Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1903 05 février 1903
Description : 1903/02/05 (A7,N118,T12). 1903/02/05 (A7,N118,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833707
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS 83
Une nouvelle variété, l'aloès d'Uganda, a été récemment introduite sur le
marché de Londres. Elle est arrivée emballée sous différentes formes : en mor-
ceaux, en poudre et en tablettes. Ces dernières, enveloppées de papiers, portaient
cette inscription : « Tout aloès « Crow » est séché au soleil et garanti absolument
pur. » Par son aspect et son goût il se rapproche de l'aloès du Cap et il est appa-
remment un des aloès les plus purs et les plus soigneusement préparés arrivant
sur le marché.
Il a été vendu 5 dollars par cwt.
Les prix des principales variétés d'aloès se rangent comme suit ;
Curaçao, 25 à 30 shellings par cwt;
Cap, 25 à 30 shellings par cwt;
Socotrin, 70 à 75 shellings par cwt, atteignant même, quand il est rare, jusqu'à
120 shellings par cwt.
Pour l'aloès d'Uganda, je trouve un renseignement postérieur à celui ci-dessus
et le prix donné alors était de 23 shellings par cwt seulement.
L'aloès socotrin occupe évidemment la première place parmi les trois aloès
principaux du commerce.
Le socotrin diffère des autres sortes par sa préparation ; il est séché au soleil,
au lieu d'être concentré par la chaleur artificielle.
Pour m'assurer de l'influence du mode de préparation sur la valeur du pro-
duit, je consultai M. E.-M. Holmes qui m'écrivit : « En réponse à votre question,
je vous dirai que l'aloès socotrin n'atteint pas de plus hauts prix par sa préparation
plus soignée, car sous ce rapport il est des plus variables. C'est sa qualité médici-
nale intrinsèque; son action est plus douce et moins irritante. Le bon aloès des
Barbades ou plutôt de Curaçao arrive au second rang, et l'aloès du Cap,est en
Angleterre considéré comme utilisable seulement dans la médication des che-
vaux, et même à cet effet on emploie de préférence les variétés moins chères
d'aloès des Barbades. »
Comme nous l'avons déjà dit, il y a une exportation d'aloès des Indes occi-
dentales hollandaises, suffisante pour alimenter le marché. En conséquence, on
ne peut espérer voir revivre aux Barbades une industrie rémunératrice, si l'on
n'y prépare que de l'aloès des Barbades ordinaire. Il n'y aurait qu'une possibilité,
ce serait de préparer de l'aloès de première qualité, de couleur claire et de belle
apparence. Il y a deux méthodes par lesquelles on pourrait obtenir ce produit,
soit le séchage à la vapeur, soit l'évaporation au soleil.
Pour le chauffage à la vapeur, il faut une grande dépense de matériel; il doit
être hors de question pour le moment, car pour faire revivre cette industrie, il
faut adopter des procédés pouvant être exécutés par les petits propriétaires et
les paysans.
La seule méthode, par laquelle on puisse donc obtenir une bonne qualité
d'aloès des Barbades, est le séchage par le soleil. On fabriqua des plateaux de
bois de sapin de 3 pieds sur 2 pieds et 3 pouces de profondeur, quelques-uns
ayant des joints calfatés avec de la résine, d'autres avec de la mélasse et de la
chaux éteinte, qui est ordinairement une très bonne matière pour calfater. Ces
plateaux furent remplis de suc sur environ 1 pouce d'épaisseur et exposés aux
rayons directs du soleil. Malheureusement le calfatage ne put résister à l'expo-
sition, et le propriétaire de l'exploitation, pour sauver sa récolte, eut recours à la
méthode ordinaire pour cuire le suc.
Nous avions cru à la possibilité d'encourager l'industrie par la production d'un
Une nouvelle variété, l'aloès d'Uganda, a été récemment introduite sur le
marché de Londres. Elle est arrivée emballée sous différentes formes : en mor-
ceaux, en poudre et en tablettes. Ces dernières, enveloppées de papiers, portaient
cette inscription : « Tout aloès « Crow » est séché au soleil et garanti absolument
pur. » Par son aspect et son goût il se rapproche de l'aloès du Cap et il est appa-
remment un des aloès les plus purs et les plus soigneusement préparés arrivant
sur le marché.
Il a été vendu 5 dollars par cwt.
Les prix des principales variétés d'aloès se rangent comme suit ;
Curaçao, 25 à 30 shellings par cwt;
Cap, 25 à 30 shellings par cwt;
Socotrin, 70 à 75 shellings par cwt, atteignant même, quand il est rare, jusqu'à
120 shellings par cwt.
Pour l'aloès d'Uganda, je trouve un renseignement postérieur à celui ci-dessus
et le prix donné alors était de 23 shellings par cwt seulement.
L'aloès socotrin occupe évidemment la première place parmi les trois aloès
principaux du commerce.
Le socotrin diffère des autres sortes par sa préparation ; il est séché au soleil,
au lieu d'être concentré par la chaleur artificielle.
Pour m'assurer de l'influence du mode de préparation sur la valeur du pro-
duit, je consultai M. E.-M. Holmes qui m'écrivit : « En réponse à votre question,
je vous dirai que l'aloès socotrin n'atteint pas de plus hauts prix par sa préparation
plus soignée, car sous ce rapport il est des plus variables. C'est sa qualité médici-
nale intrinsèque; son action est plus douce et moins irritante. Le bon aloès des
Barbades ou plutôt de Curaçao arrive au second rang, et l'aloès du Cap,est en
Angleterre considéré comme utilisable seulement dans la médication des che-
vaux, et même à cet effet on emploie de préférence les variétés moins chères
d'aloès des Barbades. »
Comme nous l'avons déjà dit, il y a une exportation d'aloès des Indes occi-
dentales hollandaises, suffisante pour alimenter le marché. En conséquence, on
ne peut espérer voir revivre aux Barbades une industrie rémunératrice, si l'on
n'y prépare que de l'aloès des Barbades ordinaire. Il n'y aurait qu'une possibilité,
ce serait de préparer de l'aloès de première qualité, de couleur claire et de belle
apparence. Il y a deux méthodes par lesquelles on pourrait obtenir ce produit,
soit le séchage à la vapeur, soit l'évaporation au soleil.
Pour le chauffage à la vapeur, il faut une grande dépense de matériel; il doit
être hors de question pour le moment, car pour faire revivre cette industrie, il
faut adopter des procédés pouvant être exécutés par les petits propriétaires et
les paysans.
La seule méthode, par laquelle on puisse donc obtenir une bonne qualité
d'aloès des Barbades, est le séchage par le soleil. On fabriqua des plateaux de
bois de sapin de 3 pieds sur 2 pieds et 3 pouces de profondeur, quelques-uns
ayant des joints calfatés avec de la résine, d'autres avec de la mélasse et de la
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