Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1903 05 avril 1903
Description : 1903/04/05 (A7,N122,T12). 1903/04/05 (A7,N122,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583374w
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 221
la troisième floraison commence. Ils paraissent mûrir plus tardivement que les autres espèces
de Coffca; les bouquets de baies sont disposés en verticilles, formant parfois une - boule
circulaire autour du rameau; le nom de robusta est très bien appliqué à cette espèce dont la
végétation est très luxuriante et cette plante paraît très recommandable pour des altitudes peu con-
sidérables. Quant à sa saveur, on pourra en juger d'ici peu, Caféier hybride : les nom-
breux plants d'origine hybride, obtenus de graines du Coffea stenophylla croissant près des
caféiers de Libéria, maintiennent leurs caractères et promettent de donner un caféier très vigoureux
qui pourra être planté là où les variétés de l'arabica ne se développent pas. L'Hemileia, si viru-
lent n'a pas encore été signalé dans les Indes occidentales ; mais les variétés de l'arabica souffrent
souvent du Cereospora eoffeicola. Ces deux maladies n'ont pas encore été observées sur le
caféier du Congo ni sur l'hybride.
Le « Agricultural Ledger », n° 6, donne un sommaire intéressant de tout ce qui est connu rela-
tivement à la « Sola pith plant » qui a une importance économique pour la fabrication des chapeaux.
Cette plante est l'jEsehyiiomeiie aspera, plante aquatique qui se rencontre dans les terrains
inondés, au bord des fossés et des rivières, dans le Bengale, l'Assam, etc. La matière employée est
le bois, dont la résistance aux rayons solaires est supérieure à celle des autres produits employés
pour la fabrication de chapeaux tels que le feutre, le liège, etc. La manufacture de ce chapeau
demande des soins particuliers et est faite par certaines castes. -
- - Pendant les six premiers mois de 1902-1903 (juillet-décembre), Java a exporté 639.164 tonnes
- de sncre, c'est le plus haut chiffre obtenu depuis quatre ans. En 1899-1900 l'exportation n'avait
atteint qu'un peu plus de 611.000 tonnes et pendant les années 1900-1902 elle n'avait pas atteint
600.000 tonnes.
- D'après les données de MM. Duuring et fils de Rotterdam, au 1er décembre 1902, il y a eu en
stock dans les différents ports du monde 183.360 tonnes de café, ce qui équivaut à 13.056.000 sacs
de 60 kilos. A la même époque, il n'y avait en 1901 que 636.000 tonnes en stock.
- M. TH. R. DE GRIENT DREUX reprend dans le « Indische Mercuur » (janvier 1903) les données
relatives à la culture du tabac sous abri. D'après un rapport paru dans « Tabacco leaf »,
n° 48, 1902, le tabac de Sumatra cultivé en Amérique pour la robe des cigares a donné des résul-
tats remarquables au point de vue de la quantité de cigares qui peuvent être fabriqués avec une cer-
taine quantité de feuilles et au point de vue de l'aspect du cigare. Comparée à la feuille de Sumatra
importée, la feuille cultivée sous abri est de beaucoup préférable. Avec une balle de 155 livres,
poids net, on a pu recouvrir 85.432 cigares, tandis que la même quantité de tabac de Sumatra n'a
pu recouvrir que 70.000 cigares de la même qualité. Cette grande différence est due à ce que la
feuille de robe américaine est plus mince ; elle est donc plus facile à travailler. De ce rapport il
résulte que le tabac cultivé sous abri : 1° donne un rendement plus considérable, 2° les feuilles sont
plus légères et plus pâles, 3° il y a moins de perte et moins de frais dans la manutention, 4° moins
de perte par les nervures, par rapport au tabac importé. Vu le bénéfice de cette culture, on a fait
des recherches le long du Susquehanna et dans le Wisconsin dans le but de déterminer si les ter-
rains y avaient la même valeur que dans le Connecticut. Cependant les résultats n'ont pas été aussi
favorables que dans cette dernière région, où, en y comprenant le Massachusétts, on va faire de
nouvelles recherches pour voir si 600 milles carrés peuvent être dévolus à cette culture.
Le Bulletin économique de la Direction de l'agriculture de l'Indo- Chine, reproduisant quelques
données éparses sur les produits du Jatropha curcas, le purghère, médicinier cathartique, appelé
Dâu-mé en Cochinchine, attire l'attention sur la faible culture de cette plante dans ce pays. La pro-:-
duction d'huile de purghère est insignifiante en Indo-Chine, elle paraît se borner à l'exploitation
qu'en fait un Indien dans les environs de Saigon. Cependant ce Dâu-mé croit très rapidement en
Indo-Chine, on en a même planté des haies, et c'est lui qui sert généralement de tuteur à la vanille.
On ferait bien d'envoyer à Marseille des échantillons de graines afin de pouvoir étudier en détail
leur valeur..
M. R. DERRY, dans un rapport sur les cultures de Perak pendant l'année 1901, donne quelques
renseignements, intéressants sur la récolte du latex des Hevea. L'incision employée est l'incision
longitudinale partant à lm20 au-dessus de la base et suivie latéralement et alternativement de cinq
entailles obliques. Les expériences ont porté sur trois arbres : les deux premiers avaient environ
dix ans d'âge et 45 centimètres de diamètre ; on y fit trois groupes d'incisions occupant chacune
environ le tiers de la circonférence, le premier de ces arbres donna 800 grammes de caoutchouc, le
second 150 grammes; le troisième arbre avait environ 14 ans et mesurait un peu plus de 50 centi-
mètres de diamètre, on fit à ce dernier une seule série d'incisions en arête de poisson et le ren-
dement fut de 928 grammes de caoutchouc. Les arbres entaillés en septembre, l'incision fut refaite
tous les jours, onzç fois pour les deux premiers, huit fois pour le troisième. Deux Ficus elas-
la troisième floraison commence. Ils paraissent mûrir plus tardivement que les autres espèces
de Coffca; les bouquets de baies sont disposés en verticilles, formant parfois une - boule
circulaire autour du rameau; le nom de robusta est très bien appliqué à cette espèce dont la
végétation est très luxuriante et cette plante paraît très recommandable pour des altitudes peu con-
sidérables. Quant à sa saveur, on pourra en juger d'ici peu, Caféier hybride : les nom-
breux plants d'origine hybride, obtenus de graines du Coffea stenophylla croissant près des
caféiers de Libéria, maintiennent leurs caractères et promettent de donner un caféier très vigoureux
qui pourra être planté là où les variétés de l'arabica ne se développent pas. L'Hemileia, si viru-
lent n'a pas encore été signalé dans les Indes occidentales ; mais les variétés de l'arabica souffrent
souvent du Cereospora eoffeicola. Ces deux maladies n'ont pas encore été observées sur le
caféier du Congo ni sur l'hybride.
Le « Agricultural Ledger », n° 6, donne un sommaire intéressant de tout ce qui est connu rela-
tivement à la « Sola pith plant » qui a une importance économique pour la fabrication des chapeaux.
Cette plante est l'jEsehyiiomeiie aspera, plante aquatique qui se rencontre dans les terrains
inondés, au bord des fossés et des rivières, dans le Bengale, l'Assam, etc. La matière employée est
le bois, dont la résistance aux rayons solaires est supérieure à celle des autres produits employés
pour la fabrication de chapeaux tels que le feutre, le liège, etc. La manufacture de ce chapeau
demande des soins particuliers et est faite par certaines castes. -
- - Pendant les six premiers mois de 1902-1903 (juillet-décembre), Java a exporté 639.164 tonnes
- de sncre, c'est le plus haut chiffre obtenu depuis quatre ans. En 1899-1900 l'exportation n'avait
atteint qu'un peu plus de 611.000 tonnes et pendant les années 1900-1902 elle n'avait pas atteint
600.000 tonnes.
- D'après les données de MM. Duuring et fils de Rotterdam, au 1er décembre 1902, il y a eu en
stock dans les différents ports du monde 183.360 tonnes de café, ce qui équivaut à 13.056.000 sacs
de 60 kilos. A la même époque, il n'y avait en 1901 que 636.000 tonnes en stock.
- M. TH. R. DE GRIENT DREUX reprend dans le « Indische Mercuur » (janvier 1903) les données
relatives à la culture du tabac sous abri. D'après un rapport paru dans « Tabacco leaf »,
n° 48, 1902, le tabac de Sumatra cultivé en Amérique pour la robe des cigares a donné des résul-
tats remarquables au point de vue de la quantité de cigares qui peuvent être fabriqués avec une cer-
taine quantité de feuilles et au point de vue de l'aspect du cigare. Comparée à la feuille de Sumatra
importée, la feuille cultivée sous abri est de beaucoup préférable. Avec une balle de 155 livres,
poids net, on a pu recouvrir 85.432 cigares, tandis que la même quantité de tabac de Sumatra n'a
pu recouvrir que 70.000 cigares de la même qualité. Cette grande différence est due à ce que la
feuille de robe américaine est plus mince ; elle est donc plus facile à travailler. De ce rapport il
résulte que le tabac cultivé sous abri : 1° donne un rendement plus considérable, 2° les feuilles sont
plus légères et plus pâles, 3° il y a moins de perte et moins de frais dans la manutention, 4° moins
de perte par les nervures, par rapport au tabac importé. Vu le bénéfice de cette culture, on a fait
des recherches le long du Susquehanna et dans le Wisconsin dans le but de déterminer si les ter-
rains y avaient la même valeur que dans le Connecticut. Cependant les résultats n'ont pas été aussi
favorables que dans cette dernière région, où, en y comprenant le Massachusétts, on va faire de
nouvelles recherches pour voir si 600 milles carrés peuvent être dévolus à cette culture.
Le Bulletin économique de la Direction de l'agriculture de l'Indo- Chine, reproduisant quelques
données éparses sur les produits du Jatropha curcas, le purghère, médicinier cathartique, appelé
Dâu-mé en Cochinchine, attire l'attention sur la faible culture de cette plante dans ce pays. La pro-:-
duction d'huile de purghère est insignifiante en Indo-Chine, elle paraît se borner à l'exploitation
qu'en fait un Indien dans les environs de Saigon. Cependant ce Dâu-mé croit très rapidement en
Indo-Chine, on en a même planté des haies, et c'est lui qui sert généralement de tuteur à la vanille.
On ferait bien d'envoyer à Marseille des échantillons de graines afin de pouvoir étudier en détail
leur valeur..
M. R. DERRY, dans un rapport sur les cultures de Perak pendant l'année 1901, donne quelques
renseignements, intéressants sur la récolte du latex des Hevea. L'incision employée est l'incision
longitudinale partant à lm20 au-dessus de la base et suivie latéralement et alternativement de cinq
entailles obliques. Les expériences ont porté sur trois arbres : les deux premiers avaient environ
dix ans d'âge et 45 centimètres de diamètre ; on y fit trois groupes d'incisions occupant chacune
environ le tiers de la circonférence, le premier de ces arbres donna 800 grammes de caoutchouc, le
second 150 grammes; le troisième arbre avait environ 14 ans et mesurait un peu plus de 50 centi-
mètres de diamètre, on fit à ce dernier une seule série d'incisions en arête de poisson et le ren-
dement fut de 928 grammes de caoutchouc. Les arbres entaillés en septembre, l'incision fut refaite
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