Presse et revues
46 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1903 05 janvier 1903
Description : 1903/01/05 (A7,N116,T12). 1903/01/05 (A7,N116,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833685
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
18 REVUE DES CULTURES COLONIALES
chaque matin les graines dans les baquets à fermentation jusqu'à ce que l'eau
de lavage reste bien claire.
Le huitième jour, on étend les graines au soleil en couches minces, puis on
décortique le café et on l'expédie.
Par ce procédé on a obtenu, à Hambourg, 54 pfennig = 32 cenl. par 1/2 kilo.
Cette manière d'opérer peut être employée avec de petites comme avec de
fortes quantités. Elle mérite d'être essayée,. le lavage journalier ne peut en tout
cas être nuisible aux grains.
QUELQUES MOTS SUR L'OMBRAGE (1)
J'ai toujours été étonné d'entendre si peu parler de l'ombrage, ce sujet en vaut
cependant la peine.
Nos caféiers, grâce aux influences climatériques, aux insectes ou pour d'autres
causes, sont moins forts et, partant, produisent moins. Je n'attribue pas cela à la
dégénérescence. Je suis de l'avis de Vogler : Notre café de Java n'est pas
dégénéré. Il est évident que là où la culture est faite d'une façon si intensive,
les maladies se développent considérablement et les parasites se propagent très
rapidement.
Plus l'arbre est fort, moins il sera sujet aux maladies et aux attaques des
insectes. Un arbre, s'il reste toute l'année sans ombre, rétrograde certainement ;
de tels arbres ont le plus à souffrir des maladies et des insectes.
Les arbres ombragés n'ont pas tant à craindre les maladies, etc. Ma conviction
est donc celle-ci : sans ombrage, pas de culture de caféier.
Il est remarquable de voir avec quelle rapidité rétrogradent les plantations
peu ombragées, dans lesquelles, pour obtenir de plus fortes récoltes, on a élagué
fortement les « dadap » (2).
Il faut de l'ombre. Voyez dans les plàntations les endroits attaqués par les
nématodes, ce seront toujours des endroits non ombragés ou pas assez ombragés.
Je me suis souvent posé la question suivante : Les. nématodes commencent-ils
par manger le « dadap » pour s'attaquer ensuite au café ? ou bien est-ce par
l'élagage et la suppression inopportune du dadap, que le sol est rendu plus
favorable au développement des nématodes ? Que celui qui pourrait me répondre
le fasse.
J'ai vu du café à une altitude de 5.000 pieds et non ombragé, qui était en
mauvais état, et des plantations très belles à la même hauteur, mais ombragées.
Je ne crois pas à cette théorie qui dit que lès terrains situés à une certaine
altitude peuvent se passer d'ombrage. Il faut de l'ombre. Plus pour les terrains
élevés, un peu moins que pour les terrains bas, mais il y a plus vite trop peu
d'ombre que trop.
Par mes expériences, je sais que dans une exploitation, où pendant la mousson
d'ouest le « dadap » avait été très fortement élagué, on obtint comme résultat
un grand nombre de maladies des feuilles. Il était surprenant de voir que les
maladies des feuilles suivaient immédiatement l'élagage du « dadap ».
(1) Traduit d'une note parue aans De Nieuwe Gids; 3e année, n° 8 (1901).
(2), Dadap, Erythrina suburnbrans, très employé à Java.
chaque matin les graines dans les baquets à fermentation jusqu'à ce que l'eau
de lavage reste bien claire.
Le huitième jour, on étend les graines au soleil en couches minces, puis on
décortique le café et on l'expédie.
Par ce procédé on a obtenu, à Hambourg, 54 pfennig = 32 cenl. par 1/2 kilo.
Cette manière d'opérer peut être employée avec de petites comme avec de
fortes quantités. Elle mérite d'être essayée,. le lavage journalier ne peut en tout
cas être nuisible aux grains.
QUELQUES MOTS SUR L'OMBRAGE (1)
J'ai toujours été étonné d'entendre si peu parler de l'ombrage, ce sujet en vaut
cependant la peine.
Nos caféiers, grâce aux influences climatériques, aux insectes ou pour d'autres
causes, sont moins forts et, partant, produisent moins. Je n'attribue pas cela à la
dégénérescence. Je suis de l'avis de Vogler : Notre café de Java n'est pas
dégénéré. Il est évident que là où la culture est faite d'une façon si intensive,
les maladies se développent considérablement et les parasites se propagent très
rapidement.
Plus l'arbre est fort, moins il sera sujet aux maladies et aux attaques des
insectes. Un arbre, s'il reste toute l'année sans ombre, rétrograde certainement ;
de tels arbres ont le plus à souffrir des maladies et des insectes.
Les arbres ombragés n'ont pas tant à craindre les maladies, etc. Ma conviction
est donc celle-ci : sans ombrage, pas de culture de caféier.
Il est remarquable de voir avec quelle rapidité rétrogradent les plantations
peu ombragées, dans lesquelles, pour obtenir de plus fortes récoltes, on a élagué
fortement les « dadap » (2).
Il faut de l'ombre. Voyez dans les plàntations les endroits attaqués par les
nématodes, ce seront toujours des endroits non ombragés ou pas assez ombragés.
Je me suis souvent posé la question suivante : Les. nématodes commencent-ils
par manger le « dadap » pour s'attaquer ensuite au café ? ou bien est-ce par
l'élagage et la suppression inopportune du dadap, que le sol est rendu plus
favorable au développement des nématodes ? Que celui qui pourrait me répondre
le fasse.
J'ai vu du café à une altitude de 5.000 pieds et non ombragé, qui était en
mauvais état, et des plantations très belles à la même hauteur, mais ombragées.
Je ne crois pas à cette théorie qui dit que lès terrains situés à une certaine
altitude peuvent se passer d'ombrage. Il faut de l'ombre. Plus pour les terrains
élevés, un peu moins que pour les terrains bas, mais il y a plus vite trop peu
d'ombre que trop.
Par mes expériences, je sais que dans une exploitation, où pendant la mousson
d'ouest le « dadap » avait été très fortement élagué, on obtint comme résultat
un grand nombre de maladies des feuilles. Il était surprenant de voir que les
maladies des feuilles suivaient immédiatement l'élagage du « dadap ».
(1) Traduit d'une note parue aans De Nieuwe Gids; 3e année, n° 8 (1901).
(2), Dadap, Erythrina suburnbrans, très employé à Java.
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