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CONSIDÉRATIONS SUR L'ACTION RÉCIPROQUE
DES FORÊTS ET DU CLIMAT
— i —
Action des forêts sur le climat.
La question de l'influence des forêts sur le climat, sur le ré5ime pluvio-
métrique principalement, a donné lieu, depuis de très longues années, à de
nombreuses controverses. En afifrmant que les forêts ont sur le climat une
action considérable, qu'elles provoquent, en particulier, des précipitations
atmosphériques importantes, on apportait une raison de plus à l'utilité de
leur protection contre des déboisements intensifs. Il y a quelque cinquante
ans, cette action était admise sans contestation. On la déduisait d'observa-
tions poursuivies pendant trente-trois ans (1867-1899), avec une grande
rigueur scientifique, par la Station des Recherches forestières de Nancy (1)
et par diverses stations allemandes, suédoises et russes.
Bien que ces observations n'intéressent que le climat local de régions
de faible étendue, certains crurent pouvoir en généraliser les résultats et
prétendirent même que la déforestation, due à l'action destructrice de
l'homme, était cause du dessèchement progressif d'immenses contrées et
de la formation des grands déserts, en particulier de ceux du Sahara et de
l'Afrique du Sud : jadis, ces contrées désertiques africaines auraient été
favorisées par des pluies abondantes, comme en témoigneraient les vestiges
de lits d'oueds du Sahara ; mais ce sont à présent des étendues privées
d'eau et le déboisement gagnerait du terrain aux dépens des grandes forêts
équatoriales, de sorte que l'aridité s'étendrait lentement vers l'équateur si
l'on ne mettait un terme aux feux de brousse. Des exemples du même
ordre étaient indiqués pour le continent asiatique.
Dans un manuel de climatologie publié en 1883, Julius HANN, Profes-
seur à l'Université de Vienne, indiqua comme preuve de l'influence des
forêts sur le régime pluviométrique, sur celui des pays tropicaux tout au
moins, une observation, qui fut maintes fois citée par la suite par d'autres
auteurs, en particulier par WOEIKOF, Professeur à l'Université de Saint-
Pétersbourg, dans son ouvrage sur les climats du monde publié en 1887.
(1) Trois stations, situées aux environs de Nancy, avaient été affectées aux observations
pluviométriques : l'une (Cinq-Tranchées), au centre du massif forestier de Haye (7.000
hectares environ) ; la seconde (Bellefontaine), en bordure de ce massif ; la troisième
(Amance — La Bouzule) à 10 kilomètres de Nancy, au centre d'une région nettement
agricole. Le relief général du pays est peu accusé. Les résultats furent très nets et cons-
tants pour toutes les orientations de vent. En moyenne, pour 100 de pluie tombée dans
la première station, les deux autres reçurent 93,9 et 76,7.
DES FORÊTS ET DU CLIMAT
— i —
Action des forêts sur le climat.
La question de l'influence des forêts sur le climat, sur le ré5ime pluvio-
métrique principalement, a donné lieu, depuis de très longues années, à de
nombreuses controverses. En afifrmant que les forêts ont sur le climat une
action considérable, qu'elles provoquent, en particulier, des précipitations
atmosphériques importantes, on apportait une raison de plus à l'utilité de
leur protection contre des déboisements intensifs. Il y a quelque cinquante
ans, cette action était admise sans contestation. On la déduisait d'observa-
tions poursuivies pendant trente-trois ans (1867-1899), avec une grande
rigueur scientifique, par la Station des Recherches forestières de Nancy (1)
et par diverses stations allemandes, suédoises et russes.
Bien que ces observations n'intéressent que le climat local de régions
de faible étendue, certains crurent pouvoir en généraliser les résultats et
prétendirent même que la déforestation, due à l'action destructrice de
l'homme, était cause du dessèchement progressif d'immenses contrées et
de la formation des grands déserts, en particulier de ceux du Sahara et de
l'Afrique du Sud : jadis, ces contrées désertiques africaines auraient été
favorisées par des pluies abondantes, comme en témoigneraient les vestiges
de lits d'oueds du Sahara ; mais ce sont à présent des étendues privées
d'eau et le déboisement gagnerait du terrain aux dépens des grandes forêts
équatoriales, de sorte que l'aridité s'étendrait lentement vers l'équateur si
l'on ne mettait un terme aux feux de brousse. Des exemples du même
ordre étaient indiqués pour le continent asiatique.
Dans un manuel de climatologie publié en 1883, Julius HANN, Profes-
seur à l'Université de Vienne, indiqua comme preuve de l'influence des
forêts sur le régime pluviométrique, sur celui des pays tropicaux tout au
moins, une observation, qui fut maintes fois citée par la suite par d'autres
auteurs, en particulier par WOEIKOF, Professeur à l'Université de Saint-
Pétersbourg, dans son ouvrage sur les climats du monde publié en 1887.
(1) Trois stations, situées aux environs de Nancy, avaient été affectées aux observations
pluviométriques : l'une (Cinq-Tranchées), au centre du massif forestier de Haye (7.000
hectares environ) ; la seconde (Bellefontaine), en bordure de ce massif ; la troisième
(Amance — La Bouzule) à 10 kilomètres de Nancy, au centre d'une région nettement
agricole. Le relief général du pays est peu accusé. Les résultats furent très nets et cons-
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