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VALEUR ÉCONOMIQUE DU PORT D'AMOY
ET DE LA PROVINCE DU FUKIEN
On trouvera ci-dessous la traduction d'un intéressant article de M. John AHLERS,
correspondant du journal suisse « Neue Zuricher Zeitung », sur la valeur écono-
mique du port d'Amoy et de la province du Fukien.
« L'invasion japonaise du Sud de la Province du Fukien n'affecte pas une section
vitale de l'économie chinoise. Cette province est, au point de vue économique, une
des plus retardataires de la Chine et sa partie méridionale (la région d'Amoy) est
particulièrement sauvage et peu développée.
« Amoy a joué un rôle important dans le commerce extérieur de la Chine il y a
deux ou trois cents ans. A cette époque le thé, le bois, le camphre et autres produits
étaient expédiés de ce port par grandes quantités. De plus, Amoy était avec d'autres
ports de la province, un important lieu de transit pour les marchandises des autres
provinces chinoises.
« Mais actuellement, les forêts de la côte du Fukien sont épuisées, le thé a été
remplacé par le thé des Indes et de Ceylan et les produits de l'intérieur de la Chine
ont trouvé un débouché sur la mer par les provinces du Kiangsu et du Kwangtung.
Aussi, le commerce extérieur du Fukien a-t-il constamment diminué depuis plu-
sieurs décades et cette province est-elle actuellement une des moins importantes
de la côte Sud au point de vue commercial.
« Les Japonais ont donné pour prétexte de l'occupation d'Amoy que cette ville
était l'un des principaux ports par où s'acheminaient les importations chinoises de
matériel de guerre. Mais cette affirmation n'est pas fondée. En effet, la plus grande
partie des importations d'armes se fait par Kowloon et Canton et une très petite
quantité passe par Haiphong et le chemin de fer du Yunnan.
« Aucune importation de matériel de guerre n'a eu lieu par les ports du Fukien
qui n'ont, pour communiquer avec l'intérieur, ni voies ferrées de longueur suffi-
sante, ni bonnes routes. Les statistiques des Douanes montrent que les importations
exemptes de droits de douane, dans la catégorie desquelles est classé le matériel de
guerre, ont été négligeables depuis la guerre pour les ports de Foochow et Amoy
et le petit port de Santuao.
(< Les importations de ces trois ports pour les trois premiers mois de 1938 se
sont élevées à 4 millions de dollars environ, soit à 1.77 des importations totales
de la Chine. Les exportations ont atteint seulement 900.000 dollars. La plus grande
partie de ce trafic s'est effectuée par le port d'Amoy mais la part de celui-ci dans
le total du commerce extérieur de la Chine dépasse à peine 1
« L'industrie de la province du Fukien n'est pas non plus très importante. Il
î1 y a aucune usine de munitions dans la province et en fait d'industrie moderne
11 n'y a que quelques scieries et filatures de soie et une fabrique de papier à
Foochow qu'on a rouverte récemment en raison de la forte demande de papier
d imprimerie et de la hausse des prix. Toutes les autres industries du Fukien sont
de petits ateliers moyenâgeux.
ET DE LA PROVINCE DU FUKIEN
On trouvera ci-dessous la traduction d'un intéressant article de M. John AHLERS,
correspondant du journal suisse « Neue Zuricher Zeitung », sur la valeur écono-
mique du port d'Amoy et de la province du Fukien.
« L'invasion japonaise du Sud de la Province du Fukien n'affecte pas une section
vitale de l'économie chinoise. Cette province est, au point de vue économique, une
des plus retardataires de la Chine et sa partie méridionale (la région d'Amoy) est
particulièrement sauvage et peu développée.
« Amoy a joué un rôle important dans le commerce extérieur de la Chine il y a
deux ou trois cents ans. A cette époque le thé, le bois, le camphre et autres produits
étaient expédiés de ce port par grandes quantités. De plus, Amoy était avec d'autres
ports de la province, un important lieu de transit pour les marchandises des autres
provinces chinoises.
« Mais actuellement, les forêts de la côte du Fukien sont épuisées, le thé a été
remplacé par le thé des Indes et de Ceylan et les produits de l'intérieur de la Chine
ont trouvé un débouché sur la mer par les provinces du Kiangsu et du Kwangtung.
Aussi, le commerce extérieur du Fukien a-t-il constamment diminué depuis plu-
sieurs décades et cette province est-elle actuellement une des moins importantes
de la côte Sud au point de vue commercial.
« Les Japonais ont donné pour prétexte de l'occupation d'Amoy que cette ville
était l'un des principaux ports par où s'acheminaient les importations chinoises de
matériel de guerre. Mais cette affirmation n'est pas fondée. En effet, la plus grande
partie des importations d'armes se fait par Kowloon et Canton et une très petite
quantité passe par Haiphong et le chemin de fer du Yunnan.
« Aucune importation de matériel de guerre n'a eu lieu par les ports du Fukien
qui n'ont, pour communiquer avec l'intérieur, ni voies ferrées de longueur suffi-
sante, ni bonnes routes. Les statistiques des Douanes montrent que les importations
exemptes de droits de douane, dans la catégorie desquelles est classé le matériel de
guerre, ont été négligeables depuis la guerre pour les ports de Foochow et Amoy
et le petit port de Santuao.
(< Les importations de ces trois ports pour les trois premiers mois de 1938 se
sont élevées à 4 millions de dollars environ, soit à 1.77 des importations totales
de la Chine. Les exportations ont atteint seulement 900.000 dollars. La plus grande
partie de ce trafic s'est effectuée par le port d'Amoy mais la part de celui-ci dans
le total du commerce extérieur de la Chine dépasse à peine 1
« L'industrie de la province du Fukien n'est pas non plus très importante. Il
î1 y a aucune usine de munitions dans la province et en fait d'industrie moderne
11 n'y a que quelques scieries et filatures de soie et une fabrique de papier à
Foochow qu'on a rouverte récemment en raison de la forte demande de papier
d imprimerie et de la hausse des prix. Toutes les autres industries du Fukien sont
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