Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 novembre 1899 01 novembre 1899
Description : 1899/11/01 (A2,N17). 1899/11/01 (A2,N17).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6562549n
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
-601 -
une véritable surprise ; mais on est bientôt obligé de se rendre à
l'évidence. est bientôt obligé de se rendre à
Nous n'adopterons pas, toutefois, le chiffre de 800 grs. par jour
et par tête d'habitant, indiqué dans plusieurs documents; quoique,
en réalité, cette quantité soit consommée dans certains ménages et
représente la ration quotidienne distribuée aux prisonniers, aux
tirailleurs indigènes, etc., elle ne donne pas l'expression juste de la
consommation moyenne. Si nous ne considérions que les enfants
au-dessous de dix ans sont nombreux chez les Annamites, le chiffre
de 600 grs. nous paraîtrait indiscutable et, en l'adoptant, nous
serions d'accord avec les rares personnes qui se sont préoccupées
de cette question. Mais, en raison de l'observation qui précède, c'est
à 550 grs. (1) que nous croyons devoir fixer la quantité moyenne de
riz consommée par jour et par habitant.
550 grs. par jour donnent, par mois, 16 kil. 500 et, par an,
198 kil, de riz, qui représentent 330 kil. de paddy.
D'après les annuaires officiels, la Cochinchine ayant 2.263.000
habitants et le Cambodge 1.500.000, il faut, pour la nourriture de ces
populations, 746.700 tonnes de paddy en Cochinchine et 495.000
tonnes au Cambodge, soit, pour l'ensemble, 1.241.790 tonnes.
Consommation en alcool. — De même que le riz constitue la prin-
cipale nourriture de l'indigène, l'alcool de riz est la seule boisson
qu'il connaisse. Il en consomme même une quantité assez impor-
tante. En prenant le chiffre de 6 litres, par tète et par an, comme
moyenne de cette consommation, nous sommes convaincu de rester
dans une trop modeste limite ; c'est le chiffre qui a été admis par
l'ancienne Administration des Contributions Indirectes.
D'après les relevés de la Douane, l'alcool fabriqué en Cochinchine
et au Cambodge, en 1898, s'élève à 5.428.373 litres (2) ; mais, pour
établir ses évaluations, la Douane convertit toutes les quantités re-
censées en alcool pur, de sorte que chaque litre de la Douane repré-
sente 2 litres 70 d'alcool marchand à 37 degrés, tel qu'il sort, en
réalité, des distilleries; soit, au total, 13.651.261 litres d'alcool à
37° livrés à la consommation.
(1) Dans ce chiffre, nous comprenons aussi le nêp, dont lès Annamites, sans
exception, font un grand usage pour la fabrication de leur gâteau favori.
(2) 4.283.273 litres pour la Cochinchine et 1.146.824 litres pour le Cambodge.
une véritable surprise ; mais on est bientôt obligé de se rendre à
l'évidence. est bientôt obligé de se rendre à
Nous n'adopterons pas, toutefois, le chiffre de 800 grs. par jour
et par tête d'habitant, indiqué dans plusieurs documents; quoique,
en réalité, cette quantité soit consommée dans certains ménages et
représente la ration quotidienne distribuée aux prisonniers, aux
tirailleurs indigènes, etc., elle ne donne pas l'expression juste de la
consommation moyenne. Si nous ne considérions que les enfants
au-dessous de dix ans sont nombreux chez les Annamites, le chiffre
de 600 grs. nous paraîtrait indiscutable et, en l'adoptant, nous
serions d'accord avec les rares personnes qui se sont préoccupées
de cette question. Mais, en raison de l'observation qui précède, c'est
à 550 grs. (1) que nous croyons devoir fixer la quantité moyenne de
riz consommée par jour et par habitant.
550 grs. par jour donnent, par mois, 16 kil. 500 et, par an,
198 kil, de riz, qui représentent 330 kil. de paddy.
D'après les annuaires officiels, la Cochinchine ayant 2.263.000
habitants et le Cambodge 1.500.000, il faut, pour la nourriture de ces
populations, 746.700 tonnes de paddy en Cochinchine et 495.000
tonnes au Cambodge, soit, pour l'ensemble, 1.241.790 tonnes.
Consommation en alcool. — De même que le riz constitue la prin-
cipale nourriture de l'indigène, l'alcool de riz est la seule boisson
qu'il connaisse. Il en consomme même une quantité assez impor-
tante. En prenant le chiffre de 6 litres, par tète et par an, comme
moyenne de cette consommation, nous sommes convaincu de rester
dans une trop modeste limite ; c'est le chiffre qui a été admis par
l'ancienne Administration des Contributions Indirectes.
D'après les relevés de la Douane, l'alcool fabriqué en Cochinchine
et au Cambodge, en 1898, s'élève à 5.428.373 litres (2) ; mais, pour
établir ses évaluations, la Douane convertit toutes les quantités re-
censées en alcool pur, de sorte que chaque litre de la Douane repré-
sente 2 litres 70 d'alcool marchand à 37 degrés, tel qu'il sort, en
réalité, des distilleries; soit, au total, 13.651.261 litres d'alcool à
37° livrés à la consommation.
(1) Dans ce chiffre, nous comprenons aussi le nêp, dont lès Annamites, sans
exception, font un grand usage pour la fabrication de leur gâteau favori.
(2) 4.283.273 litres pour la Cochinchine et 1.146.824 litres pour le Cambodge.
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