Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
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fait prévoir une plus accentuée pour l'année 1899, provoquée par l'impôt dont il vient d'être parlé.
La conclusion à tirer de tous ces faits est que, si la colonie est encore largement tributaire de l'étranger en raison des habitudes routinières des indigènes asiatiques, l'importation française n'y est pas moins en progrès et, dès maintenant, on constate des demandes importantes en France de produits alimentaires, de denrées colo- niales, de boissons, de houille, de métaux, de compositions diverses, de tissus, d'ouvrages en métaux et d'ouvrages en matières diverses.
2° Exportations Les exportations de la colonie se sont élevées en 1898 à 108.010.322 fr., déduction faite des monnaies d'or et d'argent, dont la valeur a été de 4.636.794 francs.
Jusqu'ici la colonie n'exporte surtout que le riz et ses dérivés.
L'exportation de cette céréale, qui s'élevait à 72.543.369 francs en 1897, atteint, en 1898, la somme de 88.113.033 fr. C'est donc là une augmentation de 15.569.664 francs.
Les autres produits accusent au contraire un déficit ; leur expor- tation, qui s'élevait, en 1897, à 22.148.318 fr., s'est abaissée, en 1898, à 19.897.289 francs.
En présence de cette disproportion entre la production du riz et celle des autres produits, on pourrait craindre qu'en cas de mau- vaise récolte, l'exportation soit à peu près nulle. Ces craintes, sans cesser d'être réelles, peuvent être diminuées par ces deux considé- rations qu'en cas de sécheresse, les indigènes ont recours à une deuxième culture connue sous le nom de « riz hâtifs » et que la perte éprouvée par un arrondissement peut être atténuée par la bonne récolte d'un autre.
Enfin, il est à présumer, si l'on s'en rapporte aux renseignements fournis par la Chambre d'Agriculture, que les cultures du poivre, du café, du tabac, etc., apporteront bientôt un nouvel et sérieux appoint à l'exportation coloniale.
Quoiqu'il en soit, les articles qui, avec le riz et ses dérivés, ont le plus contribué à alimenter le commerce d'exportation, pendant l'année 1898, sont les produits de pêche pour 6.487.841 francs; le poivre pour4.418.028 francs ; les peaux brutes pour 1.747.586 fr. ;
le coton égrené pour 1.621.697 francs; les soies grèges pour 1.332.037 francs. Puis viennent pour des sommes moins impor-
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