Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 octobre 1899 01 octobre 1899
Description : 1899/10/01 (A2,N16). 1899/10/01 (A2,N16).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65625487
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
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que la métropole lui rende justice, en attendant le jour où, plus abon-
dant, il pourra prendre place sur le marché universel. Il se rappro-
che, par ses caractéristiques, du thé de Chine, mais il devrait pour-
tant être connu sous son nom propre, et avec sa marque distincte,
grâce à la proportion considérable de théine qu'il contient, ce qui
est d'ailleurs un avantage au point de vue économique (1).
L'arbre à thé n'existe pas seulement dans la province de Quang-
nam, on le retrouve, en petites quantités il est vrai, dans celle de
Quang-binh et de Ha-tinh. Au Tonkin, la région dite du Luc-nam,
à l'Est de Phu-lang-Thuong, et le Dong-trieu, produisent également
du thé annamite (trâ hué). C'est le même thé que l'on retrouve pro-
bablement en Cochinchine, notamment dans l'arrondissement de
Thudaumot et dans celui de Tayninh (2). Bien qu'invendables, sous
leur forme actuelle, en Europe, ces thés pourraient peut-être être
achetés pour leur théine par l'industrie des produits phamaceuti-
ques. L'Allemagne, notamment, achète des débris de thé dans ce
but à Ceylan et en Chine, qu'elle aurait avantage sans doute à
prendre ici, surtout si la culture prenait de l'extension. Rien n'em-
pêcherait en même temps de généraliser sur les points cités la cul-
ture rationnelle et la préparation industrielle du thé.
La consommation du thé en France a été, en 1897, de 774.611
kil., d'une valeur de 2.982.252 frs., et l'année peut être consi-
dérée comme normale.. Mais l'importation totale (commerce général)
est beaucoup plus considérable (2.223.249 kil., 8.559.509 frs.
(1) Il résulte des analyses qui ont été faites au laboratoire du Ministère du
Commerce, portant sur trois échantillons des thés de M. Lombard, que la pro-
portion de théine varie entre 5,04 et 4,60 0/0, alors que le thé noir Souchong,
de bonne qualité, analysé comme comparaison, ne comprenait que 2,90 de théine.
Il résulte, d'autre part, d'analyses faites en Angleterre, portant sur 18 échan-
tillons de thé de Ceylan, que la proportion moyenne de théine dans ces thés
n'est que de 4,08 0/0. La dose la plus forte ne dépasse pas 4,96 0/0.
(2) Le commissariat des Muong-hou (Muong-hou-Neua et Muong-hou-Tai),
dans l'extrémité Nord du haut Laos (Sip-song-Pannas) près de la frontière du
T'ing (division administrative chinoise) de Semao (Yunnan) renferme des arbres
à thé donnant un produit analogue à celui du thé dit de Pou-eurl, célèbre dans
toute la Chine, et qui est originaire, non pas de Pou-eurl, mais des Sip-song-
Pannas chinois. Ce thé ne plairait certainement pas, dans sa forme actuelle, au
goût européen. Les difficultés de transport sont, en outre, très grandes. C'est
probablement la variété connue sous le nom de thé d'Assam.
que la métropole lui rende justice, en attendant le jour où, plus abon-
dant, il pourra prendre place sur le marché universel. Il se rappro-
che, par ses caractéristiques, du thé de Chine, mais il devrait pour-
tant être connu sous son nom propre, et avec sa marque distincte,
grâce à la proportion considérable de théine qu'il contient, ce qui
est d'ailleurs un avantage au point de vue économique (1).
L'arbre à thé n'existe pas seulement dans la province de Quang-
nam, on le retrouve, en petites quantités il est vrai, dans celle de
Quang-binh et de Ha-tinh. Au Tonkin, la région dite du Luc-nam,
à l'Est de Phu-lang-Thuong, et le Dong-trieu, produisent également
du thé annamite (trâ hué). C'est le même thé que l'on retrouve pro-
bablement en Cochinchine, notamment dans l'arrondissement de
Thudaumot et dans celui de Tayninh (2). Bien qu'invendables, sous
leur forme actuelle, en Europe, ces thés pourraient peut-être être
achetés pour leur théine par l'industrie des produits phamaceuti-
ques. L'Allemagne, notamment, achète des débris de thé dans ce
but à Ceylan et en Chine, qu'elle aurait avantage sans doute à
prendre ici, surtout si la culture prenait de l'extension. Rien n'em-
pêcherait en même temps de généraliser sur les points cités la cul-
ture rationnelle et la préparation industrielle du thé.
La consommation du thé en France a été, en 1897, de 774.611
kil., d'une valeur de 2.982.252 frs., et l'année peut être consi-
dérée comme normale.. Mais l'importation totale (commerce général)
est beaucoup plus considérable (2.223.249 kil., 8.559.509 frs.
(1) Il résulte des analyses qui ont été faites au laboratoire du Ministère du
Commerce, portant sur trois échantillons des thés de M. Lombard, que la pro-
portion de théine varie entre 5,04 et 4,60 0/0, alors que le thé noir Souchong,
de bonne qualité, analysé comme comparaison, ne comprenait que 2,90 de théine.
Il résulte, d'autre part, d'analyses faites en Angleterre, portant sur 18 échan-
tillons de thé de Ceylan, que la proportion moyenne de théine dans ces thés
n'est que de 4,08 0/0. La dose la plus forte ne dépasse pas 4,96 0/0.
(2) Le commissariat des Muong-hou (Muong-hou-Neua et Muong-hou-Tai),
dans l'extrémité Nord du haut Laos (Sip-song-Pannas) près de la frontière du
T'ing (division administrative chinoise) de Semao (Yunnan) renferme des arbres
à thé donnant un produit analogue à celui du thé dit de Pou-eurl, célèbre dans
toute la Chine, et qui est originaire, non pas de Pou-eurl, mais des Sip-song-
Pannas chinois. Ce thé ne plairait certainement pas, dans sa forme actuelle, au
goût européen. Les difficultés de transport sont, en outre, très grandes. C'est
probablement la variété connue sous le nom de thé d'Assam.
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