Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1903 05 janvier 1903
Description : 1903/01/05 (A7,N116,T12). 1903/01/05 (A7,N116,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833685
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
1 12 REVUE DES CULTURES COLONIALES
à 300 kilog. de fruits pendant la même période ; c'est-à-dire qu'il faut donner
à chaque arbre un poids de fumier sensiblement égal à celui des olives qu'il
produit. Avec une fumure pareille, la récolte augmente du tiers à la moitié et
l'olive est bien plus riche en huile.
Il vaut mieux fumer l'olivier l'année où il ne donne pas de fruits : il utilise
ainsi beaucoup mieux les éléments que l'on met à sa disposition en faisant des
pousses vigoureuses qui donnent l'année suivante des fruits abondants.
Lorsque l'on ne fait pas de cultures intercalaires, et que les terres sont assez
bonnes pour permettre à un engrais vert de bien pousser, la sidération donne
d'excellents résultats, à moins que l'on ne préfère semer après la récolte une
légumineuse à faire manger sur place par des moutons et que l'on retourne au
printemps après pâture.
Lorsqu'on met le fumier, il faut l'épandre d'une façon égale sous le couvert de la
ramure et même au delà de celle-ci et se bien garder de l'enfouir au pied du
tronc, comme le font certaines personnes. L'olivier est, en effet, un arbre à
racines traçantes dont le système radiculaire s'étend au loin, et c'est par les
radicelles qui se trouvent le long des racines et surtout à l'extrémité que l'arbre
prend sa nourriture. Ici se pose une dernière question.
Faut-il fumer aussi les oliviers en terrain sec?
Nombre d'indigènes qui reconnaissent que la fumure augmente largement le
produit des arbres plantés en terrain frais ou irrigué disent qu'en Algérie, où les
pluies sont pour ainsi dire inconnues l'été, le fumier ne fait que dessécher
davantage le sol et amène le dépérissement des arbres qui en ont reçu.
J'ai vu en effet des oliviers plantés sur des pentes très sèches, qui avaient donné
des pousses vigoureuses après une fumure suivie d'un hiver et d'un printemps
pluvieux, offrir un aspect lamentable à la première année sèche. Toutes les brin-
dilles, toutes les jeunes branches dépérissaient et il fallait rabattre l'arbre sur
ses branches maîtresses.
Voici, selon moi, le motif de ce dépérissement. De même que nous voyons, sur
les hauts plateaux à évaporation estivale très forte, des saules, dont le pied est
pourtant dans l'eau, donner à partir d'une certaine hauteur des pousses de prin-
temps qui sont régulièrement desséchées l'été, parce que les racines ne peuvent
fournir Je liquide nécessaire à l'évaporation de la frondaison lorsqu'elle dépasse
un certain volume, de même les arbres dont il s'agit sont plantés sur un terrain
trop sec pour que les racines puissent y puiser le liquide nécessaire à l'entretien
de la ramure qu'a fait pousser la fumure, lorsque celle-ci dépasse un volume
donné.
Mais si, par une taille raisonnée, on maintient ces arbres dans des limites con-
venables, la fumure en augmente largement le produit en amenant le renouvel-
lement rapide des branches à fruits ; il va sans dire qu'il ne faut employer dans
des conditions pareilles que des engrais faits.
TAILLE
Si les labours fréquents sont indispensables pour aérer le sol, le rendre per-
méable, empêcher l'évaporation de l'eau qu'il contient et détruire les mauvaises
herbes, si les engrais sont mieux payés par l'olivier que par presque toutes les
cultures possibles en Algérie, il est une opération qui a une influence encore
plus grande sur la régularité et sur l'abondance des récoltes : c'est la taille.
à 300 kilog. de fruits pendant la même période ; c'est-à-dire qu'il faut donner
à chaque arbre un poids de fumier sensiblement égal à celui des olives qu'il
produit. Avec une fumure pareille, la récolte augmente du tiers à la moitié et
l'olive est bien plus riche en huile.
Il vaut mieux fumer l'olivier l'année où il ne donne pas de fruits : il utilise
ainsi beaucoup mieux les éléments que l'on met à sa disposition en faisant des
pousses vigoureuses qui donnent l'année suivante des fruits abondants.
Lorsque l'on ne fait pas de cultures intercalaires, et que les terres sont assez
bonnes pour permettre à un engrais vert de bien pousser, la sidération donne
d'excellents résultats, à moins que l'on ne préfère semer après la récolte une
légumineuse à faire manger sur place par des moutons et que l'on retourne au
printemps après pâture.
Lorsqu'on met le fumier, il faut l'épandre d'une façon égale sous le couvert de la
ramure et même au delà de celle-ci et se bien garder de l'enfouir au pied du
tronc, comme le font certaines personnes. L'olivier est, en effet, un arbre à
racines traçantes dont le système radiculaire s'étend au loin, et c'est par les
radicelles qui se trouvent le long des racines et surtout à l'extrémité que l'arbre
prend sa nourriture. Ici se pose une dernière question.
Faut-il fumer aussi les oliviers en terrain sec?
Nombre d'indigènes qui reconnaissent que la fumure augmente largement le
produit des arbres plantés en terrain frais ou irrigué disent qu'en Algérie, où les
pluies sont pour ainsi dire inconnues l'été, le fumier ne fait que dessécher
davantage le sol et amène le dépérissement des arbres qui en ont reçu.
J'ai vu en effet des oliviers plantés sur des pentes très sèches, qui avaient donné
des pousses vigoureuses après une fumure suivie d'un hiver et d'un printemps
pluvieux, offrir un aspect lamentable à la première année sèche. Toutes les brin-
dilles, toutes les jeunes branches dépérissaient et il fallait rabattre l'arbre sur
ses branches maîtresses.
Voici, selon moi, le motif de ce dépérissement. De même que nous voyons, sur
les hauts plateaux à évaporation estivale très forte, des saules, dont le pied est
pourtant dans l'eau, donner à partir d'une certaine hauteur des pousses de prin-
temps qui sont régulièrement desséchées l'été, parce que les racines ne peuvent
fournir Je liquide nécessaire à l'évaporation de la frondaison lorsqu'elle dépasse
un certain volume, de même les arbres dont il s'agit sont plantés sur un terrain
trop sec pour que les racines puissent y puiser le liquide nécessaire à l'entretien
de la ramure qu'a fait pousser la fumure, lorsque celle-ci dépasse un volume
donné.
Mais si, par une taille raisonnée, on maintient ces arbres dans des limites con-
venables, la fumure en augmente largement le produit en amenant le renouvel-
lement rapide des branches à fruits ; il va sans dire qu'il ne faut employer dans
des conditions pareilles que des engrais faits.
TAILLE
Si les labours fréquents sont indispensables pour aérer le sol, le rendre per-
méable, empêcher l'évaporation de l'eau qu'il contient et détruire les mauvaises
herbes, si les engrais sont mieux payés par l'olivier que par presque toutes les
cultures possibles en Algérie, il est une opération qui a une influence encore
plus grande sur la régularité et sur l'abondance des récoltes : c'est la taille.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 26/46
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65833685/f26.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65833685/f26.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65833685/f26.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65833685
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65833685
Facebook
Twitter