Presse et revues
80 pages
Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 octobre 1899 01 octobre 1899
Description : 1899/10/01 (A2,N16). 1899/10/01 (A2,N16).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65625487
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
- 555 —
Chine, soit au point de vue qualité, soit au point de vue quantité.
Le débouché que le café peut trouver en France est sans doute
énorme (77.474 tonnes à la consommation en 1897, 174.000 tonnes
à l'importation; 141.321 tonnes retirées des entrepôts, ce qui
avait laissé, néanmoins un stock de 74.504 tonnes au 31 décembre
1897) ; mais il ne faut pas oublier que les conditions générales de
la production de cette denrée sont maintenant telles que la détaxe
de 50 0/0 de droits consentie aux cafés des colonies à leur entrée
en France perd beaucoup de sa signification quand ces cafés doivent
entrer en lutte avec ceux des pays où cette culture, soi-disant
« riche » — (et qui ne l'est plus depuis longtemps) - a été pous-
sée à son maximum de rendement, comme le Brésil, par exemple,
qui fournit plus des deux tiers de la production du monde (1).
Le sucre de canne est dans des conditions sensiblement identiques
à celles du café. Il est en proie à une crise de surproduction d'au-
tant plus vive qu'elle se produit aussi sur son analogue, le sucre de
betterave. Dans ces conditions, il n'y a pas lieu de s'étonner que le
sucre de l'Annam (la seule partie de l'Indo-Chine qui en exporte) ne
soitexpédié en France qu'en faibles quantités : 266 tonnes (72.000frs.)
sur une exportation totale, en 1898, de 1.585 tonnes (273.500 frs.)
(2). Le régime de faveur relative dont jouissent les sucres des colo-
nies françaises à leur entrée en France, depuis la loi du 7 avril
189-7, devrait être un encouragemènt à leur importation. Cepen-
dant, il ne faut pas oublier que la production des sucres de bettera-
ve, en France même, dépasse notablement la consommation métro-
politaine (3). Sans doute, le commerce métropolitain a intérêt, pour
(1) 630.000 tonnes, sur 917.100 tonnes, pour la campagne encours (1899-
1900), d'après une statistique comparative reproduite dans les Renseignements, à
la fin de ce Bulletin. :
(2) Ce chiffre de 1.585 tonnes ne donne qu'une idée incomplète de la puis-
sance d'exportation de l'Annam en sucre. Il faut y ajouter, en effet, les 7.587
tonnes portées au cabotage de l'Annam, 3.639 tonnes de sucre blanc, et 3.948
tonnes de sucre brun. Le premier va surtout en Cochinchine. Une partie est
dirigée également sur le Tonkin.
(3j Production des sucres bruts de betterave en France (campagne 1897-98) :
840.000 tonnes.
Consommation des sucres de toute origine (quantités acquittées, campagne
1897) : 390.213 tonnes.
Chine, soit au point de vue qualité, soit au point de vue quantité.
Le débouché que le café peut trouver en France est sans doute
énorme (77.474 tonnes à la consommation en 1897, 174.000 tonnes
à l'importation; 141.321 tonnes retirées des entrepôts, ce qui
avait laissé, néanmoins un stock de 74.504 tonnes au 31 décembre
1897) ; mais il ne faut pas oublier que les conditions générales de
la production de cette denrée sont maintenant telles que la détaxe
de 50 0/0 de droits consentie aux cafés des colonies à leur entrée
en France perd beaucoup de sa signification quand ces cafés doivent
entrer en lutte avec ceux des pays où cette culture, soi-disant
« riche » — (et qui ne l'est plus depuis longtemps) - a été pous-
sée à son maximum de rendement, comme le Brésil, par exemple,
qui fournit plus des deux tiers de la production du monde (1).
Le sucre de canne est dans des conditions sensiblement identiques
à celles du café. Il est en proie à une crise de surproduction d'au-
tant plus vive qu'elle se produit aussi sur son analogue, le sucre de
betterave. Dans ces conditions, il n'y a pas lieu de s'étonner que le
sucre de l'Annam (la seule partie de l'Indo-Chine qui en exporte) ne
soitexpédié en France qu'en faibles quantités : 266 tonnes (72.000frs.)
sur une exportation totale, en 1898, de 1.585 tonnes (273.500 frs.)
(2). Le régime de faveur relative dont jouissent les sucres des colo-
nies françaises à leur entrée en France, depuis la loi du 7 avril
189-7, devrait être un encouragemènt à leur importation. Cepen-
dant, il ne faut pas oublier que la production des sucres de bettera-
ve, en France même, dépasse notablement la consommation métro-
politaine (3). Sans doute, le commerce métropolitain a intérêt, pour
(1) 630.000 tonnes, sur 917.100 tonnes, pour la campagne encours (1899-
1900), d'après une statistique comparative reproduite dans les Renseignements, à
la fin de ce Bulletin. :
(2) Ce chiffre de 1.585 tonnes ne donne qu'une idée incomplète de la puis-
sance d'exportation de l'Annam en sucre. Il faut y ajouter, en effet, les 7.587
tonnes portées au cabotage de l'Annam, 3.639 tonnes de sucre blanc, et 3.948
tonnes de sucre brun. Le premier va surtout en Cochinchine. Une partie est
dirigée également sur le Tonkin.
(3j Production des sucres bruts de betterave en France (campagne 1897-98) :
840.000 tonnes.
Consommation des sucres de toute origine (quantités acquittées, campagne
1897) : 390.213 tonnes.
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