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Chez les Ibo de la Nigéria, d'après WEHMER, le bois de la racine Plumbago
melangée avec de la matière mucilagineuse retirée du fruit de Gombo (Hibiscus
esculentus) s'applique sur la peau des lépreux : celle-ci se sclarifie; ensuite on
applique sur la plaie les feuilles désséchées d'une plante à résine non identifiée
nommée Nyrka en langue ibo. Cette thérapeutique amènerait à la longue la gué-
rison. Chez certains peuplades, la poudre de Plumbago s'emploie dans le traite-
ment des lépreux mélangée à de la bouillie d'Eleusine coracana. Dans l'Inde c'est
la racine de P. rosea qui s'emploie dans le traitement de la lèpre et qui donnerait
aussi de bons résultats.
On s'étonne que des recherches n'aient pas encore été faites par les pharmaciens
et médecins coloniaux pour rechercher si cet emploi des racines de Plumbago serait
vraiment efficace pour le traitement de la lèpre, du cancer et diverses autres
maladies.
Le P. zeylanica est très facile à cultiver et il se miltiplie aisément par le
bouturage de rhizome. Il serait donc à la portée d'un jardin d'essais ou d'un
hôpital colonial d'en faire une petite plantation pour mettre à la disposition
des chercheurs et expérimentateurs du matériel d'études. La plante est facile à
trouver partout dans la brousse africaine et aussi probablement à Madagascar, en
Indochine et aux Antilles. Dans ce dernier pays existe le P. scandens. Quant à
P. capensis il est cultivé aujourd'hui dans tous les pays chauds comme plante
ornementale, mais on ne sait pas s'il possède les mêmes propriétés que le P.
zeylanica.
A propos des plantes contre la lèpre, Crinum sp., par E. de WILDEMAN,
I broch. de 58 p., Bruxelles 1937, présentée dans Revue de Botanique appliquée et
d'Agriculture tropicale, 17e an., nos 192 - 193, Paris, août - sept. 1937, p. 688.
Un grand nombre de plantes tropicales ont été signalées comme capables de
guérir la lèpre ; mais la plupart sont tombées dans l'oubli. L'auteur préconise
une étude approfondie de toutes les médications végétales employées dans la lutte
anti-lépreuse, en particulier des huiles de chaulmoogra, la création au Congo
belge d'une station analogue à l'Institut central de la Lèpre de Bamako, l'étude
approfondie des procédés de thérapeutique indigène et la vérification des proprié-
tés médicinales accordées à certaines plantes.
Des plantes du genre Crinum ont été utilisées autrefois pour guérir les plaies
occasionnées par les flèches empoisonnées; elles ont, en outre, des propriétés
émétiques. Leur alcaloïde, la lycorine, est peut-être l'agent actif.
Enfin, de nombreuses Amaryllidacées sont passées en revue avec mention de
leurs propriétés médicinales.
Insecticides
Note sur le Derris. — Les racines de Derris sont utilisées pour la prépara-
tion de produits insecticides. Elles proviennent exclusivement, pour le moment
du moins, des deux espèces Derris elliptica et Derris malaccensis qui appartien-
nent à la famille c es Légumineuses papilionées.
Ces deux espèces ont des caractères botaniques semblables, mais la première
est une forte liane, tandis que la seconde est un arbrisseau à rameaux plus ou
moins retombants. Leurs racines sont d'aspect identique et ne peuvent être dis-
tinguées que par l'analyse.
Les racines de Derris sont connues en Cochinchine et au Cambodge sous les
noms de « lâu-tinh » et « giây thuôc ca ». En Malaisie et à Java leurs appellations
Chez les Ibo de la Nigéria, d'après WEHMER, le bois de la racine Plumbago
melangée avec de la matière mucilagineuse retirée du fruit de Gombo (Hibiscus
esculentus) s'applique sur la peau des lépreux : celle-ci se sclarifie; ensuite on
applique sur la plaie les feuilles désséchées d'une plante à résine non identifiée
nommée Nyrka en langue ibo. Cette thérapeutique amènerait à la longue la gué-
rison. Chez certains peuplades, la poudre de Plumbago s'emploie dans le traite-
ment des lépreux mélangée à de la bouillie d'Eleusine coracana. Dans l'Inde c'est
la racine de P. rosea qui s'emploie dans le traitement de la lèpre et qui donnerait
aussi de bons résultats.
On s'étonne que des recherches n'aient pas encore été faites par les pharmaciens
et médecins coloniaux pour rechercher si cet emploi des racines de Plumbago serait
vraiment efficace pour le traitement de la lèpre, du cancer et diverses autres
maladies.
Le P. zeylanica est très facile à cultiver et il se miltiplie aisément par le
bouturage de rhizome. Il serait donc à la portée d'un jardin d'essais ou d'un
hôpital colonial d'en faire une petite plantation pour mettre à la disposition
des chercheurs et expérimentateurs du matériel d'études. La plante est facile à
trouver partout dans la brousse africaine et aussi probablement à Madagascar, en
Indochine et aux Antilles. Dans ce dernier pays existe le P. scandens. Quant à
P. capensis il est cultivé aujourd'hui dans tous les pays chauds comme plante
ornementale, mais on ne sait pas s'il possède les mêmes propriétés que le P.
zeylanica.
A propos des plantes contre la lèpre, Crinum sp., par E. de WILDEMAN,
I broch. de 58 p., Bruxelles 1937, présentée dans Revue de Botanique appliquée et
d'Agriculture tropicale, 17e an., nos 192 - 193, Paris, août - sept. 1937, p. 688.
Un grand nombre de plantes tropicales ont été signalées comme capables de
guérir la lèpre ; mais la plupart sont tombées dans l'oubli. L'auteur préconise
une étude approfondie de toutes les médications végétales employées dans la lutte
anti-lépreuse, en particulier des huiles de chaulmoogra, la création au Congo
belge d'une station analogue à l'Institut central de la Lèpre de Bamako, l'étude
approfondie des procédés de thérapeutique indigène et la vérification des proprié-
tés médicinales accordées à certaines plantes.
Des plantes du genre Crinum ont été utilisées autrefois pour guérir les plaies
occasionnées par les flèches empoisonnées; elles ont, en outre, des propriétés
émétiques. Leur alcaloïde, la lycorine, est peut-être l'agent actif.
Enfin, de nombreuses Amaryllidacées sont passées en revue avec mention de
leurs propriétés médicinales.
Insecticides
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tion de produits insecticides. Elles proviennent exclusivement, pour le moment
du moins, des deux espèces Derris elliptica et Derris malaccensis qui appartien-
nent à la famille c es Légumineuses papilionées.
Ces deux espèces ont des caractères botaniques semblables, mais la première
est une forte liane, tandis que la seconde est un arbrisseau à rameaux plus ou
moins retombants. Leurs racines sont d'aspect identique et ne peuvent être dis-
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Les racines de Derris sont connues en Cochinchine et au Cambodge sous les
noms de « lâu-tinh » et « giây thuôc ca ». En Malaisie et à Java leurs appellations
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