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Dans le Centre de Java, la Klatensche Cultuur Maatschappij aurait la plus gran-
de plantation de roselle (3.000 ha environ) ; cette société possède une installation
de défibrage, filage et tissage. D'autres maisons hollandaises auraient aussi réussi à
Semarang la culture de cette plante, dont la fibre serait utilisée pour le tissage de
sacs devant remplacer peu à peu ceux en jute.
Distillerie.
La distillerie de sisal de Samé, près Kayes (Soudan français), pour la
fabrication de l'alcool de sisal, par Jean BRÉMOND, Directeur de la distillerie,
dans Comptes-rendus des Séances de l'Académie d'Agriculture de France, tome XXIV,
9 mars 1938, p. 326 à 331.
L'auteur relate d'abord les difficultés rencontrées depuis 1930, dès le début de
la construction de la distillerie, dont il indique les données principales.
Le pressoir idoine est celui utilisé en France pour les vendanges, mais avec quel-
ques légères modifications ; on extrait ainsi 70% de jus et le résidu en contient de
I0 à 15% ; par ce procédé industriel, on obtient un minimum de 250 litres d'alcool
à 970 par tonne de fibre produite.
Le jus extrait est envoyé directement aux cuves de fermentation, sans aucune
préparation ni stérilisation. A l'inverse de presque tous les jus sucrés qui fermen-
tent d'eux-mêmes en présence de levure, le jus de s isal, lui, pourrit spontanément.
Le problème à résoudre est donc double : d'une part, empêcher le jus de se putréfier,
et, d'autre part, obliger la levure non seulement à vivre, mais encore à travailler
correctement. Ce problème a été résolu de la manière suivante: d'abord, par
l'adjonction d'un antiseptique au jus lors de son arrivée aux cuves, ce qui a pour
effet de mettre en sommeil les ferments de pourriture, tels que les ferments lacti-
ques, manniques et butyriques ; ensuite, par l'introduction d'une levure indigène qui,
par sélection continue et adaptation forcée au milieu où elle doit travailler, trans-
forme régulièrement les sucres en alcool à l'abri de cet antiseptique ; cette levure
un Amylomyces (auquel l'auteur propose le nom de Renouxii, en souvenir du créa-
teur des plantations de sisal en A. O. F.), a été découverte sur les lieux et façonnée
de toutes pièces ; elle est lente et ne transforme que Ig5 à 2g5 de sucre à l'heure,
mais elle a le gros avantage de dissocier les sucres en CI2 sans adjonction d'acides,
ni chauffage.
La distillerie présente pour la métropole un intérêt capital : la production d'un
carburant de remplacement pour les moteurs, surtout si l'essence et le pétrole
venaient à manquer en France lors d'une guerre.
Pisciculture.
Notes on Cormorant fishing in Chekiang, T. P. CHEN, Ling. Science Journ.
I6(3), 1937, P- p. 469-472.
La pêche au cormoran se pratique seulement en Chine et au Japon. Aucune
estimation n'a encore été faite sur son importance en Chine. On peut évaluer ce-
pendant que sur la Tsien Tang River, il y a environ 100 bateaux de pêche au cor-
moran et que chaque bateau récolte chaque année pour 120 dollars de poissons.
On observe à Tinghai 2 modes de pêche au cormoran : en bateau et à pied depuis
la rive.
Les bateaux sont étroits et frêles, ils sont montés par un seul homme équipé avec
une perche en bambou, un filet de soie, qui est tendu à travers la rivière pour em-
pêcher les poissons de s'enfuir, et 4 ou 5 cormorans.
Dans le Centre de Java, la Klatensche Cultuur Maatschappij aurait la plus gran-
de plantation de roselle (3.000 ha environ) ; cette société possède une installation
de défibrage, filage et tissage. D'autres maisons hollandaises auraient aussi réussi à
Semarang la culture de cette plante, dont la fibre serait utilisée pour le tissage de
sacs devant remplacer peu à peu ceux en jute.
Distillerie.
La distillerie de sisal de Samé, près Kayes (Soudan français), pour la
fabrication de l'alcool de sisal, par Jean BRÉMOND, Directeur de la distillerie,
dans Comptes-rendus des Séances de l'Académie d'Agriculture de France, tome XXIV,
9 mars 1938, p. 326 à 331.
L'auteur relate d'abord les difficultés rencontrées depuis 1930, dès le début de
la construction de la distillerie, dont il indique les données principales.
Le pressoir idoine est celui utilisé en France pour les vendanges, mais avec quel-
ques légères modifications ; on extrait ainsi 70% de jus et le résidu en contient de
I0 à 15% ; par ce procédé industriel, on obtient un minimum de 250 litres d'alcool
à 970 par tonne de fibre produite.
Le jus extrait est envoyé directement aux cuves de fermentation, sans aucune
préparation ni stérilisation. A l'inverse de presque tous les jus sucrés qui fermen-
tent d'eux-mêmes en présence de levure, le jus de s isal, lui, pourrit spontanément.
Le problème à résoudre est donc double : d'une part, empêcher le jus de se putréfier,
et, d'autre part, obliger la levure non seulement à vivre, mais encore à travailler
correctement. Ce problème a été résolu de la manière suivante: d'abord, par
l'adjonction d'un antiseptique au jus lors de son arrivée aux cuves, ce qui a pour
effet de mettre en sommeil les ferments de pourriture, tels que les ferments lacti-
ques, manniques et butyriques ; ensuite, par l'introduction d'une levure indigène qui,
par sélection continue et adaptation forcée au milieu où elle doit travailler, trans-
forme régulièrement les sucres en alcool à l'abri de cet antiseptique ; cette levure
un Amylomyces (auquel l'auteur propose le nom de Renouxii, en souvenir du créa-
teur des plantations de sisal en A. O. F.), a été découverte sur les lieux et façonnée
de toutes pièces ; elle est lente et ne transforme que Ig5 à 2g5 de sucre à l'heure,
mais elle a le gros avantage de dissocier les sucres en CI2 sans adjonction d'acides,
ni chauffage.
La distillerie présente pour la métropole un intérêt capital : la production d'un
carburant de remplacement pour les moteurs, surtout si l'essence et le pétrole
venaient à manquer en France lors d'une guerre.
Pisciculture.
Notes on Cormorant fishing in Chekiang, T. P. CHEN, Ling. Science Journ.
I6(3), 1937, P- p. 469-472.
La pêche au cormoran se pratique seulement en Chine et au Japon. Aucune
estimation n'a encore été faite sur son importance en Chine. On peut évaluer ce-
pendant que sur la Tsien Tang River, il y a environ 100 bateaux de pêche au cor-
moran et que chaque bateau récolte chaque année pour 120 dollars de poissons.
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la rive.
Les bateaux sont étroits et frêles, ils sont montés par un seul homme équipé avec
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pêcher les poissons de s'enfuir, et 4 ou 5 cormorans.
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