méthodes plus scientifiques avec un personnel spécialisé. Tant qu'on ne comprendra pas qu'un agent de culture, quels que soient les diplômes qu'il possède, n'est pas apte à toutes les recherches, on tâtonnera et les progrès seront lents, nous dou- tons même qu'ils puissent être obtenus par de telles méthodes. L'avenir de la culture du caféier est aux pays qui produiront des sortes de choix avec le prix de revient le plus bas. Un grand quotidien publiait il y a quelques jours les observations de son envoyé spécial au Brésil, rapportant que sur les quais de Santos le café se vendait actuellement 1 fr. 50 le kg. et que toutes les sortes qui n'avaient pas de valeur étaient rachetées par le gouvernement et détruites. Pour- tant, ajoute-t-on, le Brésil pourrait encore produire bien plus de café qu'il n'en livrait ces temps derniers au commerce. Nous pourrons aussi prendre dans nos colonies des mesures protectrices, mais il faut avoir le courage de dire qu'elles ne serviront à rien si on n'améliore pas les techniques, et si on ne donne pas une stabilité indispensable aux recherches. Il faut savoir gré à M. SIBERT d'avoir signalé à son tour le mal dont souffre l'agriculture coloniale française. « Il n'existe « pas, écrit-il, pour l'heure présente, de stations expérimentales publiques ou « privées pour fournir soit des semences ou des plants provenant de lots sélec- * tionnés. Il faut donc se contenter d'un tout venant appelé à fournir un peuple- K ment très hétérogène et dont le rendement moyen sera relativement médiocre.
« Il appartient donc au planteur de suppléer en partie à cette absence de variétés « améliorées et de procéder lui-même à une sorte de bonification de sa future « plantation ». Les indigènes comme la très grande majorité des colons sont dans l'impossibilité de faire cette sélection. Cependant le temps presse, si l'on veut que la Côte d'Ivoire et la Guinée française deviennent des colonies productrices de café. La crise actuelle devrait nous servir de leçon. Faisons plus de place à la technique et à la science dans nos colonies et moins au travail administratif et bureaucratique. Cela est plus que jamais nécessaire. Qui veut la fin doit vouloir les moyens !
Sélection du thé en pépinière par examen des yeux. S. J. WELLENSIEK (Archief voor de Theecultuur, n° 4, december 1932). — Le but de la sélection du thé en pépinière est de découvrir les plants qui possèdent, le tempérament végétatif le plus fort, en supposant toutefois que cela soit une indication de haut rende- ment. Ceci peut être fait en pesant feuilles et branches après avoir coupé les plants en pépinière à un niveau de 15 cm., ou en mesurant le diamètrè de la tige. La détermination de la hauteur du plant est moins appropriée puisqu'une sélection pour la hauteur semble contrarier une sélection visant au branchage bas.
Des recherches furent faites afin d'établir si l'examen des yeux est assez exact pour remplacer la méthode par pesée ou par mensuration de la taille. Six per- sonnes choisirent séparément pour chacun des 5 lots de 100 plants : les 10 plants les meilleurs et les 10 suivants. Leurs résultats furent comparés avec ceux obtenus par pesée, mensuration de la tige et détermination de la hauteur. Les choix des différentes personnes montrèrent peu de différence entre eux. La comparaison des résultats avec les chiffres obtenus par pesée, mensuration, etc. permit de con- clure que l'examen des yeux peut remplacer la pesée des feuilles et branches et la mensuration du diamètre de la tige. En ce qui concerne la corrélation avec la hauteur, celle-ci est beaucoup moins satisfaisante mais ceci est de peu d'impor- tance puisque la hauteur ne représente pas un caractère convenable de sélection.
Le poids des racines fut également déterminé fit les coefficients de corrélation entre poids de la tige et des branches et poids des racines furent évalués. Il ressort
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