Bulletin économique de l'Indochine

Presse et revues

176 pages

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SOMMAIRE
- Pages
- I. G. M. I. (Inspection générale des Mines et de l'Industrie). L'effort d'industrialisation de l'Indochine
  .......... Page(s) .......... 161
- I. S. L. E. F. C. (Inspection des services locaux des Eaux, Forêts et Chasses). Rôle des services locaux des Eaux et Forêts dans l'économie nouvelle de l'Indochine (1940-1942)
  .......... Page(s) .......... 194
- E. CASTAGNOL Méthode pratique de dégommage de la ramie.
  .......... Page(s) .......... 212
- G. BERTRAND La loi des grands nombres dans l'enseignement des sciences économiques et quelques-unes de ses applications
  .......... Page(s) .......... 223
- NOTES ET DOCUMENTS
  - Les émissions des sociétés indochinoises en 1942
    .......... Page(s) .......... 257
  - Répertoire des sociétés anonymes indochinoises (suite)
    .......... Page(s) .......... 263
  - Société pour le financement des entreprises industrielles du Japon en temps de guerre
    .......... Page(s) .......... 292
  - Société pour le développement des installations et de l'outillage industriel au Japon.
    .......... Page(s) .......... 294
  - Les conditions nouvelles de l'industrie automobile japonaise en Asie orientale
    .......... Page(s) .......... 296
  - Perspectives économiques nouvelles et leurs répercussions sur les affaires à Shanghai
    .......... Page(s) .......... 299
  - Possibilités d'emploi de l'anthracite pour la préparation du fer en Corée
    .......... Page(s) .......... 302

SOCIÉTÉ POUR LE DÉVELOPPEMENT DES INSTALLATIONS
ET DE L'OUTILLAGE INDUSTRIEL AU JAPON
La Société pour le développement des Installations et de l'Outillage industriel
qui fut fondée en mars 1942 a étendu le champ de son activité au domaine des
constructions navales, en vertu d'un amendement apporté à la loi, base de sa
création.

Dans cette branche, le rôle de la société consiste à passer des commandes de
constructions navales pour le compte d'armateurs privés qui ne sont pas en
mesure de faire construire à leurs frais des navires au prix de revient prévu par
les règlements, de les affréter et de les faire naviguer sur la base des cours fixés
par le Gouvernement en conformité avec la politique officielle des bas tarifs.

Les navires construits ainsi sur commande de la société sont loués à bail aux
armateurs privés ou leur sont vendus à tempérament. De plus, lorsque les entre-
prises de construction navale se trouvent être incapables d'installer des chantiers
de construction à leurs frais ou de se procurer l'outillage nécessaire, la Société
prend sur elle d'effectuer ces installations et les loue à bail à ces entreprises. Les
pertes qui pourraient survenir sont automatiquement compensées par l'Etat.

Outre les constructions navales, la Société a entrepris l'établissement d'usines
de munitions, d'industries dont l'extension est requise pour la poursuite de la
politique nationale, et dont les propriétaires ne possèdent pas les moyens qu'exi-
gent les agrandissements projetés.

La première œuvre importante de la Société fut l'établissement de manufactures
d'aluminium obtenu des matières premières en provenance du Mandchoukouo
et de la Chine. L'importance de cette entreprise diminua toutefois lorsque l'on
découvrit l'emploi beaucoup plus économique de la bauxite.

La nouvelle entreprise se propose de développer, en outre, les industries de
produits chimiques tels que les engrais alcalins, le butanol, le cobalt, le noir de fu-
mée, le carbure, l'acide acétique, les huiles lubrifiantes, etc. On envisage également
l'installation d'usines pour la fabrication du duralumin et des machines-outils.

Un autre objectif de la nouvelle société est de veiller à l'utilisation efficace des
outillages sans emploi, ce qui peut s'effectuer soit en modifiant la destination de
tels outillages, soit en les envoyant à la fonte pour fabriquer des machines plus
directement utiles. Cependant, il est rare que la société soit appelée à intervenir
à cet effet, les transformations nécessaires étant généralement effectuées par les
industriels intéressés. Dans ce domaine, l'activité de la société est consacrée
principalement à l'achat et à la vente d'outillage non employé, pour la fonte.

Le matériel des ateliers ainsi acheté est revendu aux mêmes cours que ceux
appliqués par la société de contrôle pour la récupération des matières métalliques
qui revend ses acquisitions aux fonderies et aux aciéries. Toutefois, cette dernière
société, seule, bénéficie de compensations pour les pertes subies à l'occasion de
ses transactions ; la société pour le développement des installations et de l'outil-
lage industriel supporte les siennes.

Cette œuvre de destruction des outillages non immédiatement utiles s'est
effectuée sur une très grande échelle. Plus de vingt cinq branches d'activités
industrielles ont été ainsi sacrifiées ; parmi elles, il y a lieu de signaler principale-
ment les filatures de coton et de fibres végétales, les fonderies de fer et les usines
fabriquant des machines-outils. Des quantités considérables de ferraille ont été
ainsi récupérées dans les filatures sans emploi et autres usines dont la production
ne correspondait pas à l'urgence des besoins actuels.

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