Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1903 05 mai 1903
Description : 1903/05/05 (A7,N124,T12). 1903/05/05 (A7,N124,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583376q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 281
au gouvernement de l'Afrique orientale de défendre l'introduction des graines n'ayant pas été sou-
mises au Comité.
— La « Feuille d'informations du Ministère de l'Agriculture », n° 8, février 190", renferme quelques
notes sur l'apiculture dans la Guinée française, la Côte d'Ivoire et le Congo français. La Guinée
parait assez favorable à l'apiculture, les indigènes possèdent des ruches, mais leurs méthodes de
culture et de récolte sont encore trop rudimentaires pour que le miel obtenu, qui n'a pas toujours
bon goût, puisse être exporté. Quant à la cire, en 1902, l'exportation comportait déjà 200.000 kilos,
chiffre susceptible d'augmentation. A la Côte d'Ivoire, les abeilles sont très répandues; il en existe
deux espèces, dont l'une donne un miel sirupeux, brun, très sucré et d'un goût particulier, mais la
cire n'est pas utilisable. L'autre espèce donne un liquide légèrement acidulé recherché par les indi-
gènes pour le traitement des maladies de cœur; la cire est employée par les bijoutiers indigènes.
Les indigènes de cette région n'exploitent pas ce miel, qui, s'il pouvait être amené sur les marchés
d'Europe, y trouverait certainement acquéreur. Au Congo Français, le miel et la cire sont produits
en quantités insignifiantes, bien que le pays semble se prêter assez à ce genre de culture.
— Un meeting des planteurs de San-Thomé et de l'ile du Prince a proposé de former un trust
pour le cacao. Jusqu'à ce jour la récolte se trouvait entre les mains de quelques négociants de Lis-
bonne qui venaient chercher le cacao et le chargeaient à des prix très favorables pour leur com-
merce. Le trust voudrait monopoliser la vente de tout le cacao récolté dans les possessions portu-
gaises et mettre en rapport direct les producteurs avec le marché en Europe.
— En 1900, il existait en Amérique 357 fabriques d'huile de coton; ces fabriques avaient
employé pour 28.632.616 dollars de graines; l'huile obtenue a été vendue à 21.390.674 dollars, la
farine et les tourteaux 16.038.576 dollars, les cosses 3.189.354 dollars et les filaments 1.801.231 dol-
lars, au total 42.411.835 dollars Comme chiffre de comparaison, on peut citer qu'en 1870 il n'exis-
tait que 26 huileries; en 1880, 45; en 1890, 119. La France est le pays d'Europe qui reçoit la plus
forte quantité d'huile de coton qui s'emploie actuellement, en Amérique, dans la préparation des
conserves de sardines et dans la fabrication du beurre artificiel.
— On annonce l'établissement prochain, dans la Régence de Tunis, d'une usine de pute à papier
à ba~e d'alfa, préparée suivant le procédé électrolytique de M. Deiss.
— D'après « The Board of trade Journal », l'Yémen aurait fourni en 1901 une récolte notable de
sésame exportée vers Gênes, Trieste et Marseille. L'avenir de cette culture paraît assez consi-
dérable.
— « Die Celluloid-Industrie », qui parait en supplément au « Gummi Zeitung » (n. 12, 1902), rend
compte d'un travail de MM. A. Tschirch et Homi Shirasawa sur la formation du camphre dans
le camphrier. D'après les recherches de cçs auteurs, le camphre est un produit de transformation
d'une huile éthérée présente dans toutes les parties de la plante, dans des cellules huileuses. Cette
huile, primitivement jaune, s'épaissit et laisse enfin déposer les cristaux blancs de camphre. Le
nombre des cellules à huile dé pen 1 du climat et du sol.
— La « Revue d'Asie » a publié sur l'opium un article reproduit dans la « Revue Indo-Chi-
noise » ; l'auteur, M. de Marville, y étudie surtout la production, le commerce et les données statis-
tiques intéressant l'Indo-Chine, les Indes Anglaises et Néerlandaises. Tandis que la Turquie alimente
principalement les marchés d'Europe et d'Amérique, ce sont les Indes qui fournissent les marchés
très importants de l'Extrême-Orient. L'opium est un monopole en Indo-Chine; les recettes annuelles
ont augmenté régulièrement depuis 1894 et ont atteint, en 1901, 15.725.000 francs; en Cochinchine
au Cambodge, au Tonkin, dans l'Annam la produ:lion augmente, mais n'a pa - atteint celle de l'Indo-
Chine. Dans les Indes Anglaises la production est encore bien plus forte, elle est monopolisée pour
la fabrication et pour la vente, et la culture n 'est autorisée que dans certaines régions. Dans les
Indes Néerlandaises, la plantation de l'opium est interdite, le gouvernement s'est efforcé de com-
battre le plus possible l'usage de ce produit et a frappé l'opium de droits considérables en affer-
mant le droit de vente, ce qui donne des ressources considérables au gouvernement.
— M. R. I ÏOGER donne dans le « Journal d'Agriculture pratique », 1902, p. 547, des renseigne-
ments intéressants sur la culture de la canaigre, plante tannante des plus importantes. La canaigre
vient particulièrement dans les régions tempérées-chaudes; on la plante en août-septembre par
des racines fournies de leurs yeux et on les dispose à 15 centimètres de profondeur en lignes
distantes de 60 à 10 centimètres et à 30-35 l'une de l'autre. La fleur apparaît en février-mars, la
plante est arrachée environ un mois après la dessiccation des feuilles, les racines sont conservées
dans des endroits bien ventilés où peut se faire une bonne dessiccation. Chaque pied donne de 80 à
500 grammes de racines, l'hectare produit de 5.000 à 10.000 kilogrammes de racines fraîches, ou
5 000 kilogrammes de tubercules secs contenant de 18 à 20 de tanin.
- M. R. BARON continue dans la « Revue de Madagascar » la publication de son intéressant
e compendium des plantes malgaches » dans lequel entre le nom et la synonymie scientifique
au gouvernement de l'Afrique orientale de défendre l'introduction des graines n'ayant pas été sou-
mises au Comité.
— La « Feuille d'informations du Ministère de l'Agriculture », n° 8, février 190", renferme quelques
notes sur l'apiculture dans la Guinée française, la Côte d'Ivoire et le Congo français. La Guinée
parait assez favorable à l'apiculture, les indigènes possèdent des ruches, mais leurs méthodes de
culture et de récolte sont encore trop rudimentaires pour que le miel obtenu, qui n'a pas toujours
bon goût, puisse être exporté. Quant à la cire, en 1902, l'exportation comportait déjà 200.000 kilos,
chiffre susceptible d'augmentation. A la Côte d'Ivoire, les abeilles sont très répandues; il en existe
deux espèces, dont l'une donne un miel sirupeux, brun, très sucré et d'un goût particulier, mais la
cire n'est pas utilisable. L'autre espèce donne un liquide légèrement acidulé recherché par les indi-
gènes pour le traitement des maladies de cœur; la cire est employée par les bijoutiers indigènes.
Les indigènes de cette région n'exploitent pas ce miel, qui, s'il pouvait être amené sur les marchés
d'Europe, y trouverait certainement acquéreur. Au Congo Français, le miel et la cire sont produits
en quantités insignifiantes, bien que le pays semble se prêter assez à ce genre de culture.
— Un meeting des planteurs de San-Thomé et de l'ile du Prince a proposé de former un trust
pour le cacao. Jusqu'à ce jour la récolte se trouvait entre les mains de quelques négociants de Lis-
bonne qui venaient chercher le cacao et le chargeaient à des prix très favorables pour leur com-
merce. Le trust voudrait monopoliser la vente de tout le cacao récolté dans les possessions portu-
gaises et mettre en rapport direct les producteurs avec le marché en Europe.
— En 1900, il existait en Amérique 357 fabriques d'huile de coton; ces fabriques avaient
employé pour 28.632.616 dollars de graines; l'huile obtenue a été vendue à 21.390.674 dollars, la
farine et les tourteaux 16.038.576 dollars, les cosses 3.189.354 dollars et les filaments 1.801.231 dol-
lars, au total 42.411.835 dollars Comme chiffre de comparaison, on peut citer qu'en 1870 il n'exis-
tait que 26 huileries; en 1880, 45; en 1890, 119. La France est le pays d'Europe qui reçoit la plus
forte quantité d'huile de coton qui s'emploie actuellement, en Amérique, dans la préparation des
conserves de sardines et dans la fabrication du beurre artificiel.
— On annonce l'établissement prochain, dans la Régence de Tunis, d'une usine de pute à papier
à ba~e d'alfa, préparée suivant le procédé électrolytique de M. Deiss.
— D'après « The Board of trade Journal », l'Yémen aurait fourni en 1901 une récolte notable de
sésame exportée vers Gênes, Trieste et Marseille. L'avenir de cette culture paraît assez consi-
dérable.
— « Die Celluloid-Industrie », qui parait en supplément au « Gummi Zeitung » (n. 12, 1902), rend
compte d'un travail de MM. A. Tschirch et Homi Shirasawa sur la formation du camphre dans
le camphrier. D'après les recherches de cçs auteurs, le camphre est un produit de transformation
d'une huile éthérée présente dans toutes les parties de la plante, dans des cellules huileuses. Cette
huile, primitivement jaune, s'épaissit et laisse enfin déposer les cristaux blancs de camphre. Le
nombre des cellules à huile dé pen 1 du climat et du sol.
— La « Revue d'Asie » a publié sur l'opium un article reproduit dans la « Revue Indo-Chi-
noise » ; l'auteur, M. de Marville, y étudie surtout la production, le commerce et les données statis-
tiques intéressant l'Indo-Chine, les Indes Anglaises et Néerlandaises. Tandis que la Turquie alimente
principalement les marchés d'Europe et d'Amérique, ce sont les Indes qui fournissent les marchés
très importants de l'Extrême-Orient. L'opium est un monopole en Indo-Chine; les recettes annuelles
ont augmenté régulièrement depuis 1894 et ont atteint, en 1901, 15.725.000 francs; en Cochinchine
au Cambodge, au Tonkin, dans l'Annam la produ:lion augmente, mais n'a pa - atteint celle de l'Indo-
Chine. Dans les Indes Anglaises la production est encore bien plus forte, elle est monopolisée pour
la fabrication et pour la vente, et la culture n 'est autorisée que dans certaines régions. Dans les
Indes Néerlandaises, la plantation de l'opium est interdite, le gouvernement s'est efforcé de com-
battre le plus possible l'usage de ce produit et a frappé l'opium de droits considérables en affer-
mant le droit de vente, ce qui donne des ressources considérables au gouvernement.
— M. R. I ÏOGER donne dans le « Journal d'Agriculture pratique », 1902, p. 547, des renseigne-
ments intéressants sur la culture de la canaigre, plante tannante des plus importantes. La canaigre
vient particulièrement dans les régions tempérées-chaudes; on la plante en août-septembre par
des racines fournies de leurs yeux et on les dispose à 15 centimètres de profondeur en lignes
distantes de 60 à 10 centimètres et à 30-35 l'une de l'autre. La fleur apparaît en février-mars, la
plante est arrachée environ un mois après la dessiccation des feuilles, les racines sont conservées
dans des endroits bien ventilés où peut se faire une bonne dessiccation. Chaque pied donne de 80 à
500 grammes de racines, l'hectare produit de 5.000 à 10.000 kilogrammes de racines fraîches, ou
5 000 kilogrammes de tubercules secs contenant de 18 à 20 de tanin.
- M. R. BARON continue dans la « Revue de Madagascar » la publication de son intéressant
e compendium des plantes malgaches » dans lequel entre le nom et la synonymie scientifique
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 25/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6583376q/f25.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6583376q/f25.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6583376q/f25.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6583376q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6583376q
Facebook
Twitter