Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1903 20 mars 1903
Description : 1903/03/20 (A7,N121,T12). 1903/03/20 (A7,N121,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583373g
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
190
TWVTJE DE3 CULTURES COLONTAT/ÊS
— Signalons dans « l'Algérie agricole, décembre 1902 J), une intéressante étude' de M. le capit.
Cauvet sur la culture du Dattier dans le Sud Algérien; étude surtout intéressante par le rappro-
chement qu'elle fait de l'état du sol et de-la présence des cultures et par les considérations que
l'auteur émet sur les causes qui empêchent l'extension de cette culture. Il insiste ainsi sur l'intérêt
qu'il y aurait à étudier les diverses variétés répandues chez les Mozabites qui cultivent fort bien le
palmier.
— D'après les statistiques publiées par le Gouvernement de l'Inde, la récolté du coton aurait
diminué en 1901-1902. En 1900-1901, elle avait été de 385.449.546 kilos; cette année 1901-1902, elle
a été de 356.825.925 kilos,'c'est-à-dire 7,4 de diminution par rapport à l'année précédente, 24
par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Pendant la dernière année, Bombay a fourni 80.379 895 kilos, c'est la plus forte récolte ; la Bir-
manie a fourni le moins, 2.378.250 kilos.
— Sous le titre de « Primes à l'agriculture et Jardins d'essais » a paru sous la signature de
M. Bichot dans la « Revue Indo-Chinoise » une courte note dans laquelle l'auteur préconise la
création de Jardins d'essai. Il dit encore, et tout le monde sera certainement de son avis, qu'il
faut éviter de pousser les planteurs à tenter une culture parce que l'on possède des plants nombreux
en pépinières. L'expérience faite en Indo-Chine avec le café, qui n'avait fait l'objet d'aucun essai
préliminaire concluant, a prouvé que la méthode employée était mauvaise. Il faut en culture tropi-
cale laisser, comme le dit M. Bichot, à chacun son initiative, mais aider les essais; de cette façon
on verra les cultures de réussite sûre se classer très nettement. Il serait à souhaiter que ces conseils
soient suivis.
— Nous avons reçu, un peu tardivement il est vrai, mais il est cependant utile de le signaler, un
travail de M. Maiden paru en 1894. Il est intitulé « Paddy's Lucerne or Queensland Hemp » (Luzerne
Paddy ou chanvre de Queensland) ». Ce chanvre dont la fibre est ainsi dénommée est fournie par le
Sida rhoinbifolia L., une espèce très répandue dans toutes les régions tropicales. Cette fibre
paraît être de bonne valeur et vu l'augmentation toujours croissante de la demande il y aurait
lieu de faire à nouveau des essais avec cette plante dont la culture serait probablement très aisée.
— Le « Bulletin of the Botanical Department of Jamaica » publie, dans son n° 12, 1902, une série
d'études sur la culture du coton en Jamaïque; études extraites d'une série d'ouvrages déjà anciens
et qui peuvent avoir un certain intérêt au point de vue de l'historique de cette importante cul-
ture.
— M. de Commailles fait paraître dans la (1 Revue Indo-Chinoise » un rapport sur l'agriculture
des îles Philippines. L'agriculture n'est pas ce qu'elle devrait ètre. Les principales cultures sont le
riz; cette culture, faite comme au Tonkin, est, bien que la plus importante, loin d'être suffisante pour
satisfaire la consommation locale. L'auteur attire l'attention sur la possibilité de trouver en Manille
un marché pour le riz de l'Indo-Chine ; mais le Philippin est très exigeant pour la qualité, il lui
faut un riz bien blanc; c'est donc à produire une belle qualité qu'il faudra s'efforcer. La seconde
culture est celle de la canne; celle-ci a diminué notablement, mais rien ne fait prévoir que cette
diminution doive durer. La majeure partie des mélasses serait convértie en alcool consommé sur
place. Le tabac des Philippines a été, avec l'abaca, la cause de la richesse de nombreux culti-
vateurs; si ces tabacs sont inférieurs un peu à ceux de Cuba, cela provient de la culture peu soignée.
L'auteur attire l'attention sur cette culture qui; si elle est capable de donner rapidement de gros
revenus, exige de gros capitaux; la production s'accroît rapidement. La culture du cocotier fait
également des progrès; quant à celle du café, elle a diminué et ne suffit plus à la consommation
locale. Le cacao ne donne aux Philippines aucun résultat appréciable. -
- L'abaca occupe toujours le premier rang. Les terrains les plus avantageux pour cette culture
sont les terrains volcaniques de l'Est et riches en matières organiques et en potasse; ces éléments
sont de première nécessité pour l'obtention d'une bonne récolte. Il faut qu'un bananier de 40 à
50 livres donne 3 livres de fibres. On plante l'abaca de graines et de rejets. Les graines sont semées
deux par deux dans des trous de 2 à 3 centimètres de profondeur et distants de 25 centimètres ; la
graine est recouverte de terre, puis- de paille que l'on brûle dans le but d'activer la germination et
de donner.au sol de la potasse. On arrose pendant plusieurs jours avant le lever du soleil et on
abrite les semis pendant la journée. Les graines germées au bout de quatorze à quinze jours sont
transplantées dans un terrain bien labouré à 1 ou 2 mètres de distance. On peut extraire la fibre au
bout de deux à trois ans, en enlevant la couche extérieure inutilisable et en prenant des bandes des
couches externes, laissant le bananier sur pied, ou bien on peut attendre la fructification et couper
la tige à Tas de terre. On considère trois variétés
- Dans une « Note pour contribuer à la vulgarisatipn du Hanihot Glaziovii, ou « caoutchoulier j
de Ceara » en Annam, on attire fortement l'attention sur le peu de valeur de ce caoutchoutier, qui, j
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TWVTJE DE3 CULTURES COLONTAT/ÊS
— Signalons dans « l'Algérie agricole, décembre 1902 J), une intéressante étude' de M. le capit.
Cauvet sur la culture du Dattier dans le Sud Algérien; étude surtout intéressante par le rappro-
chement qu'elle fait de l'état du sol et de-la présence des cultures et par les considérations que
l'auteur émet sur les causes qui empêchent l'extension de cette culture. Il insiste ainsi sur l'intérêt
qu'il y aurait à étudier les diverses variétés répandues chez les Mozabites qui cultivent fort bien le
palmier.
— D'après les statistiques publiées par le Gouvernement de l'Inde, la récolté du coton aurait
diminué en 1901-1902. En 1900-1901, elle avait été de 385.449.546 kilos; cette année 1901-1902, elle
a été de 356.825.925 kilos,'c'est-à-dire 7,4 de diminution par rapport à l'année précédente, 24
par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Pendant la dernière année, Bombay a fourni 80.379 895 kilos, c'est la plus forte récolte ; la Bir-
manie a fourni le moins, 2.378.250 kilos.
— Sous le titre de « Primes à l'agriculture et Jardins d'essais » a paru sous la signature de
M. Bichot dans la « Revue Indo-Chinoise » une courte note dans laquelle l'auteur préconise la
création de Jardins d'essai. Il dit encore, et tout le monde sera certainement de son avis, qu'il
faut éviter de pousser les planteurs à tenter une culture parce que l'on possède des plants nombreux
en pépinières. L'expérience faite en Indo-Chine avec le café, qui n'avait fait l'objet d'aucun essai
préliminaire concluant, a prouvé que la méthode employée était mauvaise. Il faut en culture tropi-
cale laisser, comme le dit M. Bichot, à chacun son initiative, mais aider les essais; de cette façon
on verra les cultures de réussite sûre se classer très nettement. Il serait à souhaiter que ces conseils
soient suivis.
— Nous avons reçu, un peu tardivement il est vrai, mais il est cependant utile de le signaler, un
travail de M. Maiden paru en 1894. Il est intitulé « Paddy's Lucerne or Queensland Hemp » (Luzerne
Paddy ou chanvre de Queensland) ». Ce chanvre dont la fibre est ainsi dénommée est fournie par le
Sida rhoinbifolia L., une espèce très répandue dans toutes les régions tropicales. Cette fibre
paraît être de bonne valeur et vu l'augmentation toujours croissante de la demande il y aurait
lieu de faire à nouveau des essais avec cette plante dont la culture serait probablement très aisée.
— Le « Bulletin of the Botanical Department of Jamaica » publie, dans son n° 12, 1902, une série
d'études sur la culture du coton en Jamaïque; études extraites d'une série d'ouvrages déjà anciens
et qui peuvent avoir un certain intérêt au point de vue de l'historique de cette importante cul-
ture.
— M. de Commailles fait paraître dans la (1 Revue Indo-Chinoise » un rapport sur l'agriculture
des îles Philippines. L'agriculture n'est pas ce qu'elle devrait ètre. Les principales cultures sont le
riz; cette culture, faite comme au Tonkin, est, bien que la plus importante, loin d'être suffisante pour
satisfaire la consommation locale. L'auteur attire l'attention sur la possibilité de trouver en Manille
un marché pour le riz de l'Indo-Chine ; mais le Philippin est très exigeant pour la qualité, il lui
faut un riz bien blanc; c'est donc à produire une belle qualité qu'il faudra s'efforcer. La seconde
culture est celle de la canne; celle-ci a diminué notablement, mais rien ne fait prévoir que cette
diminution doive durer. La majeure partie des mélasses serait convértie en alcool consommé sur
place. Le tabac des Philippines a été, avec l'abaca, la cause de la richesse de nombreux culti-
vateurs; si ces tabacs sont inférieurs un peu à ceux de Cuba, cela provient de la culture peu soignée.
L'auteur attire l'attention sur cette culture qui; si elle est capable de donner rapidement de gros
revenus, exige de gros capitaux; la production s'accroît rapidement. La culture du cocotier fait
également des progrès; quant à celle du café, elle a diminué et ne suffit plus à la consommation
locale. Le cacao ne donne aux Philippines aucun résultat appréciable. -
- L'abaca occupe toujours le premier rang. Les terrains les plus avantageux pour cette culture
sont les terrains volcaniques de l'Est et riches en matières organiques et en potasse; ces éléments
sont de première nécessité pour l'obtention d'une bonne récolte. Il faut qu'un bananier de 40 à
50 livres donne 3 livres de fibres. On plante l'abaca de graines et de rejets. Les graines sont semées
deux par deux dans des trous de 2 à 3 centimètres de profondeur et distants de 25 centimètres ; la
graine est recouverte de terre, puis- de paille que l'on brûle dans le but d'activer la germination et
de donner.au sol de la potasse. On arrose pendant plusieurs jours avant le lever du soleil et on
abrite les semis pendant la journée. Les graines germées au bout de quatorze à quinze jours sont
transplantées dans un terrain bien labouré à 1 ou 2 mètres de distance. On peut extraire la fibre au
bout de deux à trois ans, en enlevant la couche extérieure inutilisable et en prenant des bandes des
couches externes, laissant le bananier sur pied, ou bien on peut attendre la fructification et couper
la tige à Tas de terre. On considère trois variétés
- Dans une « Note pour contribuer à la vulgarisatipn du Hanihot Glaziovii, ou « caoutchoulier j
de Ceara » en Annam, on attire fortement l'attention sur le peu de valeur de ce caoutchoutier, qui, j
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