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ÉVOLUTION DE L'ÉCONOMIE JAPONAISE SOUS L'INFLUENCE
DU CONFLIT AVEC LA CHINE
Il est incontestable que le conflit sino-japonais, qui dure depuis un an, a eu pour
conséquence de modifier la structure de l'économie japonaise. L'objet de cette note
est de faire en quelque sorte un tour d'horizon par l'examen successif de l'évolu-
tion des di vers facteurs de l'activité financière, commerciale, industrielle et agricole
du Japon, depuis le début de l'année 1937.
RAPPEL DE QUELQUES ÉVÉNEMENTS IMPORTANTS
Toutefois, avant d'aborder l'exposé technique de cette évolution, il peut être
utile de rappeler quelques événements importants qui constituent, pour ainsi dire,
les jalons de l'histoire économique contemporaine du Japon.
L'année 1937 s'ouvre sur une crise ministérielle : la chute du Cabinet Hirota
formé à la suite de l'incident politique du 26 février 1936. Deux partis en présence,
à tendances opposées : l'un préconisant l'ingérance intégrale de l'Etat dans l'éco-
nomie du pays, dirigé par les militaires et l'autre, libéral, comprenant des hommes
d'affaires avertis, issus pour la plupart des grandes entreprises commerciales et
industrielles, semblent avoir tour à tour, par des luttes d'influence, déterminé le
sort du Cabinet Hirota, qui se retira le 23 janvier et celui du Ministère Hayashi,
qui ne resta au pouvoir que quelques mois pour être remplacé par le Cabinet ac-
tuel, présidé par le Prince Konoe depuis le 4 juin.
Par la suite, il apparut que la politique financière et économique suivie par
MM. Kaya et Yoshino, respectivement Ministres des Finances et du Commerce,
devait être réformée ; cette nécessité conduisit à un remaniement au sein même
du Cabinet Konoe. En fin mai, M. Ikeda prenait la direction des Finances et du
Commerce, en remplacement de MM. Kaya et Yoshino à la fois.
Le Cabinet Konoe peut être considéré comme un ministère d'union nationale
dont la tâche fut — et reste — d'ajuster l'économie du pays aux circonstances
anormales résultant des hostilités, qui débutèrent un mois après sa constitution.
Ce sont donc les mesures prises par ce Ministère qui doivent être étudiées.
Ces mesures sont de trois ordres :
— celles qui sont relatives au financement des opérations militaires et qui se
sont traduites par le vote de crédits spéciaux, à trois reprises :
526 millions en août 1937
2.020 — en septembre 1937
4.850 — en janvier 1938
soit, au total, quelque 7.400 millions ;
— celles qui concernent le développement des industries de guerre, dont la
centralisation et l'expansion sous le contrôle du Gouvernement furent progressive-
ment assurées par la mise en vigueur d'une législation spéciale ;
— celles qui ont pour but la recherche de l'équilibre dans la balance des comptes,
notamment par la « régulation » des échanges et la résorption du déficit du com-
merce invisible.
Le détail et l'effet de ces diverses mesures apparaîtront au cours de imposé
qui suit.
DU CONFLIT AVEC LA CHINE
Il est incontestable que le conflit sino-japonais, qui dure depuis un an, a eu pour
conséquence de modifier la structure de l'économie japonaise. L'objet de cette note
est de faire en quelque sorte un tour d'horizon par l'examen successif de l'évolu-
tion des di vers facteurs de l'activité financière, commerciale, industrielle et agricole
du Japon, depuis le début de l'année 1937.
RAPPEL DE QUELQUES ÉVÉNEMENTS IMPORTANTS
Toutefois, avant d'aborder l'exposé technique de cette évolution, il peut être
utile de rappeler quelques événements importants qui constituent, pour ainsi dire,
les jalons de l'histoire économique contemporaine du Japon.
L'année 1937 s'ouvre sur une crise ministérielle : la chute du Cabinet Hirota
formé à la suite de l'incident politique du 26 février 1936. Deux partis en présence,
à tendances opposées : l'un préconisant l'ingérance intégrale de l'Etat dans l'éco-
nomie du pays, dirigé par les militaires et l'autre, libéral, comprenant des hommes
d'affaires avertis, issus pour la plupart des grandes entreprises commerciales et
industrielles, semblent avoir tour à tour, par des luttes d'influence, déterminé le
sort du Cabinet Hirota, qui se retira le 23 janvier et celui du Ministère Hayashi,
qui ne resta au pouvoir que quelques mois pour être remplacé par le Cabinet ac-
tuel, présidé par le Prince Konoe depuis le 4 juin.
Par la suite, il apparut que la politique financière et économique suivie par
MM. Kaya et Yoshino, respectivement Ministres des Finances et du Commerce,
devait être réformée ; cette nécessité conduisit à un remaniement au sein même
du Cabinet Konoe. En fin mai, M. Ikeda prenait la direction des Finances et du
Commerce, en remplacement de MM. Kaya et Yoshino à la fois.
Le Cabinet Konoe peut être considéré comme un ministère d'union nationale
dont la tâche fut — et reste — d'ajuster l'économie du pays aux circonstances
anormales résultant des hostilités, qui débutèrent un mois après sa constitution.
Ce sont donc les mesures prises par ce Ministère qui doivent être étudiées.
Ces mesures sont de trois ordres :
— celles qui sont relatives au financement des opérations militaires et qui se
sont traduites par le vote de crédits spéciaux, à trois reprises :
526 millions en août 1937
2.020 — en septembre 1937
4.850 — en janvier 1938
soit, au total, quelque 7.400 millions ;
— celles qui concernent le développement des industries de guerre, dont la
centralisation et l'expansion sous le contrôle du Gouvernement furent progressive-
ment assurées par la mise en vigueur d'une législation spéciale ;
— celles qui ont pour but la recherche de l'équilibre dans la balance des comptes,
notamment par la « régulation » des échanges et la résorption du déficit du com-
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