Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
- 513 —
Colonie avec celui de la consommation de la Métropole, qu'une marge de 546.049 kilogrammes.
Le nombre de pieds de poivre actuellement existant soit en Cochinchine, soit au Cambodge, permettront aisément, quand ils seront tous en pleine production, de combler cette différence. C'est, nous y insistons, sur ce chiffre seulement d'un demi-million de kilo- grammes que l'Indo-Chine peut compter, en ce sens que c'est cette quantité seulement qui est appelée à jouir de la faveur de la détaxe de 50 0/0 sur les droits.
20 Si l'on passe au Commerce général, la situation n'est plus la même.
Il avait été importé, en 1897, en tout, en France, 6.112.754 kilo- grammes de poivre. La marge, par rapport aux exportations de l'Indo-Chine en 1898, serait donc de 3.79:2.020 kilogrammes.
Enfin, si nous prenons les stocks existant dans les entrepôts de France, au 34 décembre 1897 (9.790.367 kilogrammes), cette marge serait, par rapport aux exportations de l'Indo-Chine en 1898 de 5.409.033 kilogrammes.
Le transit, d'autre part, n'a été que de 64.387 kilogrammes et l'exportation de 1.575.941 kilogrammes en 1897.
Des stocks énormes pèsent sur la marchandise, et ont avili, d'année en année, son prix, sauf depuis deux ans, cependant, où, grâce à une diminution considérable (44 0/0 pour la saison 1897- 98) des exportations du Sud de l'Inde (Tellicherry et Cochin), il y a eu une hausse assez sensible.
Il est bon de noter cependant que les trois marchés français du Havre (de beaucoup en première ligne), de Marseille, et de Bor- deaux sont loin de faire la loi sur le marché du poivre, qui est à Londres et en Hollande ; de même que la consommation française n'a représenté, en 4896 et 1897, que /I/He environ de la consommation des sept principaux marchés du poivre en Europe (1) : Londres, Ham- bourg, le Havre, Rotterdam, Trieste, Marseille et Bordeaux. Notre situation, au point de vue stocks, est meilleure, en ce sens que, en ayant de considérables, nous pouvons, à un moment donné, fournir les marchés moins bien approvisionnés, et agir sur les prix. Voici d'ailleurs comment se présentait la situation pour les onze premiers mois de 1898, d'après une maison de Rotterdam :
(1) D'après le Uapporl annuel de la maison G. Duuring et Zoon, de Rotterdam, publié par l'Indische Merciuir (.supplément du 10 février 1899;.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
