Presse et revues
34 pages
Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1899 01 mai 1899
Description : 1899/05/01 (A2,N13). 1899/05/01 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65625450
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
- 407 -
une seule masse chevelue qu'il faut souvent disjoindre et égrener
sur la natte. On laisse ainsi la semence s'égoutter, se sécher pen-
dant une journée de vingt-quatre heures.
Les Cambodgiens prétendent que cette immersion de la semence,
renfermée dans un sac, a la propriété d'avancer la poussée des raci-
nes et de les faire paraitre déjà longues avant l'herbe. Ils ajoutent
que si on semait sans immerger au préalable les paddys, ceux-ci
tarderaient à se fixer au sol et resteraient trop de temps exposés
soit aux eaux de pluies qui, fréquentes à cette époque de l'année,
les soulèveraient et les emporteraient hors du champ, soit aux
oiseaux qui s'en nourriraient, soit aux fourmis qui s'en approvi-
sionneraient.
Ils prétendent encore que l'égouttage de la semence, pendant
toute une journée, et son dessèchement relatif ont pour objet de
faire éclater le grain et de diminuer l'effort que doivent faire les
premières pousses pour jaillir hors de l'écorce. Cette manipulation
de la semence est le résultat de nombreuses observations et d'une
longue expérience agricole ; elle n'est, certes pas, le fait de primitifs
ou de demi-sauvages.
Les semailles. — La semence ainsi préparée est alors mise dans
un petit panier que la semeuse porte sur la hanche gauche, et
semée à la volée (sap), comme chez nous la semence du blé, de
l'orge, du sarrasin et de l'avoine.
Les semis et l'arrachage.— Trois jours après le jour des semail-
les — celui-ci quelquefois compté — les thnal sont couvertes d'une
petite herbe, fine et serrée, d'un beau vert tendre, qui rappelle
celui de nos plus beaux gazons de printemps. Un mois plus tard
six semaines au plus, les paddys en herbes ou semis (samnâp) ont
atteint quarante centimètres de hauteur environ. Alors, il est temps
de songer à leur arrachage (dâk samnâp). Le plus souvent, ce sont
les femmes et les enfants qui exécutent cette opération.
Les arracheuses se placent à l'une des extrémités de la rizière,
sur une seule ligne, de manière « à avoir toujours devant elles la
besogne faite et marchent de front ».
Quoiqu'il en soit, l'arracheuse arrache de chaque main des poi-
gnées qu'elle rassemble, puis quand le paquet est assez gros, elle
en secoue la terre en le frappant vigoureusement une ou deux fois
sur la plante du pied droit. Ceci fait, elle égalise la base du paquet
une seule masse chevelue qu'il faut souvent disjoindre et égrener
sur la natte. On laisse ainsi la semence s'égoutter, se sécher pen-
dant une journée de vingt-quatre heures.
Les Cambodgiens prétendent que cette immersion de la semence,
renfermée dans un sac, a la propriété d'avancer la poussée des raci-
nes et de les faire paraitre déjà longues avant l'herbe. Ils ajoutent
que si on semait sans immerger au préalable les paddys, ceux-ci
tarderaient à se fixer au sol et resteraient trop de temps exposés
soit aux eaux de pluies qui, fréquentes à cette époque de l'année,
les soulèveraient et les emporteraient hors du champ, soit aux
oiseaux qui s'en nourriraient, soit aux fourmis qui s'en approvi-
sionneraient.
Ils prétendent encore que l'égouttage de la semence, pendant
toute une journée, et son dessèchement relatif ont pour objet de
faire éclater le grain et de diminuer l'effort que doivent faire les
premières pousses pour jaillir hors de l'écorce. Cette manipulation
de la semence est le résultat de nombreuses observations et d'une
longue expérience agricole ; elle n'est, certes pas, le fait de primitifs
ou de demi-sauvages.
Les semailles. — La semence ainsi préparée est alors mise dans
un petit panier que la semeuse porte sur la hanche gauche, et
semée à la volée (sap), comme chez nous la semence du blé, de
l'orge, du sarrasin et de l'avoine.
Les semis et l'arrachage.— Trois jours après le jour des semail-
les — celui-ci quelquefois compté — les thnal sont couvertes d'une
petite herbe, fine et serrée, d'un beau vert tendre, qui rappelle
celui de nos plus beaux gazons de printemps. Un mois plus tard
six semaines au plus, les paddys en herbes ou semis (samnâp) ont
atteint quarante centimètres de hauteur environ. Alors, il est temps
de songer à leur arrachage (dâk samnâp). Le plus souvent, ce sont
les femmes et les enfants qui exécutent cette opération.
Les arracheuses se placent à l'une des extrémités de la rizière,
sur une seule ligne, de manière « à avoir toujours devant elles la
besogne faite et marchent de front ».
Quoiqu'il en soit, l'arracheuse arrache de chaque main des poi-
gnées qu'elle rassemble, puis quand le paquet est assez gros, elle
en secoue la terre en le frappant vigoureusement une ou deux fois
sur la plante du pied droit. Ceci fait, elle égalise la base du paquet
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