Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1899 01 mai 1899
Description : 1899/05/01 (A2,N13). 1899/05/01 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65625450
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
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même hauteur. « Un bon cultivateur ne procède pas à cette der-
nière opération avant de regarder le ciel et de s'assurer que les
longs jours de soleil sans pluie ne vont pas venir comprômettre sa
récolte, car alors il vaut mieux conserver toute l'eau qu'on a que
d'en être privé quelques jours plus tôt ».
Dans les premiers jours qui suivent le repiquage, il faut surtout
prendre bien soin que les paddys ne soient pas entièrement recou-
verts par l'eau; car, n'ayant pas encore tout à fait et très bien adapté
leurs racines à la terre, d'ailleurs un peu écartée par les doigts de
la repiqueuse, il pourrait arriver que les herbes pourrissent. Plus
tard, il est indispensable de veiller à ce que l'eau ne s'élève pas
au-dessus du sol à plus de 30 à 40 centimètres au maximum. Si
l'année est bonne, la qualité et la quantité du riz qu'on obtiendra
de la rizière dépendra du soin qu'on aura pris d'en surveiller l'eau,
disent les Cambodgiens : « L'eau est aussi utile au riz que la terre ».
Les indigènes ont observé que les rizières convenablement inondées,
dont le sol est dur, donnent un riz meilleur au goût, plus dur et
plus farineux, mais beaucoup moins gros, moins abondant, moins
beau à l'œil que les rizières réputées très bonnes ». Celles-ci,
disent-ils, sont à terre molle, boueuse souvent, jusqu'à une grande
profondeur et demeurent sous l'eau ; les récoltes qu'elles donnent
sont abondantes, mais leur riz est moins dur, moins farineux, plus
gluant, moins blanc et moins savoureux que les riz provenant des
rizières plus sèches ». Un vieux cultivateur ajoute : « Les rizières
de la Cochinchine, celles de Véal-Renh dans la province de Kampot,
sont plus fécondes que les rizières du Cambodge en général ; mais
nous n'aimons pas les riz de Cochinchine, plus beaux à voir que les
nôtres, d'un grain souvent plus gros et moins long, par ce qu'ils
n'ont pas la saveur, le nourrissant des riz produits par nos terres ».
J'ajouterai que les riz du Laos, où les rizières sont moins riches
qu'au Cambodge et moins fécondes, sont très appréciés par les
Khmèrs qui les trouvent très savoureux, mais trop gluants et trop
maigres. Les distillateurs les préfèrent à tous les autres parce qu'ils
produisent une plus grande quantité d'alcool.
Un cultivateur cambodgien, qui est un ancien mandarin, me dit :
« Les riz qui ont le mieux mûri et, par conséquent, les meilleurs,
sont ceux qui proviennent des rizières qui ont gardé l'eau jusqu'à
la maturité commençante, au moins jusqu'à l'épiage, mais qui ont
été desséchées ensuite et qui, au moment de la récolte, étaient
même hauteur. « Un bon cultivateur ne procède pas à cette der-
nière opération avant de regarder le ciel et de s'assurer que les
longs jours de soleil sans pluie ne vont pas venir comprômettre sa
récolte, car alors il vaut mieux conserver toute l'eau qu'on a que
d'en être privé quelques jours plus tôt ».
Dans les premiers jours qui suivent le repiquage, il faut surtout
prendre bien soin que les paddys ne soient pas entièrement recou-
verts par l'eau; car, n'ayant pas encore tout à fait et très bien adapté
leurs racines à la terre, d'ailleurs un peu écartée par les doigts de
la repiqueuse, il pourrait arriver que les herbes pourrissent. Plus
tard, il est indispensable de veiller à ce que l'eau ne s'élève pas
au-dessus du sol à plus de 30 à 40 centimètres au maximum. Si
l'année est bonne, la qualité et la quantité du riz qu'on obtiendra
de la rizière dépendra du soin qu'on aura pris d'en surveiller l'eau,
disent les Cambodgiens : « L'eau est aussi utile au riz que la terre ».
Les indigènes ont observé que les rizières convenablement inondées,
dont le sol est dur, donnent un riz meilleur au goût, plus dur et
plus farineux, mais beaucoup moins gros, moins abondant, moins
beau à l'œil que les rizières réputées très bonnes ». Celles-ci,
disent-ils, sont à terre molle, boueuse souvent, jusqu'à une grande
profondeur et demeurent sous l'eau ; les récoltes qu'elles donnent
sont abondantes, mais leur riz est moins dur, moins farineux, plus
gluant, moins blanc et moins savoureux que les riz provenant des
rizières plus sèches ». Un vieux cultivateur ajoute : « Les rizières
de la Cochinchine, celles de Véal-Renh dans la province de Kampot,
sont plus fécondes que les rizières du Cambodge en général ; mais
nous n'aimons pas les riz de Cochinchine, plus beaux à voir que les
nôtres, d'un grain souvent plus gros et moins long, par ce qu'ils
n'ont pas la saveur, le nourrissant des riz produits par nos terres ».
J'ajouterai que les riz du Laos, où les rizières sont moins riches
qu'au Cambodge et moins fécondes, sont très appréciés par les
Khmèrs qui les trouvent très savoureux, mais trop gluants et trop
maigres. Les distillateurs les préfèrent à tous les autres parce qu'ils
produisent une plus grande quantité d'alcool.
Un cultivateur cambodgien, qui est un ancien mandarin, me dit :
« Les riz qui ont le mieux mûri et, par conséquent, les meilleurs,
sont ceux qui proviennent des rizières qui ont gardé l'eau jusqu'à
la maturité commençante, au moins jusqu'à l'épiage, mais qui ont
été desséchées ensuite et qui, au moment de la récolte, étaient
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