Presse et revues
46 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1903 05 janvier 1903
Description : 1903/01/05 (A7,N116,T12). 1903/01/05 (A7,N116,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833685
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
UNE PLANTATION DE CAOUTCHOUTIERS AU CONGO 5
introduit en partie par graines, et partie en caisse Ward. En réalité, le second
mode est seul à conseiller. Mêmes précautions générales que l'Hevea; crois-
sance un peu plus lente, mais développement général plus proportionnel, sup-
porte mal la taille, résiste bien aux tornades. Ici le bouturage ne fut pas possible,
seul le marcottage donna de beaux résultats. Les arbres étaient plantés à
5 mètres, en bordure de routes de 12 mètres de large, formant ainsi une superbe
avenue.
Urceola esculenta. — Lianes originaires de Bornéo. Introduites par graines.
Celles-ci, ayant une assez grande ressemblance avec celles du Kickxia, suppor-
tent facilement le transport. N'ayant subi aucune préparation et emballées sans
soins, elles ont donné un pourcentage de 25. Elles mettent un très long temps
à germer, poussent leurs cotylédons et leur première paire de feuilles avec beau-
coup de difficulté, puis s'élancent soudain. C'est à ce moment qu'on les a trans-
plantées en forêt, où elles ont très bien repris. Cette liane, présentant un très
grand développement, a été mise par couple au pied des plus gros arbres, à
une moyenne de 7 mètres en tous sens. En trois mois, elles atteignaient plus
d'un mètre.
Kickxia a/ricana, ou Ireh, ou Caoutchouc du Lagos, baptisé récemment Fun-
tumia elastka, a été longtemps confondu avec une espèce similaire, croissant
abondamment en maintes parties du Congo (1). Dans la région qui nous occupe,
le latex de ce faux ireh porte le nom de M'Bolé, et sert parfois ainsi que celui
de beaucoup d'autres plantes, entre autres une espèce de ficus, à faire une
sorte de glu.
D'assez grandes quantités de ce Kickxia furent propagées dans diverses plan-
tations, avec la croyance d'avoir affaire au véritable Kickxia africana. Pour cette
espèce, comme pour les autres, il n'est pas impossible qu'on ne puisse en tirer
parti, le jour relativement rapproché où l'on parviendra à séparer du caoutchouc
qui entre toujours dans sa composition les résines qui le rendent poisseux ou
incoagulable. Le Kickxia croît doucement, relativement aux essences dont nous
venons de parler; au bout de six mois, ils n'avaient pas quitté les pépinières.
Balata. — Succédané de la gutta-percha. Arrivé par graines. Celles-ci,
ayant assez de ressemblance avec le noyau de la pêche et à testa dur, présentent
les mêmes difficultés que celles de Ceara. Pour faciliter leur germination, il faut
les pincer. Il convient ensuite de les faire germer dans la mousse tenue bien
humide et à l'abri des rongeurs et termites. Avec ce procédé, le résultat fut de
28
Dès les premiers signes de germination, après deux mois environ, transplanter
dans de petits récipients en treillis de bambous. Après une nouvelle période de
deux mois, la graine épigée a rejeté son enveloppe et formé ses cotylédons. Dès
les deux ou trois premières feuilles, très longues à se développer, on doit mettre
en place 10 mètres sur 5 mètres. La plante n'est pas dépotée : sa racine étant très
sensible, elle reprendrait trop difficilement.
Elle est donc mise en terre avec le treillis en bambou (celui-ci pourrit avec le
temps). Ce travail demande les soins tout particuliers du blanc en personne;
abri contre le soleil, pendant plusieurs mois, arrosages fréquents.
En dehors de ces essences, occupant la presque totalité du terrain défriché, il
(1) Il paraîtrait pourtant qu'on y trouve aussi le véritable Kickxia africana (V. la Belgique
coloniale, 9 octobre 1902). 1.
introduit en partie par graines, et partie en caisse Ward. En réalité, le second
mode est seul à conseiller. Mêmes précautions générales que l'Hevea; crois-
sance un peu plus lente, mais développement général plus proportionnel, sup-
porte mal la taille, résiste bien aux tornades. Ici le bouturage ne fut pas possible,
seul le marcottage donna de beaux résultats. Les arbres étaient plantés à
5 mètres, en bordure de routes de 12 mètres de large, formant ainsi une superbe
avenue.
Urceola esculenta. — Lianes originaires de Bornéo. Introduites par graines.
Celles-ci, ayant une assez grande ressemblance avec celles du Kickxia, suppor-
tent facilement le transport. N'ayant subi aucune préparation et emballées sans
soins, elles ont donné un pourcentage de 25. Elles mettent un très long temps
à germer, poussent leurs cotylédons et leur première paire de feuilles avec beau-
coup de difficulté, puis s'élancent soudain. C'est à ce moment qu'on les a trans-
plantées en forêt, où elles ont très bien repris. Cette liane, présentant un très
grand développement, a été mise par couple au pied des plus gros arbres, à
une moyenne de 7 mètres en tous sens. En trois mois, elles atteignaient plus
d'un mètre.
Kickxia a/ricana, ou Ireh, ou Caoutchouc du Lagos, baptisé récemment Fun-
tumia elastka, a été longtemps confondu avec une espèce similaire, croissant
abondamment en maintes parties du Congo (1). Dans la région qui nous occupe,
le latex de ce faux ireh porte le nom de M'Bolé, et sert parfois ainsi que celui
de beaucoup d'autres plantes, entre autres une espèce de ficus, à faire une
sorte de glu.
D'assez grandes quantités de ce Kickxia furent propagées dans diverses plan-
tations, avec la croyance d'avoir affaire au véritable Kickxia africana. Pour cette
espèce, comme pour les autres, il n'est pas impossible qu'on ne puisse en tirer
parti, le jour relativement rapproché où l'on parviendra à séparer du caoutchouc
qui entre toujours dans sa composition les résines qui le rendent poisseux ou
incoagulable. Le Kickxia croît doucement, relativement aux essences dont nous
venons de parler; au bout de six mois, ils n'avaient pas quitté les pépinières.
Balata. — Succédané de la gutta-percha. Arrivé par graines. Celles-ci,
ayant assez de ressemblance avec le noyau de la pêche et à testa dur, présentent
les mêmes difficultés que celles de Ceara. Pour faciliter leur germination, il faut
les pincer. Il convient ensuite de les faire germer dans la mousse tenue bien
humide et à l'abri des rongeurs et termites. Avec ce procédé, le résultat fut de
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Dès les premiers signes de germination, après deux mois environ, transplanter
dans de petits récipients en treillis de bambous. Après une nouvelle période de
deux mois, la graine épigée a rejeté son enveloppe et formé ses cotylédons. Dès
les deux ou trois premières feuilles, très longues à se développer, on doit mettre
en place 10 mètres sur 5 mètres. La plante n'est pas dépotée : sa racine étant très
sensible, elle reprendrait trop difficilement.
Elle est donc mise en terre avec le treillis en bambou (celui-ci pourrit avec le
temps). Ce travail demande les soins tout particuliers du blanc en personne;
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En dehors de ces essences, occupant la presque totalité du terrain défriché, il
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