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COMPTES-RENDUS ET BIBLIOGRAPHIE
Economie politique
Le Siècle dépose son bilan Jules ROMAN, (I) — Un livre à lire pour
aller à la recherche d'une vérité dans l'actuel chaos des théories économiques.
M. Georges IZARD, député de la Meurthe-et-Moselle a préfacé élogieusement
cet ouvrage, dans lequel M. ROMAN, auteur de : L'organisation industrielle américaine
appliquée aux entreprises européennes » (2) et de « La prospérité s'impatiente (3), cher-
che les moyens de réaliser une économie prospère dans l'équilibre de la production
et de la consommation tout en restant « dans le cadre des institutions existantes ».
Après avoir dans une première partie analysé les causes du profond déséqui-
libre de notre économie, il arrive à cette première conclusion que nous souffrons
d'une grave insuffisance de monnaie et que notre statut monétaire est trop rigide
puisqu'il ne nous permet pas de contrôler les proportions respectives de crédit et
de monnaie-comptant qui composent la circulation monétaire réelle.
Cette constatation le conduit tout naturellement à faire dans une deuxième
partie l'exposé complet d'une doctrine monétaire nouvelle. La monnaie actuelle
est morte, c'est un symbole creux, c'est la représentation illusoire d'une quantité
instable d'un or qu'on ne possède pas. « Elle n'est défendue que par des artifices
comptables, par des camouflages puérils, par une volonté de déférence à une
tradition périmée». Elle doit donc être remplacée par une monnaie saine réunis-
sant les quatie conditions suivantes:
Io - exister en quantité suffisante,
20 - être convertible inconditionnellement en marchandises et en services,
30 - avoir un rapport direct avec l'or qui la rende assimilable à un poids de métal,
4° - être convertible en or pour les besoins du com merce extérieur.
Le troisième partie de l'ouvrage est consacrée à l'étude des forces économiques
et du rôle qu'elles auront à jouer dans la reprise. Celle-ci apparaît à l'auteur
comme étroitement liée à un strict équilibre monétaire. La démonstration de la
nécessité d'une politique de contrôle raisonnée et stable, de l'importance de la
circulation monétaire, du cours de change, du taux de l'escompte, des tarifs
douaniers, de l'imposition fiscale, est longuement et vigoureusement poursuivie.
Au passage il crève quelques baudruches familières : la déthésaurisation par la
confiance, le rétablissement de la consommation par l'accroissement du pouvoir
d'achat des masses, la politique du crédit à la petite industrie, la politique du blé
et du vin, la restauration du profit par la suppression de la concurrence des prix,
le maintien des salaires par la suppression de la concurrence du travail, etc.
Livre vivant, ardent, et malgré tout plein de foi dans l'avenir, à cette seule
condition que les hommes se remettent au travail et que la société le leur permette.
B. VÉDRENNE
(1) Un volume aux éditions Pierre Tisné, 95, Rue de Rennes, Paris VIe.
(T-) Chez Dunod io..7.
(3) Chez Ruffenach 1935.
Economie politique
Le Siècle dépose son bilan Jules ROMAN, (I) — Un livre à lire pour
aller à la recherche d'une vérité dans l'actuel chaos des théories économiques.
M. Georges IZARD, député de la Meurthe-et-Moselle a préfacé élogieusement
cet ouvrage, dans lequel M. ROMAN, auteur de : L'organisation industrielle américaine
appliquée aux entreprises européennes » (2) et de « La prospérité s'impatiente (3), cher-
che les moyens de réaliser une économie prospère dans l'équilibre de la production
et de la consommation tout en restant « dans le cadre des institutions existantes ».
Après avoir dans une première partie analysé les causes du profond déséqui-
libre de notre économie, il arrive à cette première conclusion que nous souffrons
d'une grave insuffisance de monnaie et que notre statut monétaire est trop rigide
puisqu'il ne nous permet pas de contrôler les proportions respectives de crédit et
de monnaie-comptant qui composent la circulation monétaire réelle.
Cette constatation le conduit tout naturellement à faire dans une deuxième
partie l'exposé complet d'une doctrine monétaire nouvelle. La monnaie actuelle
est morte, c'est un symbole creux, c'est la représentation illusoire d'une quantité
instable d'un or qu'on ne possède pas. « Elle n'est défendue que par des artifices
comptables, par des camouflages puérils, par une volonté de déférence à une
tradition périmée». Elle doit donc être remplacée par une monnaie saine réunis-
sant les quatie conditions suivantes:
Io - exister en quantité suffisante,
20 - être convertible inconditionnellement en marchandises et en services,
30 - avoir un rapport direct avec l'or qui la rende assimilable à un poids de métal,
4° - être convertible en or pour les besoins du com merce extérieur.
Le troisième partie de l'ouvrage est consacrée à l'étude des forces économiques
et du rôle qu'elles auront à jouer dans la reprise. Celle-ci apparaît à l'auteur
comme étroitement liée à un strict équilibre monétaire. La démonstration de la
nécessité d'une politique de contrôle raisonnée et stable, de l'importance de la
circulation monétaire, du cours de change, du taux de l'escompte, des tarifs
douaniers, de l'imposition fiscale, est longuement et vigoureusement poursuivie.
Au passage il crève quelques baudruches familières : la déthésaurisation par la
confiance, le rétablissement de la consommation par l'accroissement du pouvoir
d'achat des masses, la politique du crédit à la petite industrie, la politique du blé
et du vin, la restauration du profit par la suppression de la concurrence des prix,
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