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Dans les courants rapides on utilise des radeaux de bambous légers.
Lorsqu'il opère à pied, le pêcheur met le cormoran à l'eau et le force à plonger
pour attraper le poisson en frappant l'eau avec une perche en bambou ; lorsque le
cormoran a fait une prise le pêcheur le remonte sur la rive à l'aide de la perche en
bambou en guise de passerelle, puis il lui presse sur le cou pour le forcer à donner
le poisson. Le cou de l'oiseau est entouré d'un anneau pour l'empêcher d'avaler, il
a aussi un anneau à une patte à l'aide duquel le pêcheur peut l'attrapper et le ra-
mener à la rive, avec la perche en bambou, s'il refuse d'obéir à la voix. Les poissons
pris mesurent généralement 15 à 25cm de long, plus petits ils sont avalés par les
cormorans, plus gros ils sont trop lourds.
La saison de pêche va de novembre à février.
Les pêcheurs élèvent généralement eux-mêmes leurs cormorans. Ceux-ci pondent
en mai ou juin, les œufs sont donnés à couver à des poules, l'incubation dure 26 à
27 jours. Les jeunes sont nourris avec des anguilles hachées. Au bout de 80 jours on
peut commencer à les dresser en les faisant pêcher avec leurs parents. Ils apprennent
généralement d'eux-mêmes à pêcher après deux mois d'entraînement. Les bons
cormorans sont caractérisés par leur grande taille, leur tête épaisse et leur bec acéré.
Les mâles sont toujours plus appréciés que les femelles.
Transport des poissons en état de mort apparente, d'après P. J. SCHMIDT
et G. P. PLATONOV, (communication du 29 mars 1937 à l'Académie des Sciences
de Moscou, XV, 5), extrait de la Revue des Eaux et Forêts.
Les poissons, lorsqu'ils ont été engourdis par refroidissement jusqu'à 0°C de
l'eau dans laquelle ils sont immergés, sont susceptibles d'être maintenus en état de
catalepsie, un temps relativement long. En cet état de catalepsie ils peuvent être
transportés à de longues distances à sec, pourvu qu'on maintienne autour d'eux
une atmosphère humide, suffisamment basse pour que les fonctions vitales restent
suspendues jusqu'à l'arrivée à destination.
Médecine et pharmacie.
L'insaponifiable de l'huile de chaulmoogra. — LE QUEREC, dans Bulletin
de la Société de Pathologie exotique, tome XXX, 1937, n° 10, p. p. 889-891, Paris, 8
décembre 1937.
Dans un article paru en 1929, dans le Bulletin de la Société de Pathologie exoti-
que (tome XXII), STEVENEL déclarait avoir retiré, en collaboration avec PEIRIER,
un produit cristallisé de l'insaponifiable provenant de l'extrait éthéré de téguments
de graines de chaulmoogra, préalablement réduits en poudre fine. Ce produit, que
STEVENEL pensait être ou une sorte de phytostérine, ou un lipoïde, s'était montré
toxique pour le lézard et, par la suite, actif thérapeutiquement contre la lèpre
(Conférence aux journées médicales de l'Exposition Coloniale de 1931, Hygiène
sociale, n° 70, Bulletin de la Société de Pathologie exotique, t. XXIII, 1935).
Dans le but de rechercher s'il serait possible de retrouver le même produit dans
l'huile, l'auteur a extrait l'insaponifiable de l'huile de chaulmoogra provenant de
la pression à froid des amandes de graines d'Hydnocarpus anthelmintica, le « krabao »
du Cambodge, et étudié son action contre la lèpre.
Il a appliqué pendant un certain temps la méthode par saponification alcaline
de Halpen. Mais l'insaponifiable est toujours englobé de savons. La méthode mise
au point par MM. VIZERN et GUILLOT, de Marseille, adoptée par la Commission
internationale pour l'unification des méthodes d'analyse des corps gras, et qu'a
