Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 octobre 1899 01 octobre 1899
Description : 1899/10/01 (A2,N16). 1899/10/01 (A2,N16).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65625487
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
— 535 -
Les plantes de Thuduc croissent sous forêt, dans l'ombre peu
épaisse d'arbres à menu feuillage. Elles paraissent craindre le sol
trop humide des bas-fonds. Mais on ne peut guère encore, étant
donné leur âge, tirer une conclusion de leur façon de se comporter.
Enfin, il y a quelques mois, l'Administration de la Cochinchine a
fait venir de la maison Williams, à Colombo, par la gracieuse entre-
mise de notre Agent consulaire, 10.000 graines d'Hevea Brasiliensis,
qu'elle mettait à la disposition de la Chambre d'Agriculture de
Cochinchine, après que le germination en eût été obtenue dans les
pépinières du Jardin Botanique. Les graines, de fort mauvaise qua-
lité, n'ont germé que dans une proportion inadmissible, et la maison
Williams ne se refusera sans doute pas à remplacer cet envoi par
un autre qui puisse nous donner satisfaction.
Voilà, sauf omission involontaire d'une entreprise ou d'une expé-
rience qui ne se seraient pas fait connaître, l'état actuel de la ques-
tion des caoutchoucs en Indo-Chine.
Avant de conclure et d'envisager l'avenir, je ne puis m'empêcher
d'exprimer quelque regret du passé. Il y a trente ans, des hommes
comme L. Turc, Henry, Schrœder, E. Cornu, Legrand de la Liraye,
Pierre, etc., ont proposé, avec une clairvoyance que l'avenir n'a pas
démentie, la majeure partie des mesures de progrès, en matière de
culture, que nous préconisons aujourd'hui. Beaucoup de bonnes
choses furent commencées ; presque toutes furent abandonnées après
le départ de ceux qui en avaient pris l'initiative. Ce n'est pas, sans
quelque amertume, qu'en feuilletant, par exemple, les comptes ren-
dus des travaux du Comité agricole et industriel de la Cochinchine,
depuis l'année 1865, on s'aperçoit, d'une part, de la somme consi-
dérable de travail donné par ces hommes d'initiative et de savoir,
pour activer le développement de la colonisation agricole et, d'autre
part, du peu de résultats qu'ils ont obtenus. Quel chemin, n'au-
rions-nous pas fait déjà si, au lieu de devoir repréndre leur œuvre,
nous avions pu la continuer ! En matière d'expériences sur l'intro-
duction et de la culture des plantes économiques, il faut avoir, au
moins, la patience d'en attendre les enseignements. Il y faut aussi
de l'esprit de suite.
*
* *
Il me reste à examiner ce que l'on peut et doit faire pour déve-
lopper en Indo-Chine l'exploitation et la culture des plantes à
caoutchouc.
Les plantes de Thuduc croissent sous forêt, dans l'ombre peu
épaisse d'arbres à menu feuillage. Elles paraissent craindre le sol
trop humide des bas-fonds. Mais on ne peut guère encore, étant
donné leur âge, tirer une conclusion de leur façon de se comporter.
Enfin, il y a quelques mois, l'Administration de la Cochinchine a
fait venir de la maison Williams, à Colombo, par la gracieuse entre-
mise de notre Agent consulaire, 10.000 graines d'Hevea Brasiliensis,
qu'elle mettait à la disposition de la Chambre d'Agriculture de
Cochinchine, après que le germination en eût été obtenue dans les
pépinières du Jardin Botanique. Les graines, de fort mauvaise qua-
lité, n'ont germé que dans une proportion inadmissible, et la maison
Williams ne se refusera sans doute pas à remplacer cet envoi par
un autre qui puisse nous donner satisfaction.
Voilà, sauf omission involontaire d'une entreprise ou d'une expé-
rience qui ne se seraient pas fait connaître, l'état actuel de la ques-
tion des caoutchoucs en Indo-Chine.
Avant de conclure et d'envisager l'avenir, je ne puis m'empêcher
d'exprimer quelque regret du passé. Il y a trente ans, des hommes
comme L. Turc, Henry, Schrœder, E. Cornu, Legrand de la Liraye,
Pierre, etc., ont proposé, avec une clairvoyance que l'avenir n'a pas
démentie, la majeure partie des mesures de progrès, en matière de
culture, que nous préconisons aujourd'hui. Beaucoup de bonnes
choses furent commencées ; presque toutes furent abandonnées après
le départ de ceux qui en avaient pris l'initiative. Ce n'est pas, sans
quelque amertume, qu'en feuilletant, par exemple, les comptes ren-
dus des travaux du Comité agricole et industriel de la Cochinchine,
depuis l'année 1865, on s'aperçoit, d'une part, de la somme consi-
dérable de travail donné par ces hommes d'initiative et de savoir,
pour activer le développement de la colonisation agricole et, d'autre
part, du peu de résultats qu'ils ont obtenus. Quel chemin, n'au-
rions-nous pas fait déjà si, au lieu de devoir repréndre leur œuvre,
nous avions pu la continuer ! En matière d'expériences sur l'intro-
duction et de la culture des plantes économiques, il faut avoir, au
moins, la patience d'en attendre les enseignements. Il y faut aussi
de l'esprit de suite.
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Il me reste à examiner ce que l'on peut et doit faire pour déve-
lopper en Indo-Chine l'exploitation et la culture des plantes à
caoutchouc.
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