Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1903 20 février 1903
Description : 1903/02/20 (A7,N119,T12). 1903/02/20 (A7,N119,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583371n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
126 REVUE DES CULTURES COLONIALES
moitié de la hauteur, et on la baisse, en ayant soin que les tiges ne soient pas submergées. Trois
mois après semis, vers le mois d'août la maturation commence, elle est achevée au bout de quinze
jours. Le Cai-trang ou Paddy de montagne est planté dans des trous faits au moyen de piquets,
après avoir sarclé le terrain et sans avoir trempé la graine. Quand les pousses ont 3 centimètres
on sarcle, puis on laisse pousser jusqu'à maturité, on récolte en juin ou juillet.
La surface cultivée en thé a été en 1901, dans les Indes anglaises, supérieure à 212.358 hec-
tares; on compte 64,4 dans les vallées du Brahmapoutre et de la Jourma (Assam), de 5 7 au
Bengale, 9,9' dans l'Inde du Nord et du Sud, le maximum de ces deux régions dans le Travan-
core, où 10.117 hectares sont cultivés en thé. L'accroissement des surfaces n'est plus aussi consi-
dérable que les années antérieures, car le prix de vente ne permet plus dans bien des régions de
faire de la culture rémunératrice. La quantité de thé produite par hectare que l'on a essayé de
diminuer en augmentant la quantité varie de 429 à 880 kilos. L'Angleterre est naturellement le
meilleur marché pour les thés des Indes; en 1901 les pays d'Europe ont reçu des Indes :
Angleterre. 71.087.894 kilos
Russie. 736.893 »
Allemagne 294.043 »
France. 33.979 H
Autriche-Hongrie S.757 »
Autres pays. moins de 5.000 H
Nous recevons tardivement un numéro de « India Rubber World », lor février 1902, dans
lequelle se trouvent des extraits d'un rapport de M. Sherman, du Bureau forestier des Philippines,
sur les arbres à gutta de la Malaisie (péninsule et îles), dans lequel il fait ressortir la faible
quantité de ce produit qui se trouve disponible. Le commerce de la gutta,serait totalement entre les
mains des Chinois qui distingueraient dans ce produit au moins vingt-cinq variétés commerciales.
L'étude scientifique des arbres à gutta est loin d'être faite, les matériaux sont' particulièrement
rares, nous espérons pouvoir ultérieurement reprendre cette importante question loin d'être élu-
cidée.
Le « Impérial Institute Journal » (décembre 1902) attire l'attention sur les produits naturels
des Seychelles. Le tabac, le café, la côca peuvent y être cultivés probablement avec succès.
Elæis guineensis ou palmier à huile se développe bien et l'exportation de ses graines pourrait
faire l'objet d'un commerce plus étendu; il est de même de l'Arachide. Le Mauihot Glaziovii et
le Ficus elastica ont tous deux été introduits, mais le second seul a donné un rendement suffi-
sant en caoutchouc. On va aussi tenter l'introduction des Castilloa elastica, Hevea brasi-
liensis et Funtumia elastica ; des boutures de Landolphia seront mises ultérieurement à la
disposition des planteurs.
Nous avons attiré antérieurement l'attention sur les travaux de KOSCHNY qui ont eu pour but
l'étude des Castilloa de l'Amérique tropicale, nous avons dit alors que la différence de produc-
tion devait être attribuée, d'après cet auteur, à une différence spécifique, et il avait émis l'opinion
que les résultats peu encourageants obtenus à Java, pouvaient être dus au fait que les plants mis en
expérience là-bas, appartenaient peut-être à une des mauvaises variétés. M. le Dr Spire a repris la
question et se basant sur les données de Koschny, il n'a pu arriver à déterminer la variété intro-
duite à Java dont les pieds introduits en 1883 ont donné naissance pour semis à des arbres ayant
atteint 65 pieds de haut et une circonférence de plus de lm25. Ces expériences faites par le Dr Spire
à Java, en mai 1901,au moyen d'incisions en V ont fourni des résultats très divers, tantôt le latex qui
s'écoulait était d'un blanc pur, tantôt d'un blanc brunâtre accusé et même parfois noir et s'écoulant
très lentement. Le latex obtenu en Amérique centrale, par exemple à Las Cascadas et au Costa-
Rica, était blanc et rappelait une crème épaissie. Dans ces expériences, le Dr Spire sépare le caout-
chouc par dilution du latex, expression de la masse surnageante après huit jours. Il obtient :
PREMIÈRE DEUXIÈME
RÉCOLTE RÉCOLTE TOTAL
lre paire d'arbres 28 gr. 130 gr. - 158 gr.
2e 220 » 290 » 510 «
3e 125 ? 205 » 330 »
373 gr. 62ogr. 998 gr.
Les arbres donnant le meilleur rendement avaient été plantés en 1884 et étaient âgés de sept ans
lors des expériences, dans la première série d'expériences il y eut 340 grammes de caoutchouc sec,
dans la seconde, 600, d'où total de 940 grammes. Ce qui est un rendement beaucoup plus faible
que celui obtenu par Koschny en Amérique centrale, un peu plus fort que celui obtenu à Ceylan.
moitié de la hauteur, et on la baisse, en ayant soin que les tiges ne soient pas submergées. Trois
mois après semis, vers le mois d'août la maturation commence, elle est achevée au bout de quinze
jours. Le Cai-trang ou Paddy de montagne est planté dans des trous faits au moyen de piquets,
après avoir sarclé le terrain et sans avoir trempé la graine. Quand les pousses ont 3 centimètres
on sarcle, puis on laisse pousser jusqu'à maturité, on récolte en juin ou juillet.
La surface cultivée en thé a été en 1901, dans les Indes anglaises, supérieure à 212.358 hec-
tares; on compte 64,4 dans les vallées du Brahmapoutre et de la Jourma (Assam), de 5 7 au
Bengale, 9,9' dans l'Inde du Nord et du Sud, le maximum de ces deux régions dans le Travan-
core, où 10.117 hectares sont cultivés en thé. L'accroissement des surfaces n'est plus aussi consi-
dérable que les années antérieures, car le prix de vente ne permet plus dans bien des régions de
faire de la culture rémunératrice. La quantité de thé produite par hectare que l'on a essayé de
diminuer en augmentant la quantité varie de 429 à 880 kilos. L'Angleterre est naturellement le
meilleur marché pour les thés des Indes; en 1901 les pays d'Europe ont reçu des Indes :
Angleterre. 71.087.894 kilos
Russie. 736.893 »
Allemagne 294.043 »
France. 33.979 H
Autriche-Hongrie S.757 »
Autres pays. moins de 5.000 H
Nous recevons tardivement un numéro de « India Rubber World », lor février 1902, dans
lequelle se trouvent des extraits d'un rapport de M. Sherman, du Bureau forestier des Philippines,
sur les arbres à gutta de la Malaisie (péninsule et îles), dans lequel il fait ressortir la faible
quantité de ce produit qui se trouve disponible. Le commerce de la gutta,serait totalement entre les
mains des Chinois qui distingueraient dans ce produit au moins vingt-cinq variétés commerciales.
L'étude scientifique des arbres à gutta est loin d'être faite, les matériaux sont' particulièrement
rares, nous espérons pouvoir ultérieurement reprendre cette importante question loin d'être élu-
cidée.
Le « Impérial Institute Journal » (décembre 1902) attire l'attention sur les produits naturels
des Seychelles. Le tabac, le café, la côca peuvent y être cultivés probablement avec succès.
Elæis guineensis ou palmier à huile se développe bien et l'exportation de ses graines pourrait
faire l'objet d'un commerce plus étendu; il est de même de l'Arachide. Le Mauihot Glaziovii et
le Ficus elastica ont tous deux été introduits, mais le second seul a donné un rendement suffi-
sant en caoutchouc. On va aussi tenter l'introduction des Castilloa elastica, Hevea brasi-
liensis et Funtumia elastica ; des boutures de Landolphia seront mises ultérieurement à la
disposition des planteurs.
Nous avons attiré antérieurement l'attention sur les travaux de KOSCHNY qui ont eu pour but
l'étude des Castilloa de l'Amérique tropicale, nous avons dit alors que la différence de produc-
tion devait être attribuée, d'après cet auteur, à une différence spécifique, et il avait émis l'opinion
que les résultats peu encourageants obtenus à Java, pouvaient être dus au fait que les plants mis en
expérience là-bas, appartenaient peut-être à une des mauvaises variétés. M. le Dr Spire a repris la
question et se basant sur les données de Koschny, il n'a pu arriver à déterminer la variété intro-
duite à Java dont les pieds introduits en 1883 ont donné naissance pour semis à des arbres ayant
atteint 65 pieds de haut et une circonférence de plus de lm25. Ces expériences faites par le Dr Spire
à Java, en mai 1901,au moyen d'incisions en V ont fourni des résultats très divers, tantôt le latex qui
s'écoulait était d'un blanc pur, tantôt d'un blanc brunâtre accusé et même parfois noir et s'écoulant
très lentement. Le latex obtenu en Amérique centrale, par exemple à Las Cascadas et au Costa-
Rica, était blanc et rappelait une crème épaissie. Dans ces expériences, le Dr Spire sépare le caout-
chouc par dilution du latex, expression de la masse surnageante après huit jours. Il obtient :
PREMIÈRE DEUXIÈME
RÉCOLTE RÉCOLTE TOTAL
lre paire d'arbres 28 gr. 130 gr. - 158 gr.
2e 220 » 290 » 510 «
3e 125 ? 205 » 330 »
373 gr. 62ogr. 998 gr.
Les arbres donnant le meilleur rendement avaient été plantés en 1884 et étaient âgés de sept ans
lors des expériences, dans la première série d'expériences il y eut 340 grammes de caoutchouc sec,
dans la seconde, 600, d'où total de 940 grammes. Ce qui est un rendement beaucoup plus faible
que celui obtenu par Koschny en Amérique centrale, un peu plus fort que celui obtenu à Ceylan.
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