Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1903 05 mars 1903
Description : 1903/03/05 (A7,N120,T12). 1903/03/05 (A7,N120,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833722
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
1
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 155
nation arabe et de nos jours, attire l'attention sur les causes qui ont fait abandonner la culture
du café et de la canne à sucre. La meilleure culture est celle de la vanille. Les premières plan-
tations ont été faites à Anjouan en 1893 et en 1898 ; actuellement il y a environ 75.000 pieds four-
nissant 40 tonnes de vanille préparée. Le tuteur de cette vanille est le pignon d'Inde : celui-ci est
planté dans des trous forés ayant 30 à 40 centimètres à la base, après reprise de la plante-support
dont on coupe l'extrémité pour amener la ramification. Les boutures de vanille sont prises de 50 cen-
timètres à 1 mèti'e, on enterre 4 nœuds ; la fructification peut être opérée vers la troisième
année, elle est faite par des femmes et des enfants.
Le « Moniteur du commerce », décembre 1902, renferme une étude sur le mouvement com-
mercial de Bahia en 1901, dans lequel nous trouvons parmi les nombreuses données statistiques
les suivantes qui ont certain intérêt. Une totalité de 31.552.000 kilos de tabac a été exportée, ce
produit étant le plus important de l'État, mais sur ce chiffre 929.000 kilos ont.été expédiés vers la
France et 25.069.000 kilos vers l'Allemagne. Tandis qu'en 1893 cette région avait exporté,
80.116 sacs de cacao, en 1901 l'exportation a atteint 222.680 sacs de 60 kilos environ. La culture
de ce produit est faite surtout dans le sud de Bahia, et tous les terrains appropriés à cette culture
sontloin d'être occupés; aussi la surface cultivée en cacao augmente-t-elle encore annuellement. De
ces 222.000 sacs la France en a reçu 49.100, l'Angleterre 70.900 et l'Allemagne 40.000, les autres
pays sauf les États-Unis (New-York 54.370) ont reçu des quantités beaucoup moins considérables.
Si la culture du-cacao est florissante, celle du café diminue d'année en année; la valeur de l'expor-
tation de 1901, de 246.000 sacs de 60 kilos, a été de 246.000 piastres; c'est encore l'Allemagne qui
a reçu la plus forte quantité de ce produit, puis New-York; en troisième lieu, la France dont l'impor-
tation dépasse un peu la moitié de celle de l'Allemagne. Presque tout le caoutchouc expédié
par Bahia passe à New-York; et quant au Piassava (1.711.500 kilos), la plus grande partie a
été prise par Southampton.
Les Rapports commerciaux et consulaires de France (1902, n° 185) sont consacrés à une
étude sur les industries et le commerce des Indes hollandaises et de Java en 1901 et 1902, qui
contient divers renseignements intéressants. Ce rapport attire l'attention sur la culture du Cin-
chona robusta, un hybride entre les Cinchona oflicinalis et succirubra et qui renferme de
la ciuchonidiiie un alcaloïde voisin, mais pas identique à la quinine, mais qui a néanmoins de la
valeur en thérapeutique. Aussi les planteurs greffent cette variation nouvelle. On considère dans
cette industrie devenue très -importante à Java et que l'on essaie d'introduire à Madagascar trois
choses : la vente des graines, la production et la vente des écorces, la fabrication et la vente du
sulfate de quinine. La culture du tabac est surtout faite à Sumatra, où elle compte une quarantaine
de sociétés anonymes et une trentaine de planteurs; il y a environ 90.000 ouvriers employés
dans ces exploitations dont la production vaut en bloc 20,000.000 de kilos et 80.000.000 de
francs. Les principales de ces sociétés sont : Deli Maatschappy (21.000 ouvriers ; Sénambaha
(4.600 ouvriers) ; Nieuwe Assahar (4.600 ouvriers) ; Deli-Batavia (plus de 4.000 ouvriers) ; Arëndsburg
(environ 4.000 ouvriers); Amsterdam-Deli (3.400 ouvriers); Deli-Cultuur (3.000 ouvriers); la
Langkat (id.) ; Franco-Deli (plus de 2.000); Rotterdam-Deli (id.); Medan (id.) ; Serdang (id.) ;
'Deli-Tabak (id.). Cette main-d'œuvre est fournie pour plus de deux tiers par des Chinois, le reste
des travailleurs est constitué par des Javanais, des Cyngalais et quelques indigènes. Quant à la
culture du café, elle devient de plus en plus désavantageuse, et malgré l'abolition du droit de
sortie sur les cafés entrée en vigueur le 15 janvier 19f2, les prix restent très bas et peu rémuné- -
rateurs, les planteurs voudraient voir abolir le « canon », c'est-à-dire l'impôt foncier (3/4 %) sur la
valeur taxée des biens dont la base est faite sur des estimations, semble-t-il, trop élevées. Le rappor-
teur attire l'attention sur les renseignements peu consciencieux fournis par les Brésiliens et croit
qu'on se laisse mener par le bout du nez par ces planteurs, qui annoncent à grands cris une petite
récolte, espérant voir hausser les prix, pour leurs produits qu'ils amènent en quantité très notable
sur le marché. Pour améliorer le marché, il faut à tout prix que la production soit diminuée.
D'après des indications statistiques, l'État de Saint-Paul peut alimenter à lui seul la consbm-
mation mondiale; celle-ci ne dépassait guère 9.000.000 de balles par an. Le lor juin 1902 il y avait
à New-York et au Havre du café pour suffire au commerce et à la spéculation en Europe et en
Amérique pendant cinq à six mois. La culture du thé est pour le moment encore un peu plus
rémunératrice que celle du café. La Hollande reçoit environ 50 de la récolte à Java, l'autre
moitié va directement à Londres. L'auteur donne quelques indications sur l'indigo et le coprah
et signale pour le premier de ces produits un débouché vers le Japon, dont la demande a été assez
forte. Le Kapok est de plus en plus demandé : en 1901 il y a eu un surcroît d'exportation de plus
de 350.000 kilos. L'auteur examine ensuite la question du riz qui a, avec l'accroissement de la popu-
lation, de très grands rapports.
L'attention des agriculteurs algériens a été attirée sur l'importance des sauterelles comme
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 155
nation arabe et de nos jours, attire l'attention sur les causes qui ont fait abandonner la culture
du café et de la canne à sucre. La meilleure culture est celle de la vanille. Les premières plan-
tations ont été faites à Anjouan en 1893 et en 1898 ; actuellement il y a environ 75.000 pieds four-
nissant 40 tonnes de vanille préparée. Le tuteur de cette vanille est le pignon d'Inde : celui-ci est
planté dans des trous forés ayant 30 à 40 centimètres à la base, après reprise de la plante-support
dont on coupe l'extrémité pour amener la ramification. Les boutures de vanille sont prises de 50 cen-
timètres à 1 mèti'e, on enterre 4 nœuds ; la fructification peut être opérée vers la troisième
année, elle est faite par des femmes et des enfants.
Le « Moniteur du commerce », décembre 1902, renferme une étude sur le mouvement com-
mercial de Bahia en 1901, dans lequel nous trouvons parmi les nombreuses données statistiques
les suivantes qui ont certain intérêt. Une totalité de 31.552.000 kilos de tabac a été exportée, ce
produit étant le plus important de l'État, mais sur ce chiffre 929.000 kilos ont.été expédiés vers la
France et 25.069.000 kilos vers l'Allemagne. Tandis qu'en 1893 cette région avait exporté,
80.116 sacs de cacao, en 1901 l'exportation a atteint 222.680 sacs de 60 kilos environ. La culture
de ce produit est faite surtout dans le sud de Bahia, et tous les terrains appropriés à cette culture
sontloin d'être occupés; aussi la surface cultivée en cacao augmente-t-elle encore annuellement. De
ces 222.000 sacs la France en a reçu 49.100, l'Angleterre 70.900 et l'Allemagne 40.000, les autres
pays sauf les États-Unis (New-York 54.370) ont reçu des quantités beaucoup moins considérables.
Si la culture du-cacao est florissante, celle du café diminue d'année en année; la valeur de l'expor-
tation de 1901, de 246.000 sacs de 60 kilos, a été de 246.000 piastres; c'est encore l'Allemagne qui
a reçu la plus forte quantité de ce produit, puis New-York; en troisième lieu, la France dont l'impor-
tation dépasse un peu la moitié de celle de l'Allemagne. Presque tout le caoutchouc expédié
par Bahia passe à New-York; et quant au Piassava (1.711.500 kilos), la plus grande partie a
été prise par Southampton.
Les Rapports commerciaux et consulaires de France (1902, n° 185) sont consacrés à une
étude sur les industries et le commerce des Indes hollandaises et de Java en 1901 et 1902, qui
contient divers renseignements intéressants. Ce rapport attire l'attention sur la culture du Cin-
chona robusta, un hybride entre les Cinchona oflicinalis et succirubra et qui renferme de
la ciuchonidiiie un alcaloïde voisin, mais pas identique à la quinine, mais qui a néanmoins de la
valeur en thérapeutique. Aussi les planteurs greffent cette variation nouvelle. On considère dans
cette industrie devenue très -importante à Java et que l'on essaie d'introduire à Madagascar trois
choses : la vente des graines, la production et la vente des écorces, la fabrication et la vente du
sulfate de quinine. La culture du tabac est surtout faite à Sumatra, où elle compte une quarantaine
de sociétés anonymes et une trentaine de planteurs; il y a environ 90.000 ouvriers employés
dans ces exploitations dont la production vaut en bloc 20,000.000 de kilos et 80.000.000 de
francs. Les principales de ces sociétés sont : Deli Maatschappy (21.000 ouvriers ; Sénambaha
(4.600 ouvriers) ; Nieuwe Assahar (4.600 ouvriers) ; Deli-Batavia (plus de 4.000 ouvriers) ; Arëndsburg
(environ 4.000 ouvriers); Amsterdam-Deli (3.400 ouvriers); Deli-Cultuur (3.000 ouvriers); la
Langkat (id.) ; Franco-Deli (plus de 2.000); Rotterdam-Deli (id.); Medan (id.) ; Serdang (id.) ;
'Deli-Tabak (id.). Cette main-d'œuvre est fournie pour plus de deux tiers par des Chinois, le reste
des travailleurs est constitué par des Javanais, des Cyngalais et quelques indigènes. Quant à la
culture du café, elle devient de plus en plus désavantageuse, et malgré l'abolition du droit de
sortie sur les cafés entrée en vigueur le 15 janvier 19f2, les prix restent très bas et peu rémuné- -
rateurs, les planteurs voudraient voir abolir le « canon », c'est-à-dire l'impôt foncier (3/4 %) sur la
valeur taxée des biens dont la base est faite sur des estimations, semble-t-il, trop élevées. Le rappor-
teur attire l'attention sur les renseignements peu consciencieux fournis par les Brésiliens et croit
qu'on se laisse mener par le bout du nez par ces planteurs, qui annoncent à grands cris une petite
récolte, espérant voir hausser les prix, pour leurs produits qu'ils amènent en quantité très notable
sur le marché. Pour améliorer le marché, il faut à tout prix que la production soit diminuée.
D'après des indications statistiques, l'État de Saint-Paul peut alimenter à lui seul la consbm-
mation mondiale; celle-ci ne dépassait guère 9.000.000 de balles par an. Le lor juin 1902 il y avait
à New-York et au Havre du café pour suffire au commerce et à la spéculation en Europe et en
Amérique pendant cinq à six mois. La culture du thé est pour le moment encore un peu plus
rémunératrice que celle du café. La Hollande reçoit environ 50 de la récolte à Java, l'autre
moitié va directement à Londres. L'auteur donne quelques indications sur l'indigo et le coprah
et signale pour le premier de ces produits un débouché vers le Japon, dont la demande a été assez
forte. Le Kapok est de plus en plus demandé : en 1901 il y a eu un surcroît d'exportation de plus
de 350.000 kilos. L'auteur examine ensuite la question du riz qui a, avec l'accroissement de la popu-
lation, de très grands rapports.
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