Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1903 05 février 1903
Description : 1903/02/05 (A7,N118,T12). 1903/02/05 (A7,N118,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833707
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
68 REVUE DES CULTURES COLONIALES
tence faites aux branches par leur séparation du pied-mère et leur tronçonne-
ment : aussi ne convenait-il pas de chercher à reproduire en lieu clos les prin-
cipales-apparences du climat naturel dans ses deux seuls termes : chaleur et eau.
Il fallait, au contraire, à cet état pour ainsi dire pathologique des organes de
multiplication agame, un traitement particulier bien différent de celui réclamé
par une plante en végétation.
Sous ces exagérations thermiques et hygrométriques, la pourriture devait se
produire tôt ou tard sur les parties enterrées dans le limon gras, quelle que soit
la dureté de ce ligneux, mais surtout sur les jeunes bourgeons que les tronçons
émettaient encore assez facilement, tout en s'épuisant.
La première opération faite au Jardin d'Essai fut de retirer les tronçons de
cette vase infecte, à odeur intolérable, de les débarrasser de cette glu grasse et
collante par un lavage et un rinçage énergiques, de sectionner à la scie fine,
sur le bois sain, leur base mortifiée, de rafraîchir la plaie avec une lame tran-
chante, puis, après une fine pulvérisation au lysol trèSféfëÏÏdu comme stérilisa-
tion, de les laisser sécher pendant quelques heures en lieu clos, etc.
Dans une serre chaude, les tronçons furent ensuite placés verticalement, à une
distance raisonnée, dans un lit de frasier. — Mais qu'est le frasier et quel est son
mode d'emploi? on le saura plus loin.
Sous le jrasier passent des thermosiphons: la température futentretenue dans ce
lit entre + 22 degrés et +25 degrés et celle de la serreau-dessus de + 18 degrés
comme point minimum hivernal; humidité maintenue modérée dans 1 e frasier,
aération de la serre pendant la journée quand le vent n'était pas sec, aération
même l'hiver quand le thermomètre dépassait + 18 degrés à l'ombre dans les
heures ensoleillées.
Dans ce milieu plus sain pour des organes au repos qui avaient déjà supporté
tant de causes d'altération, la vitalité encore contenue dans ce bois dur se main-
tint, se réveilla même pour ainsi dire, mais aucune manifestation d'enracine-
ment ne se produisit, ni bourrelet, ni cicatrisation sur les plaies rafraîchies des
tronçons : seule la mortification de leur base était arrêtée et paraissait longue-
ment reculée, mais elle était certaine à échéance se rapprochant journellement.
Les racines ne se produisant pas sur vieux bois, l'expérience entrait dans une
phase difficile.
Sous l'effet du traitement des bourgeons se développèrent, s'allongèrent,
constituant des rameaux feuillus atteignant bientôt 0"25 à 0m30 de longueur.
C'est pendant cette période foliacée entretenue précairement par un tronçon
sans racines qu'il fallait craindre la dessiccation par un air sec, l'insuffisance
thermique pendant l'hiver et même en tout temps la trop grande humidité.
Pendant cette période de végétation foliacée, le thermomètre ne doit pas
descendre au-dessous de + 20 degrés dans la .serre, ni monter au-dessus de
+ 25 degrés.
La facilité d'émission de nouveaux yeux sur du vieux bois soumis à tant
d'épreuves est encore à retenir.
Le bois des rameaux à peine aoûté, leur bouturage fut décidé : bouture de
0m15 à 0m20 de longueur nettement sectionnée, conservant le bourgeon ter-
minal et quelques feuilles comme appel de sève avant la mise en godet; séchage
pendant une heure ou deux de la plaie, d'où s'écoule du latex qui est ensuite
minutieusement enlevé après coagulation : en d'autres termes, mêmes pratiques,
tence faites aux branches par leur séparation du pied-mère et leur tronçonne-
ment : aussi ne convenait-il pas de chercher à reproduire en lieu clos les prin-
cipales-apparences du climat naturel dans ses deux seuls termes : chaleur et eau.
Il fallait, au contraire, à cet état pour ainsi dire pathologique des organes de
multiplication agame, un traitement particulier bien différent de celui réclamé
par une plante en végétation.
Sous ces exagérations thermiques et hygrométriques, la pourriture devait se
produire tôt ou tard sur les parties enterrées dans le limon gras, quelle que soit
la dureté de ce ligneux, mais surtout sur les jeunes bourgeons que les tronçons
émettaient encore assez facilement, tout en s'épuisant.
La première opération faite au Jardin d'Essai fut de retirer les tronçons de
cette vase infecte, à odeur intolérable, de les débarrasser de cette glu grasse et
collante par un lavage et un rinçage énergiques, de sectionner à la scie fine,
sur le bois sain, leur base mortifiée, de rafraîchir la plaie avec une lame tran-
chante, puis, après une fine pulvérisation au lysol trèSféfëÏÏdu comme stérilisa-
tion, de les laisser sécher pendant quelques heures en lieu clos, etc.
Dans une serre chaude, les tronçons furent ensuite placés verticalement, à une
distance raisonnée, dans un lit de frasier. — Mais qu'est le frasier et quel est son
mode d'emploi? on le saura plus loin.
Sous le jrasier passent des thermosiphons: la température futentretenue dans ce
lit entre + 22 degrés et +25 degrés et celle de la serreau-dessus de + 18 degrés
comme point minimum hivernal; humidité maintenue modérée dans 1 e frasier,
aération de la serre pendant la journée quand le vent n'était pas sec, aération
même l'hiver quand le thermomètre dépassait + 18 degrés à l'ombre dans les
heures ensoleillées.
Dans ce milieu plus sain pour des organes au repos qui avaient déjà supporté
tant de causes d'altération, la vitalité encore contenue dans ce bois dur se main-
tint, se réveilla même pour ainsi dire, mais aucune manifestation d'enracine-
ment ne se produisit, ni bourrelet, ni cicatrisation sur les plaies rafraîchies des
tronçons : seule la mortification de leur base était arrêtée et paraissait longue-
ment reculée, mais elle était certaine à échéance se rapprochant journellement.
Les racines ne se produisant pas sur vieux bois, l'expérience entrait dans une
phase difficile.
Sous l'effet du traitement des bourgeons se développèrent, s'allongèrent,
constituant des rameaux feuillus atteignant bientôt 0"25 à 0m30 de longueur.
C'est pendant cette période foliacée entretenue précairement par un tronçon
sans racines qu'il fallait craindre la dessiccation par un air sec, l'insuffisance
thermique pendant l'hiver et même en tout temps la trop grande humidité.
Pendant cette période de végétation foliacée, le thermomètre ne doit pas
descendre au-dessous de + 20 degrés dans la .serre, ni monter au-dessus de
+ 25 degrés.
La facilité d'émission de nouveaux yeux sur du vieux bois soumis à tant
d'épreuves est encore à retenir.
Le bois des rameaux à peine aoûté, leur bouturage fut décidé : bouture de
0m15 à 0m20 de longueur nettement sectionnée, conservant le bourgeon ter-
minal et quelques feuilles comme appel de sève avant la mise en godet; séchage
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