Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1903 05 juin 1903
Description : 1903/06/05 (A7,N126,T12). 1903/06/05 (A7,N126,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583378j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
VARIÉTÉS .545
contre, ainsi que la ou les deux couches de cellules parenchymateuses ligneuses
qui les entoure, ne perdent jamais la lignine contenue dans leurs parois, ni leurs
épaississements secondaires. Ils présentent dès lors beaucoup plus de résistance
à la pourriture que les autres éléments différenciés. Différentes observations
conduisent encore à la conclusion que les éléments vivants du tissu ligneux, qui
ont fondu ainsi leurs couches d'épaississements. ne meurent pas immédiatement,
mais au contraire peuvent fonctionner encore longtemps.
Comme la première manifestation de la maladie est la disparition de la lignine,
on pourra, au moyen d'un des réactifs de ce corps, telle la phloroglucine chlor-
hydrique, déceler facilement les tissus malades des racines. Même à la loupe, on
peut reconnaître les parties malades après ce traitement.
La dispersion de la maladie est telle que je n'ai pu rencontrer dans tout Java
un seul « dadap » bien portant. Cette grande dispersion s'explique par le fait que
les « dadap » sont toujours multipliés par boutures, formées soit de jeunes
branches, soit de rameaux ayant atteint l'épaisseur du bras ; si ces rameaux
sont malades, les arbres le deviennent également ou plutôt le sont dès le début.
En second lieu, la bactérie paraît très répandue dans le sol, car de jeunes
plantules obtenues de semis sont rapidement attaquées; on ne peut empêcher la
maladie que par la culture en sol stérilisé. En outre, il m'a été possible d'isoler
de la terre d'une plantation de café, dans laquelle il y avait de nombreux
u dadap » malades, une bactérie totalement semblable à celle isolée des tissus,
et qui, inoculée, a reproduit dans l'organisme la même maladie que celle isolée
des tissus.
Cette maladie possède encore une autre particularité, c'est que les change-
ments dans les tissus se font sentir à une certaine distance des cellules infestées.
Si l'on cherche à expliquer ce fait, on arrive à émettre l'hypothèse que les
bactéries fabriquent une substance soluble, par exemple une enzyme qui, enlevée
par le courant d'eau, est amenée dans les tissus où elle occasionne les modifica-
tions. Les recherches destinées à mettre cette substance hypothétique en évidence
ont dû être arrêtées avant d'avoir fourni un résultat.
Enfin, si l'on veut essayer une explication du fait que les groupes de cellules et
fibres ligneuses, ainsi que le parenchyme ligneux qui les entoure, ne perdent
jamais leur lignine ni leurs épaississements, on est amené à admettre que la
substance qui amène la formation de la réaction de lignine dans le parenchyme
ligneux et dans les rayons médullaires est différente de celle qui agit dans les
cellules fibreuses. La première disparaîtrait par la ou les substances sécrétées
par les bactéries, et cette sécrétion serait sans action sur les autres parois.
La réaction obtenue par la phloroglucine ne donne pas d'indications précises,
quant à des différences dans le bois sain. Mais, par d'autres réactions colorées,
on observe une différence entre ces éléments. La non-déperdition de la lignine
et la conservation des couches d'épaississement dans ces racines malades sont à
comparer aux diverses observations qui ont été faites, par exemple à celles qui
ont prouvé que dans la fermentation cellulosique les membranes lignifiées ne
sont pas atteintes.
Prof. JANSE.
contre, ainsi que la ou les deux couches de cellules parenchymateuses ligneuses
qui les entoure, ne perdent jamais la lignine contenue dans leurs parois, ni leurs
épaississements secondaires. Ils présentent dès lors beaucoup plus de résistance
à la pourriture que les autres éléments différenciés. Différentes observations
conduisent encore à la conclusion que les éléments vivants du tissu ligneux, qui
ont fondu ainsi leurs couches d'épaississements. ne meurent pas immédiatement,
mais au contraire peuvent fonctionner encore longtemps.
Comme la première manifestation de la maladie est la disparition de la lignine,
on pourra, au moyen d'un des réactifs de ce corps, telle la phloroglucine chlor-
hydrique, déceler facilement les tissus malades des racines. Même à la loupe, on
peut reconnaître les parties malades après ce traitement.
La dispersion de la maladie est telle que je n'ai pu rencontrer dans tout Java
un seul « dadap » bien portant. Cette grande dispersion s'explique par le fait que
les « dadap » sont toujours multipliés par boutures, formées soit de jeunes
branches, soit de rameaux ayant atteint l'épaisseur du bras ; si ces rameaux
sont malades, les arbres le deviennent également ou plutôt le sont dès le début.
En second lieu, la bactérie paraît très répandue dans le sol, car de jeunes
plantules obtenues de semis sont rapidement attaquées; on ne peut empêcher la
maladie que par la culture en sol stérilisé. En outre, il m'a été possible d'isoler
de la terre d'une plantation de café, dans laquelle il y avait de nombreux
u dadap » malades, une bactérie totalement semblable à celle isolée des tissus,
et qui, inoculée, a reproduit dans l'organisme la même maladie que celle isolée
des tissus.
Cette maladie possède encore une autre particularité, c'est que les change-
ments dans les tissus se font sentir à une certaine distance des cellules infestées.
Si l'on cherche à expliquer ce fait, on arrive à émettre l'hypothèse que les
bactéries fabriquent une substance soluble, par exemple une enzyme qui, enlevée
par le courant d'eau, est amenée dans les tissus où elle occasionne les modifica-
tions. Les recherches destinées à mettre cette substance hypothétique en évidence
ont dû être arrêtées avant d'avoir fourni un résultat.
Enfin, si l'on veut essayer une explication du fait que les groupes de cellules et
fibres ligneuses, ainsi que le parenchyme ligneux qui les entoure, ne perdent
jamais leur lignine ni leurs épaississements, on est amené à admettre que la
substance qui amène la formation de la réaction de lignine dans le parenchyme
ligneux et dans les rayons médullaires est différente de celle qui agit dans les
cellules fibreuses. La première disparaîtrait par la ou les substances sécrétées
par les bactéries, et cette sécrétion serait sans action sur les autres parois.
La réaction obtenue par la phloroglucine ne donne pas d'indications précises,
quant à des différences dans le bois sain. Mais, par d'autres réactions colorées,
on observe une différence entre ces éléments. La non-déperdition de la lignine
et la conservation des couches d'épaississement dans ces racines malades sont à
comparer aux diverses observations qui ont été faites, par exemple à celles qui
ont prouvé que dans la fermentation cellulosique les membranes lignifiées ne
sont pas atteintes.
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