Parmi les mesures indiquées plus haut, il en est une qui coûtera cher au gouvernement : c'est la vente des stocks de riz qui sont encore de 2.600.000 koku. Déjà, l'année dernière, pour éviter la baisse des prix du riz, dont commençaient à souffrir les agriculteurs, le gouvernement inaugura la politique de soutien des prix par l'achat d'environ trois millions de koku. Grâce à cette mesure, les prix se maintinrent jusqu'à l'annonce de la nouvelle récolte. Seulement, le gouvernement avait payé trente-quatre yen le koku. A ce prix, si on ajoute l'intérêt de l'argent, les frais d'entrepôt et de transport, le riz de 1929 revient à quarante- trois yen environ. Or, le prix de vente à l'étranger ne peut guère dé- passer treize yen, sans quoi il serait impossible de lutter contri les riz indigènes de la Chine et du Sud de l'Asie. Ce prix représente donc une perte sèche d'environ ~trenlb yen par koku ; encore faudra-t-il prélever la commission de 10 pour les firmes qui le vendront pour le compte du gouvernement, Mitsubishi Shôji, Kato Shôten, Yamada Shojten, Japan Cotton Trading et Mitsui Busisan. Mais il icist préférable d'encourir une pertie que de conserver le riz dans les magasins, comme on le fit pour la soie grège en 1929, sur laquelle des avances ont été faites, en at- tendant un redressement des prix qui n'a pas eu lieu, au contraire.
Les bourses du riz à Osaka, Tokio et autres grandes villes ont été for- tement agitées au début d'octobre, à la suite des pronostics sur la ré- colte ; elles durent être fermées pendant quarante-huit heures et même plus, suivant les endroits.
D'après l'estimation officielle, les revenus du sol seront cette année en diminution de près de 700 millions de yen (9 milliards de fr.), dont une moitié due à la baisse du prix des cocons et l'autre à celle du riz.
Aussi commence-t-on à voir poindre des projets à tendances très démo- cratiques destinés à venir au secours de l'agriculture. — (D'après le Bulletin d'informations japonaises de la Société d'études et d'informa-, tions économiques).
ÉTAIN
Le plan Lovett.
Un événement intéressant pour le monde de l'étain a été la publication, faite récemment par le Mining Journal, de renseignements détaillés sur le plan de revalorisation connu sous le nom. de son auteur, M. James LOVETT, chargé au Service des Mines des Etats Fédérés Malais, dei la documentation du Monthly Bulletin of Malayan Mining Statistics.
M. LOVETT qui a partagé l'anxiété des producteurs témoins de l'aug- mentation continue des stocks visibles propose, avant tout, de laisser l'étain dans son gisement au lieu de l'ajouter à des stocks déjà excessifs ; le niveau actuel des cours représente, suivant ses propres mots, « un
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