Presse et revues
34 pages
Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1899 01 mai 1899
Description : 1899/05/01 (A2,N13). 1899/05/01 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65625450
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
- 419 —
eussent pu attendre l'année suivante, mais la main-d'œuvre étant
limitée, je craignais de ne pouvoir les transplanter tous en une
même année et je commençai ce travail dès que se produisit une
accalmie. Contrairement aux prévisions des indigènes, il ne plut que
deux fois jusqu'au 10 février, les 26 novembre et 24 décembre et
quelques gouttes le 3 février.
« Le temps restait heureusement couvert et la température douce,
de sorte qu'après ces deux pluies, en espérant d'autres prochaines,
je mis en place de nouveaux plants. Notre terre d'alluvion se main-
tint fraîche longtemps. L'eau du sous-sol remplaçait par capillarité
celle qui s'évaporait; aujourd'hui la terre est fraîche encore à 30
c/m., mais les jeunes plants ayant de trop petites racines pour
profiter de cette humidité, je les maintiens en bon état par des arro-
sages peu coûteux en attendant les premières pluies.
La météorologie du Dak Joppau me semble ambiguë. Au Sud du
Deo-cho-Ra, température cochinchinoise, pluie l'été ; au Nord,
pluie l'hiver. Comme la délimitation n'est pas mathématique, il
doit y avoir une certaine zone neutre autour de Deo-cho-Ra, qui
participe irrégulièrement des deux météorologies et le Dak Joppau
doit être compris dans cette zone. Pour ne pas être pris au dépour-
vu, je mettrai mes plants en place après chaque pluie. Nous ne
pourrons être fixés sur la météorologie du Dak Joppau qu'après les
observations de 1899. Voici celles de cette année, moyennes, maxi-
ma, minima, jours de pluie. Juillet : 26.3 — 31 — 22.5 — 17. —
Août : 27.7 — 35.5 — 23 — 21. — Septembre : 29 — 35.5 — 24
- lq-- Octobre : pas d'observations.- Novembre : 22.8— 29 —
17 — 6. — Décembre : 20.3 — 26 —16 — 1. — Janvier : 20.9 —
27 -14 — 0. - Février jusqu'au 10 : 18.8 — 28 — 15 — 1/2.
Il faut remarquer que ces observations ont été prises de jour et que
la température fraîchissant la nuit, beaucoup plus qu'en plaine, il
se produit une abondante rosée.
La main-d'œuvre suffit strictement à nos besoins. Nous occupons
environ 70 coolies du plateau. Les caïs, anciens miliciens, et les
charpentiers viennent de la plaine. Les coolies ont été occupés cette
année aux défrichements, transplantations, entretien des pépinières,
coupes de bois, routes et barrières. Nous avons fait construire et
meubler par les charpentiers, avec les produits de la forêt, nos ha-
bitations, magasins, étables, parcs. Nous payons nos coolies à 0$10,
les caïs, 0 $ 20 et les charpentiers 0 $ 25. A mesure que nous
eussent pu attendre l'année suivante, mais la main-d'œuvre étant
limitée, je craignais de ne pouvoir les transplanter tous en une
même année et je commençai ce travail dès que se produisit une
accalmie. Contrairement aux prévisions des indigènes, il ne plut que
deux fois jusqu'au 10 février, les 26 novembre et 24 décembre et
quelques gouttes le 3 février.
« Le temps restait heureusement couvert et la température douce,
de sorte qu'après ces deux pluies, en espérant d'autres prochaines,
je mis en place de nouveaux plants. Notre terre d'alluvion se main-
tint fraîche longtemps. L'eau du sous-sol remplaçait par capillarité
celle qui s'évaporait; aujourd'hui la terre est fraîche encore à 30
c/m., mais les jeunes plants ayant de trop petites racines pour
profiter de cette humidité, je les maintiens en bon état par des arro-
sages peu coûteux en attendant les premières pluies.
La météorologie du Dak Joppau me semble ambiguë. Au Sud du
Deo-cho-Ra, température cochinchinoise, pluie l'été ; au Nord,
pluie l'hiver. Comme la délimitation n'est pas mathématique, il
doit y avoir une certaine zone neutre autour de Deo-cho-Ra, qui
participe irrégulièrement des deux météorologies et le Dak Joppau
doit être compris dans cette zone. Pour ne pas être pris au dépour-
vu, je mettrai mes plants en place après chaque pluie. Nous ne
pourrons être fixés sur la météorologie du Dak Joppau qu'après les
observations de 1899. Voici celles de cette année, moyennes, maxi-
ma, minima, jours de pluie. Juillet : 26.3 — 31 — 22.5 — 17. —
Août : 27.7 — 35.5 — 23 — 21. — Septembre : 29 — 35.5 — 24
- lq-- Octobre : pas d'observations.- Novembre : 22.8— 29 —
17 — 6. — Décembre : 20.3 — 26 —16 — 1. — Janvier : 20.9 —
27 -14 — 0. - Février jusqu'au 10 : 18.8 — 28 — 15 — 1/2.
Il faut remarquer que ces observations ont été prises de jour et que
la température fraîchissant la nuit, beaucoup plus qu'en plaine, il
se produit une abondante rosée.
La main-d'œuvre suffit strictement à nos besoins. Nous occupons
environ 70 coolies du plateau. Les caïs, anciens miliciens, et les
charpentiers viennent de la plaine. Les coolies ont été occupés cette
année aux défrichements, transplantations, entretien des pépinières,
coupes de bois, routes et barrières. Nous avons fait construire et
meubler par les charpentiers, avec les produits de la forêt, nos ha-
bitations, magasins, étables, parcs. Nous payons nos coolies à 0$10,
les caïs, 0 $ 20 et les charpentiers 0 $ 25. A mesure que nous
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