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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 481
- BIGORGNE. L'hydraulique agricole dans le Delta Tonkinois (suite et fin)
- L. BERLAND. Concours agricole et artisanal des provinces de l'Est Cochinchinois
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- .......... Page(s) .......... 545
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- NOTES ET DOCUMENTS
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de revaloriser le prix de ce produit par divers moyens: If) de 1931 à fin 1937, 52
millions de sacs de café ont été détruits ; 20 environ 22 à 23 millions de sacs ont
été maintenus hors du marché pendant cette même période ; 30 la culture du co-
tonnier a été favorisée en vue de remplacer celle du caféier.
Cette politique a été désastreuse pour le Brésil, qui a vu ses ventes tomber de
16,5 millions de sacs en 1930-1931 à 14 millions en 1936-1937, tandis que les ven-
tes de ses concurrents ont passé de 8,5 à 11 millions de sacs ; autrement dit, la part
de vente du Brésil est tombée de 66 à 56%, tandis que celle des autres pays a aug-
menté de 34 à 44%. En 1936-1937, ceux-ci ont même, pour la première fois,
réussi à vendre en Europe plus de café que le Brésil. Ce dernier a tenté d'organi-
ser le marché du café au moyen de deux conférences internationales, tenues l'une
a Bogota et l'autre à La Havane ; mais l'intransigeance de la Colombie a été la
cause principale d'un échec complet ; ce dernier pays ne désirait aucun changement
a une situation qui lui permettait d'exporter 4 millions de sacs au lieu de 2,5.
A la suite de ces échecs, le Brésil a décidé de renoncer à défendre les cours par
une raréfaction artificielle de l'offre ; de ce fait, toute la production mondiale
(évaluée à 37 millions de sacs), augmentée des stocks énormes (environ 30 millions
de sacs), c'est-à-dire un total de 67 millions de sacs, va peser sur le marché, alors
que la consommation mondiale n'est que de 25 millions de sacs.
La conséquence immédiate de cette mesure a été une sérieuse chute des cours :
de 292 francs en fin septembre 1937 la cote du Havre est tombée à 150 francs
début décembre.
, Le but du Brésil est d'amener les autres pays à ccmposer avec lui pour arriver
a créer une organisation mcndiale de la production et du commerce du café, ana-
logue à celles qui régissent déjà le marché du caoutchouc, du sucre et de l'étain.
d Le café du type arabica dans les colonies françaises, par F. SCARONE
dans l'Agronomie coloniale, 27e an., n° 242, pp. 55-56, Paris, févr. 1938.
Le remarquable essor de la production caféière coloniale grâce au système ingé-
nieux de primes institué dès le début de la crise économique a surtout favorisé,
comme l'on devait s'y attendre, la multiplication des espèces de caféiers, à la fois
fortes productrices et résistantes aux maladies. L'afflux considérable sur le marché
national de ces cafés neutres c'est-à-dire de cafés faiblement pourvus de goût et
arôme mais non d'une certaine amertume a permis aux commerçants, par incor-
poration aux sortes supérieures de café Arabica, de réaliser des mélanges de faible
prix et de qualité acceptable destinés à la petite clientèle.
Dans cette catégorie entre tout le groupe des Canephora : Kouilou de Madagas-
car et Robusta, dont certains ne manquent pas de qualité, comme les Robusta de
ouvelle-Calédonie et des Nouvelles-Hébrides pour ne citer d'ailleurs que les
Principaux. Mais dans cette recherche un peu trop exclusive de la production
quantitative en partie justifiée par les exigences du marché national et par le jeu
des primes qui ne tenaient aucun compte du facteur qualité, on a commis le tort,
toujours dans l'espoir d'accroître la production unitaire des plantations et de ré-
Ulre au minimum les risques de maladies, de s'orienter vers les espèces très
intéressantes au point de vue agronomique (Liberia, Gros Indénié et Excelsa) mais
Par trop inférieures, de l'avis unanime des négociants, aux sortes les plus com-
munes d'Arabica brésilien. Des difficultés considérables ne manqueront pas de
surgir lorsqu'il s'agira d'écouler ces cafés de type courant une fois le marché
de revaloriser le prix de ce produit par divers moyens: If) de 1931 à fin 1937, 52
millions de sacs de café ont été détruits ; 20 environ 22 à 23 millions de sacs ont
été maintenus hors du marché pendant cette même période ; 30 la culture du co-
tonnier a été favorisée en vue de remplacer celle du caféier.
Cette politique a été désastreuse pour le Brésil, qui a vu ses ventes tomber de
16,5 millions de sacs en 1930-1931 à 14 millions en 1936-1937, tandis que les ven-
tes de ses concurrents ont passé de 8,5 à 11 millions de sacs ; autrement dit, la part
de vente du Brésil est tombée de 66 à 56%, tandis que celle des autres pays a aug-
menté de 34 à 44%. En 1936-1937, ceux-ci ont même, pour la première fois,
réussi à vendre en Europe plus de café que le Brésil. Ce dernier a tenté d'organi-
ser le marché du café au moyen de deux conférences internationales, tenues l'une
a Bogota et l'autre à La Havane ; mais l'intransigeance de la Colombie a été la
cause principale d'un échec complet ; ce dernier pays ne désirait aucun changement
a une situation qui lui permettait d'exporter 4 millions de sacs au lieu de 2,5.
A la suite de ces échecs, le Brésil a décidé de renoncer à défendre les cours par
une raréfaction artificielle de l'offre ; de ce fait, toute la production mondiale
(évaluée à 37 millions de sacs), augmentée des stocks énormes (environ 30 millions
de sacs), c'est-à-dire un total de 67 millions de sacs, va peser sur le marché, alors
que la consommation mondiale n'est que de 25 millions de sacs.
La conséquence immédiate de cette mesure a été une sérieuse chute des cours :
de 292 francs en fin septembre 1937 la cote du Havre est tombée à 150 francs
début décembre.
, Le but du Brésil est d'amener les autres pays à ccmposer avec lui pour arriver
a créer une organisation mcndiale de la production et du commerce du café, ana-
logue à celles qui régissent déjà le marché du caoutchouc, du sucre et de l'étain.
d Le café du type arabica dans les colonies françaises, par F. SCARONE
dans l'Agronomie coloniale, 27e an., n° 242, pp. 55-56, Paris, févr. 1938.
Le remarquable essor de la production caféière coloniale grâce au système ingé-
nieux de primes institué dès le début de la crise économique a surtout favorisé,
comme l'on devait s'y attendre, la multiplication des espèces de caféiers, à la fois
fortes productrices et résistantes aux maladies. L'afflux considérable sur le marché
national de ces cafés neutres c'est-à-dire de cafés faiblement pourvus de goût et
arôme mais non d'une certaine amertume a permis aux commerçants, par incor-
poration aux sortes supérieures de café Arabica, de réaliser des mélanges de faible
prix et de qualité acceptable destinés à la petite clientèle.
Dans cette catégorie entre tout le groupe des Canephora : Kouilou de Madagas-
car et Robusta, dont certains ne manquent pas de qualité, comme les Robusta de
ouvelle-Calédonie et des Nouvelles-Hébrides pour ne citer d'ailleurs que les
Principaux. Mais dans cette recherche un peu trop exclusive de la production
quantitative en partie justifiée par les exigences du marché national et par le jeu
des primes qui ne tenaient aucun compte du facteur qualité, on a commis le tort,
toujours dans l'espoir d'accroître la production unitaire des plantations et de ré-
Ulre au minimum les risques de maladies, de s'orienter vers les espèces très
intéressantes au point de vue agronomique (Liberia, Gros Indénié et Excelsa) mais
Par trop inférieures, de l'avis unanime des négociants, aux sortes les plus com-
munes d'Arabica brésilien. Des difficultés considérables ne manqueront pas de
surgir lorsqu'il s'agira d'écouler ces cafés de type courant une fois le marché
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