars par
mille ataps.
Celui qui les coupe, qui les récolte prélève 2 dollars par mille ataps. Pour
coudre, on paie aux ouvriers 2 dollars par mille ataps.
Le nibong qui sert de charpente à l'atap, d'une longueur de 1m45 à 11U50, coûte
1 franc à 1 fr. 30 le mille; les écorces de Brembang coûtent Ofr. 50 environle mille,
soit en tout pour mille ataps une dépense de près de 8 dollars, c'est le prix
pour des gens libres. Les radjas paient beaucoup moins à leurs sujets qui sont
en dette, et alors l'atap revient à peine à 5 ou 6 dollars le mille; ceci s'applique
à Déli, et il en est sans doute de même dans toute la Malaisie, mais peut être un
prix plus bas.
Le prix de vente de mille ataps à Déli a beaucoup varié dans les trente der-
nières années. Le plus bas a été de 10 et 12 dollars, et depuis plusieurs années
il est presque uniforme à 14,15 dollars dans les ports de mer, tels que Belawan;
on a vu, en 1881, les ataps à 50 dollars le mille.
Beaucoup d'ataps sont importés pour Déli, de Malacca, Siam, etc. ; ce sont les
Chinois qui font ce commerce au moyen de barques ou foukangs chinois à voile
pouvant tenir 50.000 à 75.000 ataps. Ils achètent de 6-8 dollars le mille et reven-
dent au minimum 13 à 14; chaque mois ils font un voyage, cela rapporte beau-
coup, mais il y a parfois des coups de mer qui détruisent tous les foukangs.
HEVUE DUS CULTURES COLONIALES
jeunes Nipas nouvellement germés. Plus tard, à la transplantation, quand le jeune
plant a 20 centimèlres de haut, il faut lui assurer beaucoup d'humidité.
Si on le transporte au loin, il faudra les plus grands soins, le couvrir pendant
le voyage et lui donner de la boue au pied, et il ne doit pas être trop grand,
om20 pas plus.
La transplantation est on ne peut plus simple : faire un petit trou à la houe
et déposer le jeune plant, les racines écartées, recouvrir de terre avec la main
comme on plante le tabac, ombrager jusqu'à la reprise, ensuite, pendant la jeu-
nesse, éloigner les herbes chaque trois à quatre mois, ou mieux cultiver le sol en
paddy pour avoir meilleur marché.
Les ennemis de ce végétal sont nuls. Pendant sa germination les crabes
mangent le germe, plus tard les singes endiablés viendront se promener dans la
plantation et ils s'amusent à folâtrer, à arracher les plants et parfois ils mangent
la tige tendre. L'arbre grand a aussi des insectes qui mangent les feuilles, le vent
qui les déchire. Tout cela est fort peu de chose, et c'est une plantation quasi
éternelle sur un sol sans aucune valeur pour autre chose, c'est donc une plante
bien précieuse.
L'arbre est adulte et commence à produire des feuilles neuves vers sa cinquième
année si la terre est salée et inondée par la mer. En sol seulement saumâtre, la
végétation est plus lente et il faut compter six ans pour avoir ses produits, non
compris le temps en pépinière qui est près de quatre à six mois.
Le rapport est deux récoltes de feuilles par an; à chaque récolte on coupe deux
feuilles soit donc quatre feuilles par an et par pied, cela donne 8 à 10.000 ataps
par hectare et par an, deux feuilles font 4 ataps. Un pied de Nipa à Déli se vend
8 à 10 cents de dollars, soit 100 dollars par hectare environ.
La confection des Ataps à Déli et en Malaisie a lieu par des entrepreneurs
malais qui utilisent les populations malaises et immigrantes de Bornéo, Siam,
Java, etc. ; c'est souvent la femme et les enfants de huit à dix ans qui font l'atap,
tandis que le mari va récolter les feuilles qui lui appartiennent ou qu'il achète
à un propriétaire de Nipa. Le propriétaire alors vend les feuilles 2 dollars par
mille ataps.
Celui qui les coupe, qui les récolte prélève 2 dollars par mille ataps. Pour
coudre, on paie aux ouvriers 2 dollars par mille ataps.
Le nibong qui sert de charpente à l'atap, d'une longueur de 1m45 à 11U50, coûte
1 franc à 1 fr. 30 le mille; les écorces de Brembang coûtent Ofr. 50 environle mille,
soit en tout pour mille ataps une dépense de près de 8 dollars, c'est le prix
pour des gens libres. Les radjas paient beaucoup moins à leurs sujets qui sont
en dette, et alors l'atap revient à peine à 5 ou 6 dollars le mille; ceci s'applique
à Déli, et il en est sans doute de même dans toute la Malaisie, mais peut être un
prix plus bas.
Le prix de vente de mille ataps à Déli a beaucoup varié dans les trente der-
nières années. Le plus bas a été de 10 et 12 dollars, et depuis plusieurs années
il est presque uniforme à 14,15 dollars dans les ports de mer, tels que Belawan;
on a vu, en 1881, les ataps à 50 dollars le mille.
Beaucoup d'ataps sont importés pour Déli, de Malacca, Siam, etc. ; ce sont les
Chinois qui font ce commerce au moyen de barques ou foukangs chinois à voile
pouvant tenir 50.000 à 75.000 ataps. Ils achètent de 6-8 dollars le mille et reven-
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