- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 275
- .......... Page(s) .......... 279
- .......... Page(s) .......... 294
- .......... Page(s) .......... 306
- .......... Page(s) .......... 313
- NOTES ET DOCUMENTS
- .......... Page(s) .......... 327
- .......... Page(s) .......... 330
- .......... Page(s) .......... 334
- .......... Page(s) .......... 335
- .......... Page(s) .......... 338
- .......... Page(s) .......... 340
- .......... Page(s) .......... 341
- .......... Page(s) .......... 342
- .......... Page(s) .......... 343
- .......... Page(s) .......... 344
- .......... Page(s) .......... 345
- .......... Page(s) .......... 351
- .......... Page(s) .......... 353
- .......... Page(s) .......... 355
- .......... Page(s) .......... 356
- .......... Page(s) .......... 358
- COMPTES-RENDUS ET BIBLIOGRAPHIE
- 276 -
Ce qui précède suffit à justifier l'action de la colonie, à savoir : s'équi-
per pour pouvoir produire, et garder les installations en réservé. En 1940,
deux usines de déshydratation ont été ajoutées aux deux usines existantes
des Distilleries de l'Indochine. Un faible pourcentage d'alcool ajouté à
l'essence a permis de faire tourner au ralenti les installations, de ménager
nos stocks sans frais importants et de parer à l'éventualité, toujours pos-
sible, d'une rupture d'approvisionnement.
Il ne nous est pas loisible d'indiquer les chiffres du montant des stocks,
de la dépense d'essence et de la production d'alcool ; mais il est permis
d'indiquer que, en cas de blocus total, toutes les utilisations vitales pour-
raient être maintenues. La consommation d'essence a considérablement
augmenté au cours de ces dernières années. Des quantités importantes
sont consommées par des cars et des autos de tourisme entre des points
desservis par chemin de fer dans le but unique de voyager plus commo-
dément ou de gagner quelques heures. On a pris l'habitude de promenades
qui sont, certes, d'utiles dérivatifs mais peuvent être supprimées comme
le sont malheureusement des commodités plus vitales en France.
Des restrictions, qui commencent seulement, sont inévitables. Elles
deviendront dures en cas de blocus complet. Au fur et à mesure de leur
application, on s'attachera à redresser les inégalités et à ménager par prio-
rité les besoins fondamentaux de l'économie.
La richesse privée, en Indochine, dépasse sensiblement celle de l'Etat.
Les besoins personnels de ce luxe que représente l'essence sont donc
disproportionnés avec l'effort que peut consentir l'administration pour
fabriquer des carburants locaux. Il y a deux ans, aucun industriel n'aurait
consenti à immobiliser plusieurs millions pour permettre la fabrication
d'un carburant dont la vente ne devait être assurée qu'en cas de blocus
et de façon tout à fait temporaire. Si l'administration l'a fait, c'est la
sauvegarde de l'économie générale qui a inspiré sa décision; c'est cette
sauvegarde seule qu'elle a envisagée. Aller plus loin eut conduit pour des
motifs techniques, à des dépenses exorbitantes, exagérées pour la satis-
faction de besoins secondaires et pour parer à une éventualité, somme
toute, peu probable.
D'autres tentatives se poursuivent par ailleurs, ayant pour objet des
carburants autres que l'alcool. C'est ainsi que les papeteries de l'Indo-
chine, à Vietn, arrivent à récupérer une petite quantité de carburant de
bambou (huiles cétoniques) ; dont la production deviendra sans doute
plus considérable.
Depuis un an, la France poursuit des expériences avec des carburants à
base de lignite qui font également l'objet d'essais locaux. Mais il est bien
évident que c'est à l'alcool qu'on aurait recours, en cas de blocus effec-
tif, pour régler l'essentiel de la question.
Ce qui précède suffit à justifier l'action de la colonie, à savoir : s'équi-
per pour pouvoir produire, et garder les installations en réservé. En 1940,
deux usines de déshydratation ont été ajoutées aux deux usines existantes
des Distilleries de l'Indochine. Un faible pourcentage d'alcool ajouté à
l'essence a permis de faire tourner au ralenti les installations, de ménager
nos stocks sans frais importants et de parer à l'éventualité, toujours pos-
sible, d'une rupture d'approvisionnement.
Il ne nous est pas loisible d'indiquer les chiffres du montant des stocks,
de la dépense d'essence et de la production d'alcool ; mais il est permis
d'indiquer que, en cas de blocus total, toutes les utilisations vitales pour-
raient être maintenues. La consommation d'essence a considérablement
augmenté au cours de ces dernières années. Des quantités importantes
sont consommées par des cars et des autos de tourisme entre des points
desservis par chemin de fer dans le but unique de voyager plus commo-
dément ou de gagner quelques heures. On a pris l'habitude de promenades
qui sont, certes, d'utiles dérivatifs mais peuvent être supprimées comme
le sont malheureusement des commodités plus vitales en France.
Des restrictions, qui commencent seulement, sont inévitables. Elles
deviendront dures en cas de blocus complet. Au fur et à mesure de leur
application, on s'attachera à redresser les inégalités et à ménager par prio-
rité les besoins fondamentaux de l'économie.
La richesse privée, en Indochine, dépasse sensiblement celle de l'Etat.
Les besoins personnels de ce luxe que représente l'essence sont donc
disproportionnés avec l'effort que peut consentir l'administration pour
fabriquer des carburants locaux. Il y a deux ans, aucun industriel n'aurait
consenti à immobiliser plusieurs millions pour permettre la fabrication
d'un carburant dont la vente ne devait être assurée qu'en cas de blocus
et de façon tout à fait temporaire. Si l'administration l'a fait, c'est la
sauvegarde de l'économie générale qui a inspiré sa décision; c'est cette
sauvegarde seule qu'elle a envisagée. Aller plus loin eut conduit pour des
motifs techniques, à des dépenses exorbitantes, exagérées pour la satis-
faction de besoins secondaires et pour parer à une éventualité, somme
toute, peu probable.
D'autres tentatives se poursuivent par ailleurs, ayant pour objet des
carburants autres que l'alcool. C'est ainsi que les papeteries de l'Indo-
chine, à Vietn, arrivent à récupérer une petite quantité de carburant de
bambou (huiles cétoniques) ; dont la production deviendra sans doute
plus considérable.
Depuis un an, la France poursuit des expériences avec des carburants à
base de lignite qui font également l'objet d'essais locaux. Mais il est bien
évident que c'est à l'alcool qu'on aurait recours, en cas de blocus effec-
tif, pour régler l'essentiel de la question.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 6/114
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6540599c/f6.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6540599c/f6.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6540599c/f6.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6540599c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6540599c