Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1899 01 mai 1899
Description : 1899/05/01 (A2,N13). 1899/05/01 (A2,N13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65625450
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
— 410 -
aussi sèches que les jardins et même que les terres abandonnées.
Le paddy n'a pas besoin d'eau pour mûrir ». Puis il ajoute : « Les
bons riz sont durs, blancs, brillants, savoureux; ils proviennent
des paddys bien jaunes, sur leurs pailles bien jaunes, et si secs qu'il
est très aisé de les conserver en sac pendant plusieurs années ».
La récolte.—La récolte des riz ordinaires de six mois,—c'est-à-dire
des riz qui exigent six lunaisons de terre entre le repiquage et la
moisson — commence à la fin du mois Kâdœk (milieu du mois de
novembre) quelquefois, mais le plus souvent au mois de Méak-
khasêr (décembre) et s'achève dans le courant de Méakthom (jan-
vier-février), selon les régions du Cambodge et la climatologie de
l'année. Celle des riz hâtifs se fait trois et quatre mois après le
mois de l'ensemencement, au mois de Photrobot, c'est-à-dire dans
le courant des mois d'août et de septembre.
La récolte des riz de six mois est faite le plus souvent par les fem-
mes de tout un village qui, chaque jour, vont chez un nouveau pro-
priétaire faire la moisson, à charge pour celui-ci de les nourrir et
de leur fournir des chiques de bétel en abondance et du thé à
discrétion. De cette manière, la récolte est faite chez chaque culti-
vateur en une seule journée, tout au plus en deux journées. Cette
coutume ancienne, qui entrètient la bonne confraternité entre tous
les gens d'un même village est dite yok-dey (prendre les bras). Le
maître du champ, Machas srê, surveille le travail, commande les
domestiques, veille à ce qu'il ne manque rien aux moissonneurs,
offre des lippées d'alcool, et sa femme, très empressée, quand vient
l'heure du repas, fait apporter sur de grands plateaux de cuivre
les vivres de choix qu'elle veut offrir et un riz spécial qu'on sème
et qu'on récolte en vue de ce jour. Ce riz est dit bay damnœup.
Il y a deux sortes de faucilles ou kandiév: la petite, qui ressemble
à nos faucilles françaises et porte le nom de kandiév siem, faucille
siamoise, et la grande faucille dite kandiév khmêr, faucille cambod-
gienne.
La poignée de paddy est coupée sous la main qui la tient à
25 centimètres du sol, puis posée à terre pendant que la moisson-
neuse en coupe une seconde qu'elle place dessus la première, puis
une troisième.- Elle réunit alors les trois poignées, puis avec deux
touffes de paddy — soit environ sept pailles coupées à ras de terre
- elle lie le tout en une petite gerbe qu'elle dépose à terre.
aussi sèches que les jardins et même que les terres abandonnées.
Le paddy n'a pas besoin d'eau pour mûrir ». Puis il ajoute : « Les
bons riz sont durs, blancs, brillants, savoureux; ils proviennent
des paddys bien jaunes, sur leurs pailles bien jaunes, et si secs qu'il
est très aisé de les conserver en sac pendant plusieurs années ».
La récolte.—La récolte des riz ordinaires de six mois,—c'est-à-dire
des riz qui exigent six lunaisons de terre entre le repiquage et la
moisson — commence à la fin du mois Kâdœk (milieu du mois de
novembre) quelquefois, mais le plus souvent au mois de Méak-
khasêr (décembre) et s'achève dans le courant de Méakthom (jan-
vier-février), selon les régions du Cambodge et la climatologie de
l'année. Celle des riz hâtifs se fait trois et quatre mois après le
mois de l'ensemencement, au mois de Photrobot, c'est-à-dire dans
le courant des mois d'août et de septembre.
La récolte des riz de six mois est faite le plus souvent par les fem-
mes de tout un village qui, chaque jour, vont chez un nouveau pro-
priétaire faire la moisson, à charge pour celui-ci de les nourrir et
de leur fournir des chiques de bétel en abondance et du thé à
discrétion. De cette manière, la récolte est faite chez chaque culti-
vateur en une seule journée, tout au plus en deux journées. Cette
coutume ancienne, qui entrètient la bonne confraternité entre tous
les gens d'un même village est dite yok-dey (prendre les bras). Le
maître du champ, Machas srê, surveille le travail, commande les
domestiques, veille à ce qu'il ne manque rien aux moissonneurs,
offre des lippées d'alcool, et sa femme, très empressée, quand vient
l'heure du repas, fait apporter sur de grands plateaux de cuivre
les vivres de choix qu'elle veut offrir et un riz spécial qu'on sème
et qu'on récolte en vue de ce jour. Ce riz est dit bay damnœup.
Il y a deux sortes de faucilles ou kandiév: la petite, qui ressemble
à nos faucilles françaises et porte le nom de kandiév siem, faucille
siamoise, et la grande faucille dite kandiév khmêr, faucille cambod-
gienne.
La poignée de paddy est coupée sous la main qui la tient à
25 centimètres du sol, puis posée à terre pendant que la moisson-
neuse en coupe une seconde qu'elle place dessus la première, puis
une troisième.- Elle réunit alors les trois poignées, puis avec deux
touffes de paddy — soit environ sept pailles coupées à ras de terre
- elle lie le tout en une petite gerbe qu'elle dépose à terre.
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