Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juin 1899 01 juin 1899
Description : 1899/06/01 (A2,N12). 1899/06/01 (A2,N12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6562544k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
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de cochon), à cause de la sculpture qui en orne la tête. Au manche-
ron, et le traversant à mi-hauteur, est fixée une flèche, ou dông ân-
kâl, manche de la charrue, mesurant huit coudées de longueur de-
puis le mancheron jusqu'à la pointe extrême, qui se relève hardi-
ment vers le ciel après avoir passé sous le joug ; cette flèche est
fixée au mancheron par un coin de bois, dit sniét-ankâl. La flèche
est fixée au joug, ou nîm, à l'aide d'une lanière en cuir de buffle dite
« lanière du joug » (prat-nîm). Cette lanière après avoir passé dans
le trou (prâhong-nîm) qui traverse la partie centrale et renflée du
joug, nommée dôs-nîm « sein du joug » par les Cambodgiens, fait
plusieurs fois, en se croisant, le tour de la flèche et du joug.
Le joug est en bois de rakpa ou de kandâl. Il est droit, mais
s'achève à ses extrémités par deux pointes (nuang-nîm) « pointes
du joug » relevées et quelquefois sculptées et dorées. Le joug, à la
naissance de la courbe que forme la pointe, est traversé de
chaque côté par une petite cheville dit kam-nîm, « cheville du
joug » qui a pour objet d'empêcher la sous-gorge de glisser sous le
cou de la bête.
Le joug n'est pas, comme en Europe, solidement attaché aux cornes
des bœufs ou des buffles qui le portent. Il est posé sur leur cou,
entre la tète et la bosse qui surmonte le garrot. Il y est maintenu
par deux sous-gorges faites de cordelettes qui forment un réseau de
dix centimètres de largeur au centre et qui s'achèvent des deux
côtés de la tête en une seule corde ; cette sous-gorge est dite khsé-
téam. Chaque sous-gorge est roulée plusieurs fois autour du joug
et nouée entre le dos-nîme et un petit ressaut du joug qui joue le
même rôle que la chevillette (ram-nîm), en empêchant le khsi-téam
de glisser sous la gorge ; le bout de la sous-gorge roulé autour du
joug est nommé kantuoy khsé-téam « queue de la corde qui tient »
et l'autre bout qui s'achève en boucle placée entre la chevillette et
la pointe est dit kâ khsê-téam « cou de la corde qui tient ».
Le labour des rizières (pchchuor srê) ne comporte qu'un seul sil-
lon qui, commencé à un point quelconque du bord de la rizière, se
continue en décrivant des courbes semblables à celles des talus et
s'achève au centre. Si la rizière était exactement ronde, on pourrait
dire que ce sillon a la forme d'une spirale. Un vieux Cambodgien,
très observateur des rites anciens, me dit : « Le laboureur doit
toujours honorer la terre qui nous nourrit et lui rendre hommage
chaque fois qu'il vient l'ouvrir avec le soc de sa charrue. Or, l'usage
de cochon), à cause de la sculpture qui en orne la tête. Au manche-
ron, et le traversant à mi-hauteur, est fixée une flèche, ou dông ân-
kâl, manche de la charrue, mesurant huit coudées de longueur de-
puis le mancheron jusqu'à la pointe extrême, qui se relève hardi-
ment vers le ciel après avoir passé sous le joug ; cette flèche est
fixée au mancheron par un coin de bois, dit sniét-ankâl. La flèche
est fixée au joug, ou nîm, à l'aide d'une lanière en cuir de buffle dite
« lanière du joug » (prat-nîm). Cette lanière après avoir passé dans
le trou (prâhong-nîm) qui traverse la partie centrale et renflée du
joug, nommée dôs-nîm « sein du joug » par les Cambodgiens, fait
plusieurs fois, en se croisant, le tour de la flèche et du joug.
Le joug est en bois de rakpa ou de kandâl. Il est droit, mais
s'achève à ses extrémités par deux pointes (nuang-nîm) « pointes
du joug » relevées et quelquefois sculptées et dorées. Le joug, à la
naissance de la courbe que forme la pointe, est traversé de
chaque côté par une petite cheville dit kam-nîm, « cheville du
joug » qui a pour objet d'empêcher la sous-gorge de glisser sous le
cou de la bête.
Le joug n'est pas, comme en Europe, solidement attaché aux cornes
des bœufs ou des buffles qui le portent. Il est posé sur leur cou,
entre la tète et la bosse qui surmonte le garrot. Il y est maintenu
par deux sous-gorges faites de cordelettes qui forment un réseau de
dix centimètres de largeur au centre et qui s'achèvent des deux
côtés de la tête en une seule corde ; cette sous-gorge est dite khsé-
téam. Chaque sous-gorge est roulée plusieurs fois autour du joug
et nouée entre le dos-nîme et un petit ressaut du joug qui joue le
même rôle que la chevillette (ram-nîm), en empêchant le khsi-téam
de glisser sous la gorge ; le bout de la sous-gorge roulé autour du
joug est nommé kantuoy khsé-téam « queue de la corde qui tient »
et l'autre bout qui s'achève en boucle placée entre la chevillette et
la pointe est dit kâ khsê-téam « cou de la corde qui tient ».
Le labour des rizières (pchchuor srê) ne comporte qu'un seul sil-
lon qui, commencé à un point quelconque du bord de la rizière, se
continue en décrivant des courbes semblables à celles des talus et
s'achève au centre. Si la rizière était exactement ronde, on pourrait
dire que ce sillon a la forme d'une spirale. Un vieux Cambodgien,
très observateur des rites anciens, me dit : « Le laboureur doit
toujours honorer la terre qui nous nourrit et lui rendre hommage
chaque fois qu'il vient l'ouvrir avec le soc de sa charrue. Or, l'usage
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