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nent des pêches excellentes, analogues à nos pêches de vigne et
peut-être plus grosses.
« Le climat de la plaine de Tu-Lé est très tempéré et rappelle le
climat du midi de l'Europe. La température ne dépasse guère 26°
en été en plein jour et 20 à 22° la nuit. L'année dernière, on a
signalé trois ou quatre journées de 30°. On attribue la douceur de
la température à une brise permanente du Sud-Est qui rafraîchit
l'air. Cette brise tombe entre 6 heures et 8 heures du soir. C'est le
seul moment chaud de la journée.
« En hiver, en revanche, la neige se montre parfois sur le sommet
des montagnes environnantes (2.000 mètres d'altitude).
<( Chose étrange, la plaine de Tu-Lé jouit seule de ce climat tem-
péré et de cette fertilité. Les vallées voisines, y compris la superbe
plaine de Nghia-Lo, sont très loin de présenter les mêmes avantages.
« J'avais envoyé à Tu-Lé, il y a trois semaines, un chargement de
110 arbres fruitiers (pêchers, abricotiers, poiriers, cerisiers, vignes)
que j'avais commandés en France. A mon passage, tous ces arbustes
bourgeonnaient déjà et plusieurs d'entre eux avaient même des
feuilles. Un vieux légionnaire, jardinier de profession, que j'ai dé-
taché dans ce poste, a pu greffer, à l'aide de cet envoi, quelques
pêchers indigènes et des vignes sauvages.
« Avant un an et certainement dans deux ans, je pourrai donc
avoir quelques fruits, lesquels, en utilisant la route future et les
chaloupes, arriveront à Hanoi en trois jours. J'ai prescrit de donner
la plus grande extension possible au jardin potager et d'envoyer à
Yen-Bay, dès que la route sera faite, des légumes pour les popotes
d'officiers et l'ambulance. M. le lieutenant Régnier affirme qu'il
pourra faire des envois de cette nature toute l'année.
« Les Méos qui habitent les montagnes qui entourent le poste se
livrent, avec succès, à l'élevage du bœuf. Enfin, je cherche à accli-
mater le mouton. Les agneaux de l'année dernière ont survécu,
mais il faut encore attendre une saison pluvieuse pour pouvoir se
prononcer à cet égard.
« Si tous mes essais réussissent, il y aura place, dans la région de
Tu-Lé pour deux ou trois entreprises, moyennes, d'élevage et de
culture maraîchère. »
nent des pêches excellentes, analogues à nos pêches de vigne et
peut-être plus grosses.
« Le climat de la plaine de Tu-Lé est très tempéré et rappelle le
climat du midi de l'Europe. La température ne dépasse guère 26°
en été en plein jour et 20 à 22° la nuit. L'année dernière, on a
signalé trois ou quatre journées de 30°. On attribue la douceur de
la température à une brise permanente du Sud-Est qui rafraîchit
l'air. Cette brise tombe entre 6 heures et 8 heures du soir. C'est le
seul moment chaud de la journée.
« En hiver, en revanche, la neige se montre parfois sur le sommet
des montagnes environnantes (2.000 mètres d'altitude).
<( Chose étrange, la plaine de Tu-Lé jouit seule de ce climat tem-
péré et de cette fertilité. Les vallées voisines, y compris la superbe
plaine de Nghia-Lo, sont très loin de présenter les mêmes avantages.
« J'avais envoyé à Tu-Lé, il y a trois semaines, un chargement de
110 arbres fruitiers (pêchers, abricotiers, poiriers, cerisiers, vignes)
que j'avais commandés en France. A mon passage, tous ces arbustes
bourgeonnaient déjà et plusieurs d'entre eux avaient même des
feuilles. Un vieux légionnaire, jardinier de profession, que j'ai dé-
taché dans ce poste, a pu greffer, à l'aide de cet envoi, quelques
pêchers indigènes et des vignes sauvages.
« Avant un an et certainement dans deux ans, je pourrai donc
avoir quelques fruits, lesquels, en utilisant la route future et les
chaloupes, arriveront à Hanoi en trois jours. J'ai prescrit de donner
la plus grande extension possible au jardin potager et d'envoyer à
Yen-Bay, dès que la route sera faite, des légumes pour les popotes
d'officiers et l'ambulance. M. le lieutenant Régnier affirme qu'il
pourra faire des envois de cette nature toute l'année.
« Les Méos qui habitent les montagnes qui entourent le poste se
livrent, avec succès, à l'élevage du bœuf. Enfin, je cherche à accli-
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mais il faut encore attendre une saison pluvieuse pour pouvoir se
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« Si tous mes essais réussissent, il y aura place, dans la région de
Tu-Lé pour deux ou trois entreprises, moyennes, d'élevage et de
culture maraîchère. »
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